jeudi 10 septembre 2009

Le love



Ce soir mon cerveau est mou comme le coeur d'un chamallow rose et refuse d'aligner deux pensées cohérentes. Mon coeur fond pour mes 3 amours d'enfants.
Alors, je vais me coucher.

PS : Le love, c'est vraiment le nom d'un blog.

mercredi 9 septembre 2009

La tête dans le sac



Quand j'étais petite, Maman, avant de sortir, mettait des talons, du rouge à lèvres et prenait son sac. Un sac avec des poches, bien rigide, à porter en bandoulière.
Un vrai sac de dame.
Que je lui piquais dès qu'elle avait le dos tourné, pour jouer à la dame. Rouge à lèvres, talons et sac à main.
"Bonjour Madame, qu'est ce que je peux vous servir ?"
"Bonjour Madame Boulic. Une livre de cerise s'il vous plaît !"
Je portais son sac comme un trophée que je n'osais pas trop ouvrir. Un porte monnaie, un mouchoir en tissu, le permis de conduire et la carte d'identité, un chéquier. Et un rouge à lèvre. Tous bien rangés dans leur poche. Le sac plat. Et tellement chic.

Depuis que je suis grande et affranchie (c'est à dire que j'ai gagné le droit de passer l'aspirateur et d'acheter ma livre de cerise à moi), il m'arrive de porter des talons (pas tous les jours), de mettre du rouge à lèvre (quasiment jamais) et de porter un sac à main.

Un gros truc bien profond, bien solide dans lequel je peux mettre mes paquets de mouchoirs, ma lotion hydro-alcoolique, mon iPhone et son casque, ma mini trousse de secours de fille (efferalgan-baume lèvres-baume main-crayons feutres de plusieurs couleurs-clé USB-échantillon de parfum), des bonbons collés et 3 chewing gums, des tickets de caisse Picard et Monoprix, un vieux 20 Minutes, une écharpe longue comme mon bras, un gilet, ma pochette de papiers, mon agenda. Et un livre que j'ai fini de lire. Et une enveloppe à poster depuis 1 semaine. Et mon porte monnaie. Et mon pass Navigo.

Avec, je suis un personnage hybride - entre Quasimodo et Franklin la tortue.
Mais c'est tellement pratique de pouvoir prendre sa vie avec soi, non ?
Et mon sac est beau. Noir. Solide. Protecteur. En cas d'attaque nucléaire, je suis sûre que je pourrais rentrer dedans en entier et faire face sans peur à l'attaque.

Lundi, je suis tombée nez à nez avec le sac créé par la blogueuse Punky B et sa copine Marie. Un genre de poisson pilote de mon gros sac. Tout petit (28 cm - plus petit qu'une feuille A4 quand mon Vanessa Bruno peut loger une affiche 4x3).
Avec des soufflets. 4 (quatre) soufflets
Et une fermeture de sac. pas une fermeture éclair ou un aimant ou un cordon.
En deux couleurs. Moutarde (jaune, quoi, bof) ou Moka (danone capuccino, en vrai, râââââ)
Un VRAI sac de dame. Mais un peu mou quand même. Les photos parlent toutes seules, non ?

Mon sang n'a fait qu'un tour. Madame Boulic, rouge à lèvres, cerise, sac à main. Je le veux. Depuis lundi soir, mon sac noir me fait la tronche. Mes vieux mouchoirs se planquent et les papiers attendent le plan social qui va les frapper bientôt. Acquisition, fusion, restriction. yaura pas de place pour tout le monde. Préparez vos cartons.

Je vais devenir légère légère et garder les mains libres. Et pouvoir jouer à la marchande !

Photo : Punky B.

EDIT 13/09 : je l'ai reçu. Il est VRAIMENT de la même couleur que la Danette Capuccino.

Jumping Jack(eline)



Celebrating great news...
Un album Flickr (encore). une danseuse et un photographe. C'est beauuuuu

Crédit photo Nikki Jane



Ca sert à rien mais qu'est-ce que ça me plaît

Crédit photo : Irena Freitas

Découvert via le blog unruly thing, une collection de dessins Flickr d'internautes qui décrivent leur tenue du jour : littéralement "what I wore today".
Ca renouvelle le genre de la photo de look attrapée dans la rue, ça fait découvrir des dessinateurs et me rend super jalouse de leur coup de patte. Qu'est-ce que j'aimerais savoir dessiner !

crédit photo Gi Milanezi


lundi 7 septembre 2009

Snobismes Parisiens #4 : be fresh


Ayé, j’ai lu tout plein de September Issues et de spécial Mode « ce que vous allez adorer être obligées de porter cet hiver »


Ca commence au mois d’août quand on est uniquement préoccupée de savoir quel paréo assortir au maillot du jour, et ça nous poursuit jusqu’à mi septembre.

Tout le monde s’y met. Même ceux dont on n’attend pas autant de sollicitude pour nos esprits embrumés prêts à commettre les pires fautes de goûts.


Ben si, on va forcément en faire des fautes de goût énormes.

Genre, si on n’a pas compris que l’imprimé tartan, il fallait le réserver aux chemises de bucherons ou que l’on continue à porter des mini jupes en jeans alors que c’est soooooo 2009. Ou que l’on croit encore que le sarouel c’est jouable.


Et ça pour une Parisienne c’est inconcevable.

Alors, elle potasse à mort en tremblant. Elle tremble de ne pas aimer ce que la Fashion Police lui impose – pour son bien, hein. Juste pour qu’elle garde la tête haute dans le métro –la poitrine avenante et le sourire vainqueur de celle qui sait. C’est pas parce qu’elle franchit tous les jours le périphérique que TOUT LE MONDE doit le deviner rien qu’à sa touche.


Elle sait qu’elle doit (et qu’elle va donc) :

- se couvrir de clous (sur le blouson de cuir, sur les bottes, sur le sac à main)

- chausser des cuissardes à talons,

- adopter les codes des college girls Preppy de la Côte Est (c’est dommage, j’ai jeté tous mes serre-têtes et mes pulls à col rond Benetton et je ne sais plus où j’ai caché mes mocassins bleu marine)

- Mettre des chaussettes avec une jupe

- Avoir un teint « healthy » et une bouche « gourmande » et « fraîche »

- Enfiler un body en dentelles American Apparel noir sous son jean boyfriend used

- Retrouver son maxi manteau et ses foulards léopard

- Encourager son mari à se laisser pousser la moustache

- Avoir des chaussures bleu indigo

- Porter un bas de jogging avec des talons et une veste de costume d’homme étroite (pas un sweat malheureuse)


Ne rigolez pas trop vite.

Ne prenez pas vos airs supérieurs de « pffft les parisiennes s’encombrent vraiment de futilités. On s’en fiche complètement des diktats d’une poignée de foldingues anorexiques en overdose de Botox. Mes bottes Minelli de 2005 ne m’ont jamais trahies, elles »


Sauf que :

On se donne rendez-vous dans 6 mois et on fait le point. On comptera le nombre de filles en cuissardes. De toutes façons vous n’aurez pas le choix, il n’y aura plus que ça dans les chaînes de tous les centre villes de France.

Il faut être un peu limitée du cerveau – ce que la Parisienne n’est pas – pour prendre tous ces commandements à la lettre. C’est pas parce que vous regardez la Nouvelle Star que vous vous présentez au casting ? Eh ben nous, c’est pareil. On scanne, on analyse, on raisonne et on arbitre. A l’INSEE, ça fait 10 ans qu’ils essaient de modéliser le schéma de pensée des lectrices de ELLE. Sans succès. (Domenech aussi parait, mais là ça me dépasse)


Avouez, vous seriez tellement déçues si les Parisiennes baissaient leur garde et décidaient de rester raisonnable et de faire un an de plus avec les mêmes vêtements. Sans accessoire bizarre, voire un peu hideux à première vue.


PS : visuel extrait en avril dernier du site de vente en ligne de la marque Roseanna. J’aime mais j’ai pas encore osé…

PS2 : si vous avez buté sur plus de 3 mots de ce post dont « preppy », « American Apparel » et « boyfriend », je vous recommande un cours de rattrapage accéléré de presse magazine féminine. Sans tarder, parce que ça craint, là.

dimanche 6 septembre 2009

Imagine

Depuis que Jacques est tout petit, il adore jouer à "Imagine". Imagine que tu gagnes au Loto, imagine que tu déménages à Pau, imagine que t'as 4 bras et que tu sais voler.

Quand il était petit, il jouait avec sa soeur.
Des heures. Dans leurs chambres, dans la voiture, sur la plage.
A refaire le monde, à le redessiner avec des contours plus roses, plus flamboyants, plus magiques, où des destins merveilleux s'accomplissaient et que des bonnes fées donnaient des coups de pouces inespérés et rendaient les projets les plus faramineux aussi réels que les Niniches de la Potinière.

Des années ont passé, Jacques et sa soeur ont grandi, sont devenus adultes, responsables et plein de responsabilités.
Ils ont arrêté de partir en vacances, serrés dans la voiture, avec l'aspirateur sur les genoux.
Ils ont mis des kilomètres entre eux et des bouts de vie aussi. Ils ont eu des enfants, se sont mariés, ont décroché des CDI.
Ils ont appris que le hasard profite aux esprits préparés et on leur a rabâché que les fées avaient fui un monde où elles n'entendaient rien au CAC 40 ni au virus H1N1 et qu'il ne fallait plus les attendre.
Ils jouent le jeu tous les jours et ils tracent leur chