mardi 2 juin 2009

24 heures dans la peau d'un caudofoveata


Lundi soir….

23 heures 50 : j’adore ce moment où je me glisse sous la couette fraîche. C’est mon moment préféré. Un bon livre, le silence de la maison endormie et le cocon du lit.

23 heures 52 : c’est mon livre qui est incompréhensible ou mon cerveau embrumé ? je comprends rien. Pas grave, j’éteins. Aaaaahhhh fermer les yeux.

Minuit : au fait pourquoi je bosse pas mercredi ? Je crois que je devrais travailler non ? Attends, je compte, mercredi avant de partir je bossais ou pas ? Va falloir changer le rdv chez le dentiste. Zut, j’ai pas dis à Kathou de pas plier les draps demain. Marrant, on entend l’autoroute au loin, ça fait comme une soufflerie. Ca doit être le vent. Au fait j’ai pas rendez-vous demain matin à 8 heures 15 ? Non, c’est sûr que non. Quoique. Non, elle a bien insisté, elle est pas là. Elle a dû rallonger le pont de la pentecôte. Tiens, je serais pas contre un petit coup d’esprit saint pour attaquer le boulot demain. Marrant ça, pof une boule de feu et je deviens super-apôtre.

Minuit 12 : j’aime m’endormir dans le noir. Là il fait pas noir. Je me tourne. Et me retourne. Encore.

1 heures 15 : euh… Pourquoi je me réveille là ? Chépas, je me rendors

3 heures 10 : Maman, Maman.. Qu’est-ce qui t’arrive mon chéri ?... J’ai trop peur des araignées qui vont me manger…  Ah ça va, tant que tu n’as pas fait pipi dans ton lit. T’inquiètes, les araignées, j’en fais mon affaire, rendors toi.

3 heures 11 : soif.

3 heures 35 : je voudrais bien me rendormir. Youhou, il est 3 heures 35, pas 6 heures 35. Au dodo, allez !

6 heures 35 : terrible krach aérien l’enfant de 8 ans en garde à vue avec le CIC il est 6 heures 35 sur Europe 1 on retrouve Diane Shénouda je le connaissais très bien, un couple sans histoire c’est terrible au large du Sénégal c’est encore l’été Laurent Cabrol ?

 

7 heures : il est 7 heures ! Oh non. Faut se lever

7 heures 01 : je me lève en titubant de sommeil.

7 heures 02 – 8 heures 11 : douche, habiller, maquillage petit déjeuner, machine en route, queue de cheval, chaussettes, sac de sport, oui ma chérie les converse violettes c’est parfait, c’est quoi ce look, tant pis pas le temps de soigner, allez hop on y va à ce soir regarde tu as la bouche plein de chocolat bonjour Justin ça va ?

8 heures 24 : zut, j’ai gardé le portefeuille de Jean dans mon sac

8 heures 34 : vraiment je ne comprends rien à ce livre.

8 heures 37 : zut, j’ai raté un appel. Allo ? Oui, désolée, nous avions rdv à 8 heures 15, j’avais noté que vous n’étiez pas là. Désolée, vraiment, oui, à la semaine prochaine. Aïe, je déteste ça. L’avait pas l’air contente.

 

(…) Je marche dans la rue. Pardon, mes jambes avancent toutes seules. Elles sont douées d’une intelligence indépendante mes jambes. La musique à fond dans mes oreilles mais le son n’arrive pas à ma tête. Mes voisins apprécient que je me sois transformée en caisse de résonnance rock. Je ne les vois pas.

 

9 heures 03 : arrêt au DAB de La Poste. Youpi, j’ai des sous. Oups, j’allais oublier ma carte dans le distributeur. Moins une. Arrgh, ya méga foule au guichet

9 heures 07 : au bureau. Pas réveillée DU TOUT c’est un drame.

