vendredi 26 juillet 2013

Pendant les vacances




The Seabass Society


Je vous souhaite un été lumineux, chaud et frais à la fois. Qui aère les neurones et remet les idées en place. Avec des éclaboussures, des premières fois et des on ne m'y reprendra plus, des soirées qui s'allongent et des petits matins très matinaux où l'air sent le neuf. Où on fait des plans sur la comète et des petits riens sans importance. Où on se réconcilie avec sa peau, ses rides et son esprit tordu. Où on laisse sa place à des idées nouvelles et des raisonnements pas si tordus finalement.

Qu'il fasse beau, que vous marchiez des heures ou vous confondiez avec le sable. Qu'il fasse froid et gris ou écrasant de chaleur.

Pendant la trêve estivale (j'aime bien ce terme de trêve, j'imagine  des chevaliers reposer heaumes et écus pour se reposer à l'ombre d'un chêne et festoyer avant de reprendre le combat), faute de connexion Wifi ce blog va prendre des airs de perdants au jeu 1,2,3 soleil en affichant dans une belle immobilité...

Mais ses aventures continuent à un rythme alternatif :

sur  la page Facebook d'Une Femme Avec Toi

sur Pinterest evidemment of course (on a dit déconnexion, pas suicide)


Et pour ne vraiment pas vous laisser les yeux et les oreilles seuls, voici un peu d'élégance Eighties :







A bientôt !

samedi 20 juillet 2013

Les petits snobismes de l'été #juillet2013


Ask me anything

Mesdames Messieurs, avant que la grande trêve estivale achève de nous atomiser à travers la planète pour nous faire passer de citadins gris et stressés à vacanciers heureux et caramel, faisons un petit point si vous le voulez bien sur les tendances phare du moment, ici à la Kapitale, auprès de ceux dont le monde entier guette le moindre tressaillement, tellement de leurs yeux et de leurs cerveaux coulent notre demain à nous.

1/ le kalé, légume star sur Pinterest et chez les maraichers de la rue d'Aligre étant décidément trop compliqué à acheter ailleurs qu'au fin fond du 12ème, la foodista avisé se replie sur le sarrasin. OK, ça n'a rien à voir mais ça fait joli dans les salades et ça leur donne un petit goût de... sarrasin qui rappelle les crêpes.

2/ la planche à roulette, courte et légère reprend du service auprès des boys et des girls dans le move. Ca s'appelle un cruiser, les filles adorent ceux de la marque Penny aux couleurs pastels comme une crème glacée pistache - vanille- fraise. Pas sûr que tout le monde maitrise son usage mais c'est joli.

3/ Maintenant que tout le monde est équipé comme un magasin Darty, on fait mine de faire une grande détox techno, de ne plus lire que des lignes imprimées et d'envoyer des cartes postales avec des timbres avec la Femen dessus. On a dit "on fait mine"

4/ Nice est à la mode. Cet été on s'inscrit à un club de pétanques, on porte des Rivieras, on boit du pastis et on regarde les filles court-vêtues et en fluo de la tête aux pieds

5/ On restreint l'usage, une bonne fois pour toute, du fluo au Stabilo et au gilet pour faire du vélo

6/ A défaut de s'acheter des Celine fourrées, on fonce sur les Arizona de Birkenstock. Même si en dessous de la taille 42, c'est étrange.

7/ le trend setter parisien est ennuyé car il partage avec les gens normaux l'amour inconsidéré pour le tube de l'année : Get Lucky de Daft Punk. Et il va même jusqu'à proposer une choré pour le mariage de Flora, sa cousine, qui s'inspire de l'émission culte (oui le trendsetter regarde Arte), Soul Train. Cette vidéo est irresistible.

8/ Le cyclisme redevient trendy, grâce, notamment au RPM, ces séances de "vélo fixe meets boite de nuit meets un bootcamp", le tout dans un salle de sport. Yep, c'est un chouille extrême mais c'est très défoulant.







mercredi 17 juillet 2013

Du vent dans les voiles

The Sartorialist

Quand le vent souffle en ville, tout devient piège.
L'arrivée du train sur le quai, une avenue toute en longueur que rien n'abrite, une intersection traitre entre deux rues perpendiculaires.
Et alors qu'on voudrait traverser la ville avec toute la décontraction que nous autorise cette jolie robe fraiche et légère, le vent jouant avec l'étoffe et dévoilant élégamment une cheville fine et bronzée...




The Sartorialist

On se retrouve à tenter d'éviter l'intense moment de solitude immortalisé par Marilyn (qui elle, n'avait pas un sac dans une main et un cabas dans l'autre, la tricheuse).




mardi 16 juillet 2013

London Grammar ou avoir 20 ans toujours


Local Milk


London Grammar est un groupe à la mode, de ceux que les jeunes écoutent à fond pendant qu'ils prennent leur douche, quand ils bricolent un genre de sound system bancal pour écouter leur playlist préférée.

Une playlist où on trouve du Eminem, du Rihanna et sans doute aussi un peu de Bruno Mars, et toujours au moins une vieillerie comme Nirvana, Neil Young ou Fleetwood Mac.

Et des titres comme celui-ci de London Grammar, qui sait si bien rappeler ce qu'est le tourment qu'on ressent parfois : celui qui emberlificote à la fois  mélancolie et rush d'adrénaline, entre envie de se mettre la tête dans le sable et de partir défricher la forêt avec un opinel à bout rond.

Un genre de sentiment qu'on qualifie à tort d'adolescent mais qui ne disparait jamais vraiment.




jeudi 11 juillet 2013

Pan dans les dents




Katja Ollendorf


"Tu pues du cul, débranche"

Au téléphone
Voix vive et (pas si) jeune
Elle marche rapidement et parle à une amie d'une autre femme, qui semble-t-il est très présente dans sa vie et l'appelle sans cesse pour lui faire part de ses peines de coeur. Au grand courroux de la première qui se plaint à la seconde avec forces détails et images fleuries

Jusqu'à cet acmé dialectique imparable...

"Alors j'y ai dit tu pues du cul débranche. Non, mais relou quoi"


(Elle tourne à droite et disparait. On ne saura pas ce que lui a répondu la malheureuse-aux-peines-de-coeur)

mercredi 10 juillet 2013

Les jupes des filles

Pinterest



Lorsque la chaleur s'abat sur l'asphalte comme un nuage de moustique sur la nuit arlésienne, les hommes souffrent dans leurs costumes et leurs chaussures de ville tandis que les femmes retrouvent au fond de leurs placards une féminité qu'elles avaient un peu enfouies sous leurs gros pulls, leurs boots et lourds manteaux de laine.

Elles osent les robes, la soie, les couleurs et les imprimés. Les wrap dress qui flattent le décolleté et l'arrondi des hanches, les robes fluides qui aiment jouer avec le vent et la transparence subtile des tops à bretelles qui dévoilent le haut de l'épaule et sa rondeur rassurante.

Et si la brise se lève, les cheveux volent, les jupes dansent autour des jambes des femmes et leur allure devient soudain plus déliée et plus aérienne.

Et toutes s'y mettent, pas seulement les miss monde toujours impec toute l'année, en talons de 12 dès le saut du lit, le jarret nerveux et la cuisse fine. Mais aussi celles qui l'hiver ne quittent pas leurs pantalons ou se sentent empruntées en collant, ou trop pas belles pour montrer leurs jambes. Mais la chaleur finit par emporter leurs complexes et alors c'est toute la rue qui s'anime.

