dimanche 19 avril 2009

Jimmy Jazz

Avec le printemps et le soleil, on va redécouvrir la douce ivresse des apéros sans fins dans le jardin, et le moment où l'on perd un peu pied, pas autant que les Clash (à écouter ici), mais pas si loin.

The police walked in for Jimmy Jazz
I said, he ain't here, but he sure went past
Oh, you're looking for jimmy jazz

Sattamassagana for jimmy dread 
Cut off his ears and chop off his head 
Police came looking for jimmy jazz 

So if youre gonna take a message cross this town 
Maybe put it down somewhere over the other side 
See it gets to jimmy jazz 
Dont you bother me, not anymore 
I cant take this tale, oh, no more 
Its all around, jimmy jazz 

J-a-zee zee j-a-zed zed 
J-a-zed zed jimmy jazz 
And then it sucks, he said, suck that! 
So go look all around, you can try your luck, brother 
And see what you found 
But I guarantee that it aint your day 

Chop! chop!

samedi 18 avril 2009

Mai 76


Mai 76. Il fait très chaud sur toute la France, y compris à la pointe de la Bretagne, ce qui n'est pas rien.
13 heures 10. Je m'apprête à repartir à l'école.
Je suis en grande section de maternelle à notre dame du sacré coeur.
J'ai hâte de partir.
Je pose un pied sur un tabouret pour que maman fasse mon lacet.
Bing je tombe. Je hurle. Papa en laisse tomber sa banane dans l'assiette.
Le Docteur Saout arrive.
Il découpe mon t-shirt à rayures préféré pour dégager le bras.
"J'ai bien peur que ce soit une fracture. Appelez une ambulance".
Clinique. Radio. Fracture de l'humérus confirmée.
"Il va falloir la plâtrer".
"Désolé madame, mais le chirurgien avait vu court pour la barre de soutien du bras alors on a fait un raccord".
"Revenez dans un mois pour enlever le plâtre".
Il fait chaud et je ne peux pas aller à l'école.
Il fait chaud et c'est tant mieux parce que je ne peux pas mettre de pull.
Il fait chaud et je voudrais bien aller à l'école.

jeudi 16 avril 2009

Merci Docteur


En flânant sur Youtube, je suis tombée sur cette info capitale que j'ai tout de suite voulu partager avec vous. Je vous retranscrit tel quel le commentaire accompagnant la vidéo (c'est du Voltaire, quasi)

"Les fruits pelés, coupés et conservés dans du sirop à base d'eau et de sucre, ont une longue durée de consommation. Disponible en conserves ou en bocaux, ils sont utiles pour leur praticité, facile d'en avoir en réserve, comme pour leurs prix raisonnables. Sont-ils pour autant plus sucrés qu'un fruit frais ? Peut-on les utiliser en tant que dessert équilibré ? Et le sirop, peut-on le boire ou non ? L'avis de Jean-Michel COHEN sur ces questions, tout de suite en visionnant cette vidéo (cliquez ici)"
Sur le même sujet, vous trouverez sur la même page le bon Docteur qui nous rassure entre autre (le filon est bon semble-t-il) sur les vertus nutritionnelles des féculents, des potages en boite, des légumes secs et des compotes...

Ouf.
J'attends la réhabilitation du kouign amann avec impatience.

Swell




J'avais oublié comme feuilleter un magazine de surf (ici, c'est un dépliant Quicksilver, mais ça marche aussi très bien avec Oxbow ou Surf Session) était puissamment addictif et donnait envie d'envoyer balader stilettos et stretching pour devenir une vraie surf babe avec Jack Johnson en special guest au coin du feu.
Comment dit l'étiquette de la Badoit déjà ? Ah oui, c'est ça "exhilarant".
Exhilarant d'imaginer vivre en harmonie avec une nature luxuriante, chaude et ensoleillée, entourée d'une bande d'amis over cools, toujours bronzés et jamais stressés.
De rouler en 4x4 au biocarburant, de manger des fruits et des protéines végétales...

mercredi 15 avril 2009

Nice Pic'

Avant d'être le premier Monospace vendu en France (et c'est votre dernier mot, n'est-ce pas Jean-Pierre ?), Picasso est d'abord et avant tout un artiste extra-ordinaire.
Quelques mois après l'expo qui a renversé Paris (depuis on est passés à Warhol, ainsi passent les modes), un livre de David Douglas Duncan retrace sa vie. Quelques extraits et belles photos avec légendes .
Vous connaissez mon amour pour les photos où transparait une vraie tendresse, avec celle ci je suis servie...

