lundi 3 mai 2010

Mais qu'est-ce qu'on mange ce soir ?




Si vous avez charge de famille ou plus de 15 ans, et que vous ne vous êtes pas posé cette question au moins de 5 fois le mois dernier - vers 19 heures, vous êtes un extra-terrestre, envoyez-moi un mail et je vous appelle dans la semaine pour une interview que je revendrai ensuite à prix d'or à News of the World.

Je vous parle ici du challenge personnel de toute personne en charge de ce grand moment de convivialité et d'amour : le dîner de semaine.

Celui que personne n'a envie de cuisiner, parce qu'il faut faire vite, qu'on est fatigué et qu'il manque toujours l'ingrédient qu'on voulait pour faire ce qu'on voulait.
Le repas pour lequel on ne recevra pas forcément de louanges enthousiastes parce que "grouille, le film commence" ou "il est déjà 22 heures et j'ai juste envie de me coucher" ou encore "et pourquoi on mange pas des pâtes ?".
Ce repas qui est le plus héroïque à préparer parce c'est avec celui là qu'on éponge les frites du déjeuner, les trois desserts de la cantine et les excès du WE.
Celui qui nous garantira une IMC de centenaire et des relations paisibles avec la balance...
Celui qui ne nous mettra pas sur la paille le 5 du mois.
Celui qui nous fera nous coucher, l'esprit en paix et le sourire au lèvre du héros qui a accompli son devoir - et même plus.

A défaut d'embaucher un cuisinier à demeure, j'ai une alternative plus accessible - dans l'immédiat. Un site Internet.
On s'inscrit et on reçoit une recette par jour avec liste d'ingrédients, mode de préparation super détaillée et promesse de repas sains, faciles et rapides à préparer.
Au départ, l'idée est d'encourager les lecteurs à ne pas aller acheter de la nourriture à emporter (take out), d'où le nom : Not a take out.
Zut . Encore un site en Anglais. Encore des New Yorkais (existe-t-il une autre ville dans le monde qui concentre autant d'attention ?).
Bahh.
Ca fait apprendre des mots nouveaux et réviser ses tables de conversions poids et mesures.





Fond d'écran

This one is for me ! Thx Scott.

dimanche 2 mai 2010

Le retour de manivelle


Même quand on l'a déjà vécu, on a oublié.

Nan, pas les douleurs de l'accouchement. Grâce à Florence Foresti, le mystère est levé.
Nan, pas le baby blues. Grâce à Gwyneth, c'est limite devenu tendance.
Nan, pas les nuits sans sommeil. C'est même la principale source de conversation de mon boucher qui serait hyper déçu que Marguerite fasse ses nuits avant 6 mois (de la pure jalousie, c'est sûr).
Nan, pas le physique façon miroir déformant du parc d'Acclimatation et conséquemment, l'estime de soi à ground zero. Si Jennifer Lopez a embauché une armée de coach pour retrouver sa silhouette, c'est que c'est pas si facile.

En vrai, le premier mois, c'est de la rigolade.
On s'est tellement préparé à vivre des journées d'enfer et des nuits d'horreur que finalement la réalité est bien plus douce.
Finalement c'est assez jouissif de passer du canapé au lit, de l'ordi à la télé.
De renifler son bébé toute la journée et de somnoler pendant les 12 repas de la journée et de la nuit.
D'avoir pour tout horizon shopping le site de la Redoute et les allées du Monoprix.
D'avoir une bonne raison de se faire servir par un entourage aux petits soins tout en gardant la tête haute, le sourire aux lèvres et la victoire facile, façon "ça, va, je gère. Elle est adorable. La nuit ? Je ne sais pas, je la prends avec moi et elle mange quand elle veut. Et puis la journée, de toutes façons, je fais ce que je peux et puis sinon, je dors"
Et c'est même pas un mensonge.

Au bout de quelques semaines, paf, un jour, ça vous tombe dessus. Et on se souvient.

La maison est en bazar, les projets en jachère, le mascara sèche dans son tube et les talons hauts prennent la poussière.
Les aînés commencent à trouver beaucoup moins drôle ce petit lardon hurleur qui couvre les avis du jury (de la Nouvelle Star).
Le bureau sort de sa réserve et vous rappelle à son bon souvenir.
Le printemps pointe et le miroir est sans appel. Les collections été vous font de l'oeil mais insistent douloureusement sur le fait que vous n'êtes ni mince, ni tonique, ni bronzée et que "les robes trois trous, c'est pas possible quand on allaite".
En face, le délicieux petit bébé explose les bodies premier âge, vous coûte un bras en couches et en lessive et fait sa voix, développe ses poumons, pleure, quoi.
Confond sein et tétine, n'est bien que dans vos bras et se réveille dès que vous sortez de sa chambre.
Fait 4 nuits d'affilée et puis plus de nuit du tout.
Hurle dans sa poussette à la caisse de la Boulangerie sous les regards a)amusés b)courrouçés c)moqueurs d)moralisateurs des autres clients alors que vous, vous savez bien que "elle est propre, elle vient de manger, elle n'a pas froid ni chaud".

C'est ça que j'avais oublié.
La période Space Mountain.
Mais je n'ai pas oublié que ça ne dure pas très longtemps. Et que c'est pour ça qu'on l'oublie. Après.

PS : crédit photo Bensimon.








La quadrature du cercle

Moi, il me parle ce dessin. Pas vous ?




Crédit : Jeff Canham.

vendredi 30 avril 2010

Pas de brosse pour Bruce


"Pas de roses à Ispahan" est l'un des 143 (!!) romans de la série OS 117 écrits par Josette Bruce entre 1966 et 1985. Josette a pris la suite de Jean, son mari, pour poursuivre son oeuvre.
On n'arrête pas une formule qui marche.
143 romans en 19 ans. 7,5 romans par an. Ca ressemble à un emploi de bureau.

Et Hubert là dedans ?
Selon les Bruce, OSS 117 est un super agent américain extrêmement efficace, intelligent, beau, séduisant.
Un concentré de mâle rêvé à la sauce 60's.
Qui combat des méchants fourbes au regard noir.
Qui perce à jour des secrets d'état, déjoue des complots pétroliers.
Porte le smoking comme personne.
Séduit des femmes superbes à la chevelure de feu, à la cambrure provocante et aux baisers fougueux.
"L'emporte dans ses bras, faisant taire ses scrupules dans une étreinte sans équivoque"
Manie toutes les armes, a la souplesse du chat, la maitrise de toutes les langues, mais préfère le confort du Hilton sur la colline à la simplicité moite d'un hôtel de centre ville.

Un vrai cyborg sans la touche second degré. Et vraiment pas drôle. Qui fait passer James Bond pour Bozo le Clown.

Je comprends mieux le plaisir quasi-jouissif des scénaristes à maltraiter le personnage de Hubert Bonisseur de la Bath.

1,2,3 web



Une nouvelle preuve des applications sans fin de l'iPhone (même si celle ci me fait moyennement rire...) via Springwise.
La ville de Eindhoven propose à ses habitants d'utiliser leur téléphone (iPhone pour l'instant, bientôt Windows Mobile et Android) pour relayer tout acte d'incivilité (poubelles éventrées, tapage nocturne, réverbère éteint, ...) méritant une intervention des services municipaux.
Hop, on choisit la catégorie dans le menu déroulant, hop on prend une photo, hop on géolocalise et hop on envoie.
Tellement pratique....


Et puis encore, les résultats d'une étude (on ne se refait pas) sur le lectorat de Madame Figaro reprise sur Influencia. Halte aux idées reçues, Mesdames, Messieurs, la lectrice du Fig n'est pas celle que vous croyez !
Elle est "bourgeoise alternative".
Vivi.
C'est à dire "elles ne ressemblent pas aux Le Quesnoy mais arborent un léger brin de révolte et de folie. Leurs devises ? : « Proust est un punk », « le monde est à nous », ou encore « God save the stiletto ». Ce sont des... « bourgeoises alternatives ». « Qui sont encore bourgeoises dans le statut mais pas dans leur état d'esprit, et qui sont plus dans le faire que dans la reproduction systématique des modèles » (dit Elisabeth Cialdella, Directrice Déléguée Etudes et Marketing).
Limpide, non ?...



Et, pour effacer toute trace d'ironie dans vos yeux et aborder le week end avec l'innocence d'un enfant nouveau né, une vidéo qui fait du bien. Des mariés qui refont la choré de Dirty Dancing pour ouvrir leur bal (via MyLittleParis).


PS : je tombe à l'instant sur le dernier aphorisme de Karl Lagerfeld sur son Twitter. Géant : My greatest problem in life is my indifference to the outside world. Pourtant je vous promets que j'étais décidée à laisser tomber l'ironie... Mais là c'est de la provocation.

Ps2 : image The Sartorialist

mercredi 28 avril 2010

Sur la route

Ruquier en fond sonore, Marguerite vient de s'endormir après deux changements de couche en vol et un repositionnement latéral dans la nacelle. Je suis glissée à côté. Devant, une partie endiablée de Mistigri vient de commencer après 2 batailles. Encore devant, c'est le poste de pilotage avec Jean et sa co-pilote, trop fière de me remplacer pour une heure ou deux.
Je ferais bien une petite sieste...

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