Maintenant qu'on en a bien assez de l'hiver, de la peau de crocodile et du teint d'endive, on peut recommencer à rêver à l'été prochain.
En trainouillant sur le net, bien planquée sous ma couverture, je suis tombée sur Little Joy. Parfaite bande son d'un montage vidéo d'été.
Pour un peu ça me donnerait envie de me transformer en imitation Sofia Coppola (de Corse).
Beware les copains, cet été c'est cinéma !
(soupir)
PS : via Black Eiffel.
PS2 : j'irais bien passer mes prochaines vacances dans cette maison, aussi.
Ca fait envie quand même.
La chaleur qui infuse le bitume, le soleil qui aveugle et les oiseaux qui se taisent pour s'économiser
Les cheveux attachés pour ne pas les sentir qui collent dans le cou. Habillement minimal parce qu'on pense que ça rendra la chaleur plus supportable. Surtout pas de soutien gorge. Les socques en bois qui claquent et les lanières qui scient un peu le bord des doigts de pieds.
C'était les 70's babe.
Et ça pourrait être 2011.
(pas pour le gars en revanche. Le t-shirt tergal et pantalon à braguette ont heureusement gagné la réserve de Guerrisol. Merci Hedi, la mode masculine ne te remerciera jamais assez)
PS : Leon Levinstein, Street Scene: Man Glancing at Woman in Tee Shirt and Shorts, New York City, Gelatin Silver Print, 1970s, Courtesy the Metropolitan Museum of Art via Accessible Art NY
J'adore quand la pub nous prend par surprise et réussit à nous sortir de notre quotidien train train. Cette sélection de publicités sur immeuble est bluffante.
Agence : When Gee Korea
Savannah College of Art & Design , USA
PS : D'autres visuels waouh sur Bored Panda. Dommage que les agences ne soient pas toujours créditées.
Parce qu'on ne peut pas être tout le temps dans l'ironie et la distance.
Parce qu'on ne peut pas tout le temps se cacher dans des vêtements d'hiver, aussi doux et confortables soient-ils.
Parce qu'on ne peut pas tout le temps prétexter un mal de tête pour se mettre la tête sous l'oreiller.
Pendant ce temps, le monde avance sans nous et ne nous attend pas.
Pendant ce temps, les fleurs poussent et le soleil se lève.
Il est temps de mettre sa cape de super héros pour se donner du courage et d'ouvrir les yeux et les bras pour voir si c'est si terrible que ça, de prendre des risques.
Même si c'est symbolique.
Même si c'est juste dans sa tête.
Même si ça commence par envisager dans sa tête la possibilité que peut-être un jour on pourrait faire quelque chose.
Ca fait déjà du bien.
PS : Ca me rappelle cette chanson de Van Halen "Jump"dont Paul Anka a fait une version très grand-hotel-friendly. A vous réconcilier avec l'idée du dimanche soir de changement d'heure.
PS2 : Oh la la, les copains on a dépassé les 55 000 visites sur ce blog. Pffiou. Ca pour un jump, c'est un jump. Vous le savez, hein, que je vous aime ?
La route66 + la moto pétaradante + beau mec + torse imberbe et sourcils froncés derrière les lunettes de soleil = héros solitaire
jolie femme + courbes affolantes + mari méchant = femme à sauver.
Arrosez le tout d'huile solaire, de rayons ardents et de rythmes syncopés
Secouez bien.
Et hop. Vous tenez là un succès garantis pour les chaînes de clip.
Le joli chanteur qui joue au héros moderne est un modèle fétiche de Karl Lagerfeld. En vrai il parle avec l'accent marseillais et l'émerveillement d'un gamin tombé par hasard devant l'usine Haribo à Uzès. Hier, une mère qui avait accompagné sa fille ado à une séance de dédicace du-dit Baptiste lui disait sans rougir "oui, je vous apprécie depuis que j'ai vu vos photos de vous nu dans un magazine". Devinez qui était le plus gêné dans l'histoire ?
Ma maitresse était une grande bavarde et aimait beaucoup nous raconter des anecdotes sur la vie de ses enfants forcément charmants, de son mari prof de latin au collège d'à côté et de son frère missionnaire en Afrique. C'était aussi une acharnée de l'expression écrite et je remplissais des pages et des pages de récit de mes week ends en famille en tirant la langue et en espérant que jamais jamais elle ne dirait de sortir les livres de maths.
C'est aussi l'année où ce joli autocollant souriant fleurissait à l'arrière des voitures. J'aurais bien aimé que maman en mette un sur la lunette arrière de sa Mini orange mais elle n'a jamais voulu.
(Elle ne voulait pas non plus coller celui de Europe 1 pour qu'on se fasse arrêter sur la route des vacances et qu'on puisse découvrir combien contient l'enveloppe. Maman n'était pas très marrante dans mes yeux de petite fille)
Cet autocollant avait été édité pour soutenir le mouvement anti-nucléaire qui luttait contre l'installation d'une centrale dans le sud du département, à Plogoff. Mouvement tellement immense que la centrale n'a jamais vu le jour.
Dans mes yeux de petite fille, toute cela était lointain et pas très concret.
Aujourd'hui, l'actualité fait comme un rebond et remet le nucléaire dans toutes les bouches. Pas de petit soleil rouge rigolard cette fois ci mais un brouhaha d'arguments contradictoires et des photos très explicites. Et la perplexité de l'opinion qui ne sait plus quoi penser au milieu.
PS : l'histoire de Plogoff sur Wikipedia.
PS : l'autocollant veur dire "nucléaire ? non merci" mais vous l'aviez compris.