mercredi 10 octobre 2012

Ups & downs



Christopher Moloney sur Houhouhaha

Après un mois de fashion weeks, les journalistes de mode sont épuisées, les blogueuses dépixellisées et les photographes de rue sans peloche. C'est l'heure du bilan. Raf vs Hedi, Milan vs Londres, front row vs standing, les analyses sentent la paillette et l'asphalte.

Après un mois de rentrée, ben moi c'est pareil. Je quitte la piste aux étoiles deux secondes pour reprendre mon souffle et vous donner un petit insight vu de dessous et vous dresser, moi aussi un petit up and down, une chouette distribution de prix à visée de construction narcissique.

UP : qui dit rentrée dit trousse neuve, cahiers itou, grandes résolutions. On se sent prêt à démonter les étoiles une par une, choper son bac à 16 ans, passer sa balle verte.
DOWN : les vieux démons des années passées, sont là collés au mur et planqués dans les armoires et nous rappellent que certes on part sur du neuf, mais qu'il va d'abord falloir trier le vieux. Beaucoup moins drôle.

UP : les magazines regorgent de silhouettes plus séduisantes les unes que les autres. Affûtées, nouvelles, sexy, confortables. Je les veux toutes.
DOWN : pas vu l'ombre d'un magasin en vrai depuis le mois d'août. Et partie comme je suis, vais louper les "soldes de mi saison "aussi. Vais donc décider que finalement le combo slim-boots-chemise est très AW 2012.

UP : après trois semaines passées dans le dépouillement d'une maison de vacances spartiate car non habitée 300  jours par an, je suis hantée par des envies d'épure, de blanc, d'espace.
DOWN : après trois semaines de pluie de mousson, le linge ne sèche pas et mon sillage vénéneux d'ambre et de miel, véritable régal olfactif pour l'open space se dissout dans les vapeurs du linge humide façon chien perdu sans colliers. Du blanc, j'en vois certes, partout, des draps, des slips et des chemises qui sèchent dans tous les coins. Pour l'épure on repassera et  Viva Napoli !


UP : la vie est une fête, tout le monde a la pêche, on fait du sport, de la culture, on retrouve les copains, on fait des bonnes bouffes, on profite des derniers rayons du soleil, on a des projets faramineux, la télé reprend ses programmes, on est une famille formidable.
DOWN : il est 22 heures 35 et mes yeux se ferment seuls.





mardi 9 octobre 2012

C'est très clair



Avoir les cheveux courts, c'est se simplifier à mort la vie.
A bas les produits coiffants, le sèche cheveux, les shampooings secs et les jours sans.
Adieu les noeuds, les cheveux plats et les coiffures de bonne soeur
Les fourches et les longueurs fatiguées.
Les élastiques et les barrettes.

Super simple.
Super looké.
Très affirmé, très "je m'en fous que les hommes aiment jouer avec les cheveux, bla bla, on est en 2102, merde, je suis libre"

Rien de plus easy à vivre.
Comme mon soliloque de folle dangereuse devant la coiffeuse (qui m'écoute, stoïque)

"Alors, voilà Elisa, mes idées sont hyper claires. Je veux des cheveux courts mais en  même temps qui bougent, vous voyez ? Etre tout le temps bien coiffée mais en même temps pouvoir faire la différence avec 2 pinces ou une pincée de gel.
Regardez, je vous ai apporté mon Board Pinterest . Ah, vous connaissez pas Pinterest ?
Bon, c'est pas grave, mais regardez j'ai là 109 photos de coupes que j'aime bien un peu mais pas totalement, alors il faudrait me faire un petit mix de tout ça. Je vous fais hyper confiance.
Mais pas de petites mèches. Et puis je veux des pattes pas trop longues. La raie sur le côté. du volume mais pas de gonflant. Ca va, c'est clair ?"






lundi 8 octobre 2012

C'est juste avant l'automne mais vraiment plus l'été




Juste avant l'automne, mais bien après l'été, il y a ces quelques jours suspendus où la lumière est chaude et froide en même temps, où l'air est frais et commence à le froid et l'humide mais où les rayons du soleil ont un goût sans pareil.
Ca donne des heures qui consolent des jours qui raccourcissent, des chaussettes qui montent et des lessives qui sentent le chien mouillé.




dimanche 7 octobre 2012

Give Me More - Again and Again

Happenstance


Depuis Facebook on like.

On like parce qu'on trouve ça beau, fort, émouvant, drôle

On like parce qu'on veut montrer à l'auteur qu'on l'aime lui, qu'on pense à lui, qu'on a envie de lui dire coucou de loin comme ça

On like parce qu'on veut faire partie de la communauté de ceux qui aiment, qui suivent, qui supportent un auteur. On est ensemble, on aime la même chose, ça rassure, ça réconforte, ça rend fier même parfois.

On like parce qu'on a envie de se faire bien voir de machin qui admire vachement l'auteur : oh c'est vrai, tu adore, Truc ? C'est dingue, moi aussi.

On like parce que comme ça tout le monde voit qu'on est ami de l'auteur : ah Chose ? Ouais, je le connais depuis des années. On s'est un peu perdus de vue mais on a vécu des trucs très forts.


Et parfois on like pas.
Rien, nada, silence.


On like pas alors qu'en vrai on aime mais on veut pas faire lèche botte : bon, ça va, c'est vrai elle est drôle, mais bon faudrait pas qu'elle croit que je suis une groupie non plus, j'ai mon intégrité.

On like pas parce que même si c'est beau, fort, émouvant, drôle, on l'a déjà vu alors on veut pas faire genre "c'est nouveau" alors qu'en vrai "on sait que c'est un vieux trucs, genre #old quoi".

On like pas parce qu'on connait pas si bien l'auteur et qu'on n'ose pas s'immiscer dans une communauté dont on se sent un peu éloigné.

On like pas parce qu'on n'y pense pas sur le moment et qu'après on oublie.






jeudi 4 octobre 2012

La musique dans mes oreilles : BOY





(L'avantage de l'open space, c'est qu'on se voit, on se vit tous ensemble toute la journée. L'avantage de l'open space, c'est qu'on peut mettre un gros casque bien isolant et écouter ce qu'on veut pour recréer des frontières invisibles et sans bruit pour travailler sans être distrait par la vie autour).



BOY est un duo pop allemand trendy composé de deux jolies filles (non ce n'est pas un oxymore à étages) qui ont embauché entre autres pour leur premier album le batteur de Phoenix, Thomas Hedlund. Ca donne une pop joyeuse et mélancolique, douce et énergique (non ce n'est pas non plus un oxymore).
Parfaite pour tomber un keynote en 1 heure.
(Ou faire le ménage)
(Ou relire un contrat)
(Ou faire de la paperasse)
(ou lire un bon gros roman devant la cheminée)







mercredi 3 octobre 2012

Nananère


House of Milk

Mercredi matin, si on ne peut pas courir et refaire le monde en 58 minutes, on se pose dans la cuisine, sur la toile cirée.
Chacun son Mac et un pot plein de café frais.
On parle, on pin, on maile le bureau, on se réconforte et on se marre en trempant de la viennoise au chocolat dans le mug brûlant d'abord et puis tiède après.
Pendant que la terre entière se réveille dans les brumes du milieu de semaine, nous on décide de mettre à la poubelle tout savoir vivre pour faire enfin 50 choses à la fois sans complexe.
C'est bordélique, extrêmement schizophrène et donc parfaitement jouissif.
Un gros pied de nez à la routine.
N'est-ce pas Mike and Keith ?


mardi 2 octobre 2012

English vocabulary : rad



rad 4 |ræd|
adjective informal
excellent; impressive: his style is so rad | a really rad game.
ORIGIN 1980s: probably an abbreviation of radical.




A really rad game, indeed.
Jouer dans du sable fin comme de la soie en poudre, à quatre pattes et les doigts qui piquent.
Faire semblant de râler devant l'appareil photo
Oublier qu'on est grand et retomber en enfance en même temps que dans les pâtés
Rester debout et regarder les bateaux rentrer dans le port à marée montante
S'abriter sous le parasol pour lire un magazine ou finir un tricot
Se perdre les yeux dans l'eau en se réchauffant dans une serviette après un bain sans fin





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