lundi 1 mars 2010

Mars ou crève


Changement de mois ? Nouvelle compilation.
Un peu écourtée par iTunes qui a oublié en route 2-3 titres non vendus sur sa plate forme.

Ce mois ci la maison vous propose d'accompagner giboulées, éclaircies, dernières attaques du froid et bugnes de la mi carême par un mix composé de 90% de vieilleries.

Supertramp (cette intro me rend toute gaite et toute sereine à chaque fois), Alice Russel (ça doit bien être ce qu'on appelle de la soul ça et c'est RECENT en plus), Icehouse (pour vous catapulter euh.. 20 ans en arrière au moins), George Benson (ça c'est pour le printemps qui vient), Simply Red (parce qu'on écoute pas assez Simply Red - même si c'est de la guimauve dégoulinante), The Pretenders (mon grand frère m'avait offert ce disque en me le vendant comme étant celui de la femme du chanteur de Simple Minds - même si on s'en fout). Feist et Suzanne Véga (pour le miel qui adoucit la gorge des derniers rhumes de l'hiver).










PS : crédit photo Nose Art.



dimanche 28 février 2010

Homme-Femme mode d'emploi



Extrait du roman "Dans les bois éternels" de Fred Vargas, qui est un roman policier - pas un essai de psychologie. N'empêche.

[Pour situer le dialogue. Ariane est légiste, Adamsberg est commissaire. Ariane explique à Adamsberg qu’elle pense que le meurtrier est une femme. C'est Ariane qui parle]

- « Ce surplus de vérification, cet excès de conscience sont les vestiges vivaces de la discipline scolaire, pouvant dériver vers la névrose du perfectionnisme. (…) Cette tension vers l’excellence n’est jamais qu’une défense contre les menaces du monde extérieur. Et elle est essentiellement féminine.

- La menace ?

- La volonté de perfection, la vérification du monde. Le pourcentage des hommes qui en présentent les symptômes est négligeable. Aussi ai-je contrôlé ce soir que ma portière de voiture était bien fermée. Toi non. Et que les clefs étaient bien dans mon sac. Sais-tu où sont les tiennes ?

- A leur place, accrochées à un clou dans la cuisine. Je suppose.

- Tu le supposes.

- Oui.

- Mais tu n’en es pas sûr.

- Merde, Ariane, je ne peux pas le jurer.

- A cela, et sans même avoir besoin de te regarder, je sais que tu es un homme, et moi une femme, occidentaux, avec une marge d’erreur de 12%. »

CQFD. je me sens tellement moins seule maintenant de vérifier trois fois que j'ai bien fermé la porte de la maison. Celle de la voiture. Avant de faire demi tour pour être sûre que j'ai mis le frein à main. Et de demander aux enfants (qui lèvent les yeux au ciel) si j'ai bien éteint le four ?! Oui, vous êtes sûrs ?".


PS : crédit photo The Bean and the Bear

vendredi 26 février 2010

Dernier mois avec moi

26 février. Quatre semaines. Le compte à rebours commence.

La valise est quasi prête dans un coin de la chambre, des micro vêtements - micro volontairement et pas parce que je les ai lavés trop forts - s'amoncellent dans leur placard et notre espace de vie s'amenuise à mesure que de nouveaux accessoires s'imposent dans notre champ de vision.
Jean regarde les modèles de Voyager Grande taille et moi je compare les poussettes.
Jour après jour, je passe de "oh là, c'est trop joli ce petit ventre" à "ouh là quand même !" et avant hier en prenant ma douche, je me suis rendue compte que je ne voyais plus mes pieds.
Trop bon.
Je profite.


Crédit : logo créé par l’artiste américain Filip Pagowski, en 1999, le cœur est celui de la ligne « Play » de la marque Comme des Garçons

jeudi 25 février 2010

50-50

Ca va être dur d'échapper à la fin des années 50 au mois de mars.
A côté du rouleau compresseur "A Single Man" de Tom Ford, il y a aussi "Une éducation", qui est sorti hier.
Beaucoup moins show off que son cousin de Beverly Hills, ce "petit film indépendant anglo-américain" devrait ravir mon coeur de midinette, avide d'histoires de filles et de jolies robes qui tournent (et d'accent british).
J'ai déjà pris date pour aller voir le premier. Il va falloir que je trouve un peu de temps pour ce second là...






mercredi 24 février 2010

Souriez !


On passe sa vie à prendre des photos. A se faire prendre en photos. A regarder des photos. A collectionner des photos sur le disque dur.
A en imprimer sur du méchant papier ou bien à les commander sur des sites super chouettes qui font des tirages sur papier carton qui coutent une fortune.
A coller des photos sur le frigo.
Ou à côté de l'ordi du bureau.
Ou au dos de la porte de sa chambre façon collage géant (passé 18 ans cette habitude est à éviter au risque de se couper définitivement du monde adulte).
A les découper dans des magazines pour la prochaine visite chez le coiffeur (ou bien à photographier des photos dans des magazines pour en garder une trace sur le portable et la montrer - tremblante - à la coiffeuse avant qu'elle n'attaque la coupe).
A les poster sur Facebook. Sur son blog. Sur Twitter. Sur les trois à la fois.
A les classer dans un dossier pour a)le jour où on refera la cuisine b)le jour où on partira à Florence c)le jour où on cherchera des idées de faire parts marrants c) all of the above.

Et puis un jour, on est vraiment photographié.
Juste comme ça, en lumière naturelle. Pendant 15 minutes.
Un portrait ça s'appelle.Et c'est atroce, cette sensation de disparaître dans l'objectif.
Cette impression de ne plus savoir où se placer, quelle attitude avoir.
Pour que la photo ressemble à soi au final. Ni guindée, ni figée.

La belle affaire. Réussir à faire une photo en mouvement. La quadrature du cercle, ça s'appelle non ?



Les femmes mutantes



Elles ont 55 ou 65 ans ou même plus. Elles ont un âge que leurs mains ne peuvent pas cacher et ça les agace prodigieusement.


Pourtant elles ne ménagent pas leurs efforts.


Leur vie est plus réglée que celle de Benoit XVI, leur emploi du temps plus lourd que celui de Henri Proglio.


Soin du corps en institut tous les 21 jours (Carlotta est un peu passé de mode, maintenant elles préfèrent une petite adresse discrète et secrète au fond d'une cour du 7ème)

Brushing et balayage chez Alexandre chaque mardi après midi

Manucure à domicile tous les 6 jours (7 jours c'est trop long et 5 jours, pas raisonnable)

Sport trois fois par semaine à 8 heures avec Dimitri, leur coach. Il est bronzé et blond, sexy et souriant et prend un vrai plaisir sadique à leur faire travailler les adducteurs et les abdominaux sur de la musique de boite de nuits qu'elles font semblant d'aimer.

Soins, masques, sérums. Leur cérémonie du coucher est si long qu'elles commencent souvent dès 21 heures.


Elles ont arrêté de manger pour ne plus que se nourrir.

Font mine d'adorer les pâtisseries de Pierre Hermé mais n'en ont jamais gouté plus d'une bouchée.

Le sucre, les lipides et les hydrates de carbone sont leurs ennemis personnel.

Elles ont appris par coeur le dernier livre de David Servan Schreiber pour avoir une alimentation qui les protège des méfaits de l'âge.

En vrai, elles ont trouvé tout ça vraiment compliqué et contraignant et préfèrent ne plus manger du tout et picorer des graines.


Une fois par mois, elles s'enferment chez elles deux jours. Régime Détox. Les ongles nus, les cheveux défaits. Masques purifiants et bains de sels. Tisanes et Maté. Jus de légumes et musique zen. Un peu de riz complet et une cure de silence. De la méditation aussi. Elles en ressortent épuisées mais fières.


A midi, elles déjeunent avec des amies très chères dans des salons de thé huppés. Elles s'échangent des nouvelles, partagent leurs angoisses de femmes oisives surbookées et font faire des affaires à leurs maris grâce à leur carnet d'adresse très fourni.


Elles organisent des dîners très très chics avec de jeunes chefs prometteurs. ce soir là, elles se sanglent dans des robes drapées, se font maquiller à 17 heures et enfilent des talons haut qui tuent leurs pieds mais leur font gagner 10 ans. Pensent-elles.


En février à la Montagne, tout l'été dans le Sud (peu importe le Sud, du moment qu'elles puissent poursuivre leur vie sociale)

Parfois elles disparaissent une semaine et reviennent ensuite avec la peau un peu plus tirée, les lèvres un peu plus gonflées ou la paupière encore plus... conquérante.

Leurs amies font mine de se pâmer et prennent rendez-vous dans la foulée pour rester dans la course.


Leurs maris font mine de toujours travailler. Ils sont "dans les affaires" n'est-ce-pas.

Ils leur fichent une paix royale. Ils dînent ensemble le lundi soir ou le mardi. Vont dans des grands restaurants et n'ont rien à se dire. Ils aiment qu'elles se maintiennent en forme. Elles aiment qu'ils ne leur parlent jamais d'argent. Ils vont bien ensemble et sont invités partout. C'est un signe. Et ils en tirent de la satisfaction.


Leurs enfants sont grands et leurs petits enfants n'ont plus de couches. Elles trouvent ça insultant de devoir annoncer qu'elles pourraient devenir arrière grand mère un jour. Elles font mine d'oublier l'âge du dernier et continuent à faire leurs cadeaux chez Bonpoint.


Leurs filles ont parfois un comportement qui les laissent pantoises. Refusent les injections, ont arrêté le sport, et persistent à avoir une "carrière". Elles adorent cuisiner. Un pot au feu avec du bouillon en entrée. Du bouillon avec des yeux de gras dessus. Et des profiteroles en dessert. "A la bonne franquette" elles disent. Et elles ne comprennent pas que leurs mères ne les félicitent pas. La vérité, pensent tout bas leurs mères, c'est qu'elles sont à peine adultes et ont déjà des capitons.


Elles ne comprennent rien à l'acharnement de leurs filles à rester naturelles.

Ca veut dire quoi "être naturelles" d'abord ?


SP : la photo n'a rien à voir avec les femmes mutantes. Quoique.

lundi 22 février 2010

tous derrière un drapeau


Nous on a Gainsbourg et le reggae. Eux ils ont Marvin Gaye et l'équipe US de Basket. Et une pub de 2'30 pour Nike pendant le dernier SuperBowl.




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