jeudi 20 juillet 2017

Le jour le plus long


Les supers montages photos de la newsletter Stylist

Le dernier jour de travail commence la veille.

Quand on se dit avec un soupir d'anticipation :
"demain à cette heure ci je serai en tongs à faire mes valises".

Soupir d'anticipation 

parce qu'il exprime à la fois 

la super hâte de raccrocher enfin les gants pour cette trêve estivale sur laquelle on fonde tous ses espoirs les plus fous (oui, rêver de comater dans une chaise longue avec un roman pendant 2 heures est un espoir le plus fou) 

ET 
aussi 

la légère appréhension des dernières heures avant de fermer la porte de la maison et de l'année : faire les bagages, vider le frigo, chercher partout le chéquier pour payer le reste de la location à la remise des clés, partir en spéléologie dans la cave pour trouver les jouets de plage ET la planche de nage, fermer tous les volets, entasser trop de vêtements dans sa valise, préparer le thermos pour la route, trouver une poubelle de voisins dans laquelle poser son dernier sac, vérifier l'arrosage automatique et planter des bouteille d'eau la tête en bas au pied du laurier et de l'hortensia, rappeler aux enfants de prendre leurs devoirs de vacances...

Souffler alors un grand coup en se disant que ce n'est qu'un pur moment de plaisir comparé à celui du retour : quand il faut secouer les serviettes de plages avant de les mettre à laver.





mardi 18 juillet 2017

Dior de près



Tout le monde en parle et c'est tant mieux.

Le 70ème anniversaire de la maison de couture Christian Dior est célébré (notamment) à travers une exposition au Musée des Arts Décoratifs, rue de Rivoli à Paris, à un jet d'épingles des Pyramides et des colonnes de Buren et ce, jusqu'en janvier de l'année prochaine.

Dior est présent à l'esprit de tout le monde. Pour moi c'était le New Look, le tailleur Bar, le parfum Diorissimo, Charlize Theron et sa robe en or, les foudroyantes envolées de Galliano, la rigueur de Raf Simons, les évidences d'Yves Saint Laurent et le renouveau féministe de Maria Grazia et son t-shirt à 300 euros.

L'exposition est partout sur tous les réseaux sociaux, il est très facile de trouver des photos, des commentaires élogieux et des descriptions enamourées.

J'ai pris quelques photos, mais surtout ouvert grand les yeux et la bouche à plusieurs reprises, par exemple devant le travail réalisé sur cette robe de 2017 (en photo) entièrement brodée en raphia (j'y penserai la prochaine fois que Jean me demandera de l'aider à dompter les passiflores sur la palissade) et que l'on peut regarder de très très près si on veut.

J'ai découvert que Christian Dior était mort 10 ans après le lancement de sa marque seulement et que celle-ci avait ensuite été portée par des créateurs qui avaient chacun leur univers propre, tout en maintenant une ligne de force commune, parfois très visible et parfois ténue. Et ça m'a bluffée.

Cette exposition est si riche que vous devrez dépasser les compte rendus enamourés et les instastories pour y aller vous-même.
Promis, vous ne le regretterez pas, même si la mode vous ennuie.

Exposition Dior, couturier du rêve.

lundi 3 juillet 2017

Les horoscopes




Elle, assise en tailleur, lit un magazine, hyper concentrée.
Lui, lève le nez de son livre et lui demande :
"Mais pourquoi tu lis ton horoscope ?"

Elle, sans lever le nez de son magazine
"Des fois que je lirais quelque chose qui me plait."

Lui ne répond rien. Il attend la suite.
"...."

Elle souffle, lève le nez et plante ses yeux dans les siens :
"Si ça me plait pas, j'oublie tout de suite, si ça me plait, ça me donne de l'énergie.
Tiens, parfois, je lis même des horoscopes déjà passés.
Si l'horoscope s'est trompé, je me dis que j'ai détourné les étoiles en ma faveur.
Si l'horoscope avait raison et que j'ai vraiment passé une sale journée comme il l'avait prédit, je me dis qu'heureusement que je ne l'ai pas lu le matin, parce que ça m'aurait minée. Et ça me réconforte."

Lui, perplexe et vaguement moqueur.
"Pffft. Autant garder tous les horoscopes que tu aimes bien et en tirer un au hasard le matin."

Elle, lève les yeux au ciel et parle lentement.
"Ca ferait pas pareil. Yaurait pas cette petite appréhension de lire un truc pas bien"

Lui, qui décidément, n'a pas envie de comprendre.
"Mais puisque les trucs pas bien tu les retiens pas ?"

Elle, se pique au jeu, pose le magazine à sa droite et se redresse.
"Oui, c'est vrai. Mais même, ça met du piment. Si tout était positif de suite et tout le temps, ça serait pas drôle. Là, regarde (elle tend la page de la semaine et pointe vers le signe poisson en lisant) "l'air est plein de promesses, vous pourriez faire des rencontres dynamisantes", tu trouves pas ça chouette ?

Lui, dubitatif.
"Ca veut rien dire. regarde, le conditionnel "vous pourriez", non seulement ils racontent n'importent quoi mais en plus ils se mouillent pas"

Elle, souffle, reprend son magazine et replonge dans sa lecture.
"Laisse tomber"

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