mardi 14 avril 2009

Office du Tourisme




Loin de la violence du large et de la mer déchaînée. Et des embruns et des cirés qui puent. Et des chants de marins et des vents qui rendent fous. Déchirez vos cartes postales et vos a prioris.
Ici, c'est doux et c'est apaisant. Le bleu du ciel est très bleu et l'herbe est vert foncée. Les sous bois sentent la mousse et les pins penchent dangereusement vers la mer. Les plages n'en sont pas et à marée basse c'est noir et c'est glissant.
L'air est chargé d'iode et d'embruns et le rythme cardiaque descend tout seul. Pas d'effet de style mais des grosses chaussures, un vieux jeans et un gros pull pour laisser ses pieds s'enfoncer dans la mousse et dans les galets. Et courir dehors quand le soleil se montre. Et rentrer en courant quand le ciel s'assombrit. Et oublier le reste.

lundi 13 avril 2009

Sur la route

Les vacances, c'est partir en voiture. La veille, faire les bagages est une vraie plaie. Réfléchir au nombre de t-shirts, de culottes, de jeans et de baskets qu'on prend. Et un pyjama. Et le démaquillant que je n'utiliserai pas parce que de toutes façons je ne me maquillerai pas parce que là bas, je me sens déguisée avec du mascara. Mais prendre quand même du vernis à ongle parce que c'est sûr j'aurai enfin le temps de me poser et de mettre du vernis. Alors que je ne le ferai pas. Mais garder quand même des liens avec ma vie de Paris, avec ma vie de parisienne. Parce que sinon, ce sera trop bizarre, trop brutal.

Partir tôt le matin avec des petits beurres, du chocolat noir, des BN et du café dans la thermos. l'iPod chargé avec de la musique et des podcasts des émissions qu'on n'écoute jamais sinon. Et faire pipi avant de partir. Et fermer les volets et mettre l'alarme. Ou pas. Et retourner dans la maison pour vérifier que le gaz est coupé, que la lumière est éteinte, que la porte de derrière est fermée.

Attacher tout le monde.

Et refermer la portière.

Sur notre bulle. Tous les 5 et la voiture.

On part et on voudrait déjà être arrivés. Au soleil ou bien chez Grand-Père et Grand-Mère ou bien les deux (?) ou bien à l'aventure. On n'est pas très aventure. Enfin si, l'aventure c'est de partir tous les 5 en voitures. Même si c'est dans le Vexin.

(...)

[Le péage, le deuxième péage, le bouchon des travaux, les voitures qui doublent à droite sur l'A13 et le Q7 qui fait des appels de phare sur la voie de gauche. Les kékés en audi A3 et la famille à rallonge dans le minivan bleu marine, Caen et sa sortie périphérique nord et pas centre, Villedieu les Poêles et Avranches qui n'arrive jamais. Les Enfoirés à fond et tout le monde qui chante trop fort. Stop à Pontorson au Mac Do. 5 minutes après le routier qui a érigé un totem en forme de plateau repas de Flunch pour signaler sa présence au bord de la nationale. Michel Jonasz et Lady Gaga. La RN 12 enfin. Tout le monde s'endort. Pas moi. Je suis au volant]

Au kilomètre 450, je me dis que je n'en peux plus de ce ruban d'asphalte long et ennuyeux comme un Zan sans bonbon au milieu.

Que même après 10 BN et une Ceasar Salad-Coca Light, j'ai toujours un creux dans le ventre, et je ne sais plus si j'ai envie de manger ou de passer à la diète pour 10 jours. Frédéric Taddéi s'ennuie avec Claudia Cardinale et moi aussi. L'interview s'étire et Claudia enfile les perles comme les cochons la confiture. Je zappe sur Inter. Un biologiste parle de l'évolution des espèces et compare les kangourous aux dauphins. Flash Infos. Bruno Masure cabotine et le journaliste aussi. On est entre professionnels, non ? Mon esprit vagabonde et s'ennuie. Le soleil s'est levé et mes avant-bras sont tout chauds. Je coupe la radio. Je roule à 110. Je ne double personne parce qu'il n'y a personne. Mon esprit a tout le temps de vagabonder, de refaire l'histoire et de l'enjoliver, de la déformer, de la détemporiser.

Je me dis que je suis à ma place, là, et que je ne voudrais être nulle part ailleurs.

(...)

Sortir à Prad Pit, prendre à gauche au rond point et devant le collège du Vizac. Tout le monde est réveillé. Le jardin est fleuri, regarde le camélia il est magnifique, youpi on arrive, vous rangez la voiture, ne vous détachez pas de suite, regarde grand-mère nous attend, tu crois qu'il y aura du Nutella ? J'ai perdu ma chaussure, Coucou Grand-Père, attention il y a du vent, ils sont là les cousins ? Mets-toi en prise, le frein à main n'est pas sûr.

J'ai les jambes toutes engourdies. J'embrasse maman et je réponds on a bien roulé, pas trop de monde oui, attends, je vide la voiture tu nous fais un thé ? Je souris comme une Ravie de la crèche et je respire à fond l'air qui sent bon, un mélange d'iode, de fleur et d'odeur de maison.

LinkWithin

Blog Widget by LinkWithin