9 heures 39 : Regarder l’agenda. C’est ça, je travaille demain. Prendre une journée ou pas ? La barbe, déjà un obstacle, je veux partir loin. Zut, faut que je déplace le rendez-vous chez le dentiste. Oui, désolée, vraiment, je me suis emmêlée les pinceaux dans les dates. Oui, le 10 à l’heure qui vous convient. Merci c’est très gentil. Bonne journée

9 heures 42 : ouvrir le dossier Airbus. Si si, Airbus. Ambiance.

9 heures 43 : je re-descends à la cafet’. Un deuxième café et je m’y mets.

9 heures 50 : C. raconte sa sortie en deltaplane. J’écoute d’une oreille et de l’autre je mets des sous dans la machine. Marche pas. M. me prête sa carte. Quoi ? je viens de créditer de 2 euros la carte de café de M. Elle est contente. Moi je pleure. Laisse tomber, c’est un cadeau M, ça me fait plaisir, c’est mon inconscient qui voulait te gâter, cherche pas. Arrêtez cette journée de suite, c’est un cauchemar. Forcément.

 

(….) Coton

 

13 heures 15 : je m’endors au guichet de la Poste. Vous m’avez parlé ? Non ? N’hésitez pas à insister si nécessaire, j’ai du mal à raccrocher les wagons aujourd’hui.

13 heures 30 : je ne termine pas mon déjeuner. Trop de chirachi tue le chirachi. J’enfle à vue d’œil. Le nougat j’aurais pas dû.

13 heures 40 : café pour tout le monde, c’est ma tournée

 

(…) Cachemire, nubuck, soie et peau de bébé. C’est doux, ouateux. Qui a dit que la caféine réveillait ? Qui ? Le gringo est un menteur. Je le savais, il avait le regard fourbe.

 

16 heures 15 : 10 secondes pour écrire un mail. 10 minutes pour le relire. Une faute à chaque mot. Ca fait des lapsus marrants mais pas très pros. Concentration.

(…) chuis à fond.

16 heures 20 : premier mail à Charlie. Réveille moi !

16 heures 43 : le client me répond. Il a pas l’air de trouver mes questions délirantes, tant mieux. Allez, on s’accroche. On ne laisse pas tomber. La montagne est haute mais l’horizon dégagé. C’est du Lao Tseu ou du Alain Barrière ? Je sais plus.

 

16 heures 45 : mail de Jean. Il se moque. Le fourbe.

(…) je bosse, je bosse ! Je viens d’écrire trois pages d’un trait ! Vite vite, ne pas perdre le fil.

 

17 heures 30 : pause express  fil rouge mère aimante et impliquée : allo la maison, t’as eu combien en Allemand ? Ok, ça ira, à tout à l’heure bisou

 

(…) je bosse, je bosse… Pourquoi faut-il que je me réveille si tard ?

18 heures 25. Je range mes crayons. Je ferme mon ordi. Je chausse mes lunettes (ô c’est net !). Enfin. Je m’engouffre dans le métro.

18 heures 47 : je me traîne dans le train. J'ouvre mon livre. Je ne comprends toujours rien. Je regarde la couverture. Le titre est éloquent "SOS".

20 heures 30- 22 heures 30 : tâcher de survivre en faisant mine de partager un grand moment de convivialité télévisuelle avec mes enfants devant la Nouvelle Star.

22 heures 35 : au lit ! Demain je serai superwoman. 


Ps : Les Caudofovéates sont des mollusques vermiformes dépourvus de sillon ventral et de pieds.

PS2 : crédit photo Jeff Canham via Jordan Ferney 

lundi 1 juin 2009

Gourmandise

Snobbish list du mois de Juin. 
Maintenant qu'on ne peut plus acheter de macarons Ladurée, ni boire du champagne rosé sans qu'une armée de prépubères se mettent à crier "Ca m'énerve" (si vous ne comprenez goutte, allez voir Helmut, n°1 des cours de récré depuis 1 bon mois maintenant. Ca urge, il sort son album dans 15 jours, futur hit des Clubs Mickeys).


Maintenant qu'il est devient dangereusement décalé de se lancer dans une ode aux Paradis Sucrés 70 jours avant de partir se dorer nos rondeurs au soleil


Maintenant que les orthodoxes de la nourriture saine-bio-pure-propre-qui-va-sauver-le-monde roulent des yeux affolés en nous voyant faire la queue à la boulangerie dans la file "patisserie" et pas "pain uniquement" et ne jurent que par le sirop d'agave.

Je voudrais juste m'arrêter quelques minutes sur la délicatesse parfumée et terriblement décadente des cupcakes de Magnolia Bakery. 
J'en avais entendu parler avant de partir (eh, je suis snob ou pas ?), je savais que c'était du dernier hit de faire la queue deux heures avant, de pousser des cris d'extase en les dégustant du bout des lèvres, et que les actrices de Hollywood étaient prêtes à abandonner toute nourriture solide pendant 48 heures pour une seule bouchée de ces cakes individuels nappés de glaçage.

Je suis Française, ultra-réceptive à la délicatesse de Pierre Hermé et au fondant du chocolat de la maison du-dit chocolat, alors des cakes-mousseux fabriqués par des simili-pâtissiers US,  je demandais à voir.

J'ai vu. 2 fois même.

C'est gros, c'est fondant, le glaçage ressemble au dessus des éclairs (je suis sûre que vous voyez) mais en plus léger, plus crémeux mais glacé quand même. Ca glisse en deux secondes.
Rrrrrrmpf... 
C'est bon.

Parait qu'on en trouve à Paris, je vais me mettre en chasse. Mais comme je ne peux pas abandonner la culture gastronomique de mon pays, ça risque de poser problème dans 70 jours. Quoique.


PS : Magnolia Bakery a au moins deux boutiques à Manhattan, l'une dans le Village, en face de Marc Jacobs Bleeker Street et l'autre à la sortie Upper West Side de Central Park sur Colombus. 
J'en reviens pas d'écrire ce genre de PS. J'adore ce que ça me fait gagner en snobinnerie. C'est délicieux.

PS2 : premier essai ce WE. C'est pas gagné....

dimanche 31 mai 2009

Robert Muraine can pop


So you think you can dance est une émission de télé-réalité américaine de la chaîne Fox, dédiée comme son nom l'indique, à la danse. 
En 2008, l'émission a vu arriver un extra-terrestre aux auditions : Robert Muraine, un danseur de rue de LA de 20 ans et expert de pop dancing. Vous ne connaissez pas le pop dancing ? Voilà l'occasion d'éclaircir ce petit nuage dans votre immense ciel bleu de culture grâce à celui qui s'est rebaptisé en toute modestie "Mr Fantastic".
Enjoy !



vendredi 29 mai 2009

Mort de Rire

J'ai un train (avion ?) de retard. Mais je ne dois pas être la toute dernière à avoir souri....

D'abord avec le film LOL de Lisa Azuelos. Si vous ne l'avez pas encore vu, allez le voir ou jetez-vous sur la sortie vidéo (ou prenez un vol Air France long courrier qui le propose). C'est drôle, tendre... et ça fait frémir. Mes enfants, s'il vous plait, ne grandissez pas tout de suite, je suis pas encore tout à fait prête !



Et puis avec la danse de Mélanie Laurent et Quentin Tarantino sur le tapis rouge de Cannes. Ouf, une fille (en smocking blanc ! Miam) qui ne se prend pas la tête. Parce que cette année c'était plutôt récessionista et pas de tralala. Et si même Cannes se met à boire du Blanc de Blanc Leader Price, où va-t-on ?



Taxi !

Téléphérique de Roosevelt Island. Lundi 25 mai 2009.

Le jaune des taxis qui fait écho au ciel bleu.

jeudi 28 mai 2009

Lio pneumatique


Au début, il y avait Lio, jeune fille de 16 ans, faussement ingénue. Un peu agaçante, mais fraîche et pétillante et qui sautillait en chantant. Plate comme une limande.


Quelques années plus tard, il y a une femme supermultipare qui monte les marches à Cannes. Le site Elle.fr ne mentionne pas le nom du créateur de sa robe. Mais de toutes façons, personne ne regarde sa robe. Si ?


mercredi 27 mai 2009

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