L'été sur la ville n'est pas fait pour travailler mais pour s'asseoir à la terrasse d'un café et regarder les jupes des filles et les costumes des hommes en se disant que c'est l'été.





mardi 9 juillet 2013

Sehnsucht toi même






Trois ans au moins qu'on nous rebat les oreilles de la serendipité, cet esprit de joyeuse découverte à l'aveugle sensé ouvrir notre horizon.
Un horizon rendu chaque jour plus réduit parce que le choix est si immense que l'on préfère finalement s'en tenir à ces (forcément) petites habitudes, mais aussi parce que les méchants géants de l'internet à force de vouloir nous garder avec eux ne nous donnent à manger que ce qui ressemble à ce que l'on aime déjà : "vous avez aimé la Grèce, vous allez adorer la Croatie !", "vous aimez Daft Punk, mais connaissez-vous Yuksek?"

Viva donc la serendipité qui redonne le goût des ballades le nez au vent et des découvertes surprises. Ce sera la réponse au sentiment d'enfermement et de manipulation qui nous étreint le matin quand on allume la radio machinalement avant d'ouvrir le robinet de douche ! La liberté retrouvée dans les méandres de l'aléatoire..

On a appris alors à prononcer ce mot imprononçable, à l'écrire et à l'utiliser à bon escient. On ne sait pas bien si c'est anglais ou français, si c'est un mot qui sort de l'imagination de Harry Potter ou d'un dcitionnaire Thésaurus poussiéreux.
Mais peu importe, c'est joli, ça fait grimoire et puis c'est autrement plus excitant que de dire "au pif" ou "par hasard". Donc n'oubliez pas, la prochaine fois que vous enfilez un vieux t-shirt retrouvé dans un placard alors que vous cherchiez vos lunettes de soleil, dites bien quand on vous complimentera "oh ça ? c'est rien, juste un peu de serendipité de placard". Et votre vieux t-shirt deviendra trésor.


En 2013, on va devoir apprendre un autre mot. Cette fois ci il s'agit de mettre le doigt sur la nostalgie immense pour on ne sait pas quoi, un genre d'état de flottaison difficile à faire taire, même avec un pot de crème glacée king size ou une tablette de Crunch. Et qu'un verre de vin n'arrangera pas.

C'est inévitable et (normalement) passager. Ca donne l'impression de descendre au fond de la mine. Ca arrive à tout le monde, même Vic Beckham , même Barack Obama et le Dalaï Lama je suis sûre.

Et c'est tellement plus chic d'appeler ça un sehnsucht qu'un coup de blues non ?


(Rien qui ne puisse se soigner en s'évadant dans un endroit comme ça)




lundi 8 juillet 2013

Move your body, baby

Je suis bonne


1/ parce qu'aucun régime ne nous donnera un corps de bombe
2/ parce que transpirer volontairement nous rappelle notre condition animale. Et c'est pas mal de redécouvrir son odeur pour une fois
3/ parce que le fondant au chocolat a vraiment une autre saveur après une heure de squats, d'abdos fessiers et de trucs sans nom mais qui font mal
4/ parce que boiter dans les bureaux à cause des courbatures confère un genre de classe, non ?
5/ parce que sinon, on verrait jamais nos copines





PS : "Je suis bonne" est un site à la gloire découvert grâce à Géraldine de Café Mode, qui dans un billet dimanche s'interrogeait sur la finalité d'une telle débauche de filles  au physique incroyable, d'incantations mi new age, mi semi disciplinaires. Le tout couronné d'un grand nombre de commentaires passionnés sur le sujet. ("je suis bonne" ? pas sûre que l'auteur du blog soit très familière avec les double sens en français)



dimanche 7 juillet 2013

Chroniques de l'été : No kids, free time


My Little Paris



A l'heure où l'été sonne enfin à nos portes recouvertes de mousse et d'escargots, les parents confient leurs enfants à des monos à peine plus âgés  pour retrouver un peu de leur insouciance de jeune couple.

(il y a aussi l'option grands-parents, frère ou soeur ou bonne copine qui se sentent l'âme de chef scout option grande salade de pâtes et chips à tous les repas, peu importe)

Ils en parlent à tout le monde et se répètent des semaines à l'avance comme un avant-goût de paradis le planning de sorties programmées : ciné, expo, dîners chez les potes sans repasser à la maison, frigo vide et valises sous les yeux. J'oubliais les grasse-matinées, les soirées à l'autre bout de la ville sans contrainte de baby sitter "qui a un DS demain", les pots pris en terrasse comme ça au débotté à la fin du boulot avec les copines un peu délaissées et les voisins de l'open space.

Comme si 11 mois de frustrations intenses arrivaient à leur terme, un genre de carême version longue, son dolby surround.

Ceux qui ont des enfants les écoutent d'un air entendu et participent gaiement au programme des réjouissances qui finit par prendre une couleur bubble gum à l'acide, d'un spring break ambiance Projet X.

Ceux qui n'ont pas d'enfants les écoutent avec l'air un peu effrayé devant l'apparent soulagement de parents à se débarrasser de la prunelle de leurs yeux et cherchent dans leurs yeux la trace de l'immense plénitude de la maternité dont ils leurs rabattent les oreilles tout le reste de l'année.

Les enfants qui ont, comme de bien entendu, toujours une oreille qui traine (c'est de bonne guerre, leurs parents aussi crèvent de ne pas pouvoir lire les 600 SMS qu'ils envoient chaque jour à leurs copains) se demandent si ce rejet soudain de leur progéniture ne représente pas un puissant outil de chantage et de culpabilisation dès le mois de septembre arrivé sur fond de "de toutes façons tu ne m'as jamais aimé, regarde comme tu es content quand je ne suis pas là".






mercredi 3 juillet 2013

Let's pack


Middle Child Complex

Moi aussi je veux mettre en scène ma valise avec classe.

(Ca fera juste beaucoup de photos)
(Vraiment beaucoup)

Garance Doré

Brilliantly Cool


Indie Days


mardi 2 juillet 2013

Dans le métro




Ya deux gars rigolos qui montent dans la rame de métro avec un transistor qui crache la bande son de Macklemore. Ils commencent à raper en se jetant des regards complices. Après un moment, on se rend compte qu'ils rappent en arabe.

C'est absurde et en même temps irrésistible

Il y a un homme entre deux âges, accroché à la barre centrale à l'autre bout du wagon, et il ne peut s'empêcher d'esquisser un mouvement du bassin sous les yeux effondrés de sa femme, mais il s'en fout et il sourit.

Une jeune femme aux longs cheveux noirs, assise, est plongée dans un livre qui parle de Lacan, totalement indifférente aux rappeurs débutants à côté.

Une fille se marre et se pousse pour que l'un des chanteurs fasse un acrobatie à deux francs entre deux barres.

L'autre donne une petite tape de frère d'armes façon gangsta "yo bro', you're ma bro" à un petit gars blond qui sort de la rame avec un skate sous les bras

Après ils arrêtent le rap et passent au zouk pour passer dans les rangs et remplir leur casquette américaine de pièces. Ils chantonnent en ondulant entre les voyageurs.

La récolte n'est pas fameuse mais ça n'a pas l'air de les toucher tant que ça alors ils recommencent un bout de rap en attendant la station suivante. Là ils sautent de la rame et partent dans le wagon d'à côté.

lundi 1 juillet 2013

Page blanche



Allez, on vous donne ce cahier et ce crayon neuf.
Vous en faites quoi ?

Ecrire une liste de courses ou faire un dessin
Griffonner des dessins ou faire juste une croix

Jeter des mots au  hasard et attendre qu'ils forment une phrase

Le garder pour soi, le plier en quatre et le mettre dans sa poche arrière

Ou bien le semer à tous les vents


Ecrire le best seller de l'été (prochain) ou le prix Pulitzer de l'année
Une grande lettre à un être aimé, à sa grand mère ou à son enfant



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