dimanche 20 septembre 2009

Les petites choses

Robert Brault (on sait pas qui c'est,Wikipedia non plus, mais c'est pas grave) a dit qu'il fallait se réjouir des petits bonheurs "parce qu'un jour tu regarderas en arrière et tu te rendras compte que c'était pas des petits bonheurs mais le Bonheur avec un grand B, banane".
Moi ça me va comme programme du dimanche.

Les petites choses qui me rendent heureuse et auxquelles je pense, là, tout de suite :
- m'endormir dans le noir total et dans le silence
- ouvrir le Elle tout neuf
- une part de tarte comme à la maison et un thé. Et papoter
- écrire sur le PC pendant qu'Adèle travaille sa dictée à côté de moi
- le soleil qui fait des ombres sur le mur du salon
- argumenter sur des prénoms de fille et de garçon et dire non tout le temps. Pour rire. Enfin, pas toujours pour rire.
- rester sous la douche un peu trop chaude et trop longtemps le matin (Non, Nicolas H., je te jure que c'est hyper rare)
- écouter de la musique trop fort et secouer les cheveux en rythme
- chercher des photos sur le net pour illustrer mes posts
- faire enfin un truc que j'avais envie de faire depuis super longtemps et que je pouvais pas faire (comme boire un verre d'eau, faire pipi, tousser, s'asseoir, se laver les dents, pouffer de rire, dormir...) et pousser un immense soupir de soulagement après coup en me disant que c'était exactement ça dont j'avais besoin
- réfléchir aux petites choses et me dire qu'à ce rythme je vais endormir tout le monde avec une liste sans fin. Et n'en concevoir aucun remord

Et vous ?
PS : crédit photo Naturally Nina

vendredi 18 septembre 2009

Les pieds dans le tapis


Parfois on prend les gens autour de soi par surprise.


On leur raconte quelque chose, on leur fait part d’une nouvelle et hop, déstabilisation.

La plupart du temps, passées les 3 premières secondes de silence, le vernis reprend le dessus et les réactions fusent, calibrées et parfaitement adaptées à la circonstance.


Et puis parfois, ça part en vrille. Trou noir. J’ai entendu des phrases qui m’ont bien fait rire a posteriori. Des phrases vite ravalées, vite effacées, mais des phrases prononcées quand même.

Des énormités dites avec candeur. Pas des phrases qui blessent, parce que sans méchanceté, sans préméditation et parce qu’elles embarrassent encore plus celui qui les prononcent que celui qui les entend.


Par exemple


Conversation entendue dans une soirée il y a peu. L’ambiance est détendue, les langues se délient sur fond de rosé et de petits fours. Il fait tiède et le vent est doux.

Elle : « et tu bosses dans quoi ? »

Lui : « je suis au chômage depuis 1 an et demi »

Elle : « ah oui ? ….. Et tu étais dans quoi avant ? »

Lui : « J’avais un gros poste chez G… et puis un jour, plan social, plus dans les petits papiers de la Direction boum, dehors »

Elle : « C’est dur, ça. Et ça va ? »

Lui : « Oui, j’essaie d’en profiter, tant qu’à faire »

Elle (qui commence à sortir les rames et se cherche une voie de sortie) : « Oui, tu as raison, c’est vrai, montrer qu’on sait profiter d’une période d’inactivité, c’est prouver une certaine force, c’est sûr, c’est valorisé même, non ? »

Lui (coup de grâce – la libère) « Oui, je serais pas contre retravailler quand même »

(silence)

Elle regarde au ciel, sourit, cherche ses mots, reprend un petit four.

Lui :(bon bougre, la libère) « et toi tu fais quoi ? »

Elle : (soulagée, se lance et ne s’arrête plus)


Hier matin, fait divers sordide dans une famille du Nord sur fond de vidéos pédophiles. Les voisins interrogés, interloqués, répondent aux questions de la reporter dépêchée en urgence sur les lieux.

Le premier « Ah, ben oui, on savait qu’il était violent et qu’il battait sa femme, mais on pensait pas quand même qu’il allait aussi loin »

La seconde « c’est vrai qu’ils se bagarraient souvent, on entendait des cris »

(…)


Et ces hommages sur le vif à une personne disparue « il a eu une mort bien peu glamour » ou bien « cette mort stupide qui l’a emporté ».


Tout ça pour quoi ?

Vous savez bien que moi j’aime quand ça dérape un peu. Quand les choses ne sont pas exactement à leur place tout en n’étant pas non plus totalement hors de propos. Après tout pourquoi serait-ce si grave d’être désemparé et sans voix ?



PS : crédit photo Life

(*)… (on m’a appris à l’école que toute démonstration ne se vérifie que par les exemples qui l’illustrent)

jeudi 17 septembre 2009

Très bientôt sur votre tête

OK OK, les Fashion Weeks représentent l'occasion pour les créateurs de montrer de quoi ils sont capables. De faire preuve d'une créativité débridée qui un jour -un jour, on n'a pas dit demain - finira par gagner la rue, dans une version plus sobre.


Mais là j'hésite.

Je me marre (oui, je ne suis pas une professionnelle de la mode, j'ai le droit de me marrer) et je m'interroge.


A quand le bob-sunglasses pour tous dans la rue ? Seront-elles remboursées par les mutuelles ?




D'autres photos tout aussi poilantes du backstage du défilé de Thom Browne sur le site Jak&Jil. Chapeau bas aux mannequins qui - eux - ne rigolent pas et semblent trouver tout à fait normal d'être habillés comme ça.

mercredi 16 septembre 2009

Badass

Je suis le roi de la rue. Je suis classe, je suis chic et je suis mauvais garçon parce que j'ai grandi dans la rue.
Je me suis hissé à la force du poignet.
Les Mamies m'appellent Micky, le reste du monde m'appelle Monsieur.

Mon père est parti quand j'avais 5 ans, nous laissant ma mère, mes 3 frères et ma petite soeur à la merci des usuriers, des propriétaires véreux et des épiciers malhonnêtes.

A 8 ans, j'ai racketté Monsieur le Curé pour acheter un litre de lait et soigner ma mère. La pauvre avait à peine 30 ans, elle en faisait 50. Elle n'a jamais su que j'avais soudoyé le curé. Si quelqu'un le lui avait dit, je l'aurais fait disparaître dans l'Hudson.

A 10 ans je faisais toutes les courses des parrains du quartier.
J'étais leur taupe, leur mascotte et leur souffre douleur.
Mais grâce à ça, ma mère, mes frères et ma soeur n'ont plus jamais eu faim.

A 15 ans, je m'habillais sur-mesure et je portais la montre à gousset du dernier usurier qui avait essayé de faire chanter ma mère. Cette montre qui l'a étranglé, elle me revenait de droit.
Et personne n'a protesté.

A 18 ans, les parrains m'ont laissé la main. Ils ont préféré changer d'air. Je les comprends. J'avais tout fait pour.

Je fais la pluie et le beau temps dans cette rue. Et jamais personne ne me dictera ma vie.


PS : Crédit Photo Michael Caine dans GQ, repris par Abbey.

Partir un jour


Allez, je lui devais bien ça. Mais après, j'arrête la rubrique nécrologie.
C'est peut-être le métier de Jude Law dans "Closer, entre adultes consentants", mais moi c'est pas ma tasse de thé.

Partir un jour sans retour
effacer notre amour
sans se retourner
ne pas regretter
garder les instants qu'on a volés

Partir un jour
sans bagages
oublier ton image
sans se retourner
ne pas regretter
penser à demain, recommencer

Pour l'envie que l'on a
de guider ses pas
Pour garder ses émois
Ecouter son coeur qui bat
Pour savoir regarder {regarder} un ciel étoilé
Tendre les mains
A son destin
Vouloir plus fort,
Encore demain

{Refrain}
Pour l'amour que l'on donne et qui s'abandonne

un mot que l'on pardonne

pour un rêve qui nous étonne

Pour le goût retrouvé de la liberté

Ouvrir les yeux sans se dire adieu

ne penser à rien, rêver un peu


PS1 : je suis contente, vous allez avoir ce tube de 1996 dans la tête toute la journée et détruire votre quotient hype en deux accords.

PS 2: promis, c'est pas parce que Sim est mort (aussi) que je vous posterai les paroles de "où est ma chemise grise, ouh ouh ouh"

PS3 : crédit illustration "Marc Johns"

mardi 15 septembre 2009

On laisse pas bébé toute seule


Ce matin dans les bureaux, trois camps. Les "Point Break" (cheveux collés au visage, balayage californien et Keanu en faire valoir), les "Ghosts" (le seul film de Demi où elle n'est pas retouchée et la scène de poterie la plus hot des années 90), et les "Dirty Dancing".
Mon préféré. Ses chorégraphies de malade, le blouson en cuir de Patrick Swayze et le grand nez de Jennifer Grey. Et je connais encore par coeur le slow du film "she's like the wind". Si.

Il commence à faire froid. la question la plus angoissante aujourd'hui est : collant ou pas collant ? C'est tout le problème de la deuxième moitié de Septembre, ça. On est à peine sorti du Blitz de la rentrée qu'on doit déjà faire des choix cornéliens. Dur.

Je vous laisse, j'ai un DVD à revoir.
Ben oui, Dirty Dancing. Je lui dois bien ça, non ?

lundi 14 septembre 2009

NYCFW

La Fashion Week vient de débuter à New York. L'occasion pour les style hunters de se déchaîner dans les rues de Big Apple. De la jambe nue, des talons vertigineux, des cheveux lisses et brillants et des filles qui se prennent en photo dans la rue au milieu des voitures à côté de Bryant Park.
J'adore, c'est ma récré du matin - une vraie bouffée d'oxygène.
Mais ne rigolez pas, c'est un métier, style hunter, et manifestement on peut très bien en vivre.

A votre tour.
Si vous en avez marre d'être bêtement contrôleur de gestion ou directeur de clientèle, pourquoi ne pas vous aussi, adopter un métier au nom franchement aspirationnel ?
Je vous ai déjà parlé du planneur stratégique (qui planne mais qui produit de la pensée économiquement rentable), aujourd'hui je vous propose le "designer de communautés réelles", croisé au hasard d'une newsletter au bureau.
Voui.
Le "designer de communautés réelles" utilise Internet (ah bon, lui aussi ?) mais attention, roulement de tambour... "Internet comme un simple moyen de se réunir dans la vraie vie".

CQFD.

Tout comme le Style Hunter nous renvoie l'image de l'interprétation de la mode des créateurs par les gens et l'inspiration des gens pour les créateurs, le designer de communautés réelles, stratosphérise les relations humaines dans les profondeurs de la Toile, avant de les en extraire pour qu'ils puissent enfin révéler leur véritable potentiel de personne vivante - de gens quoi.

Ca vous en bouche un coin, non ?


Crédit Photo : une photo d'un look très low-key, c'est à dire portable, du grand chamane the Sartorialist. Je lui volerais bien ses chaussures et son pantalon. Pas au Sartorialist, non, à son modèle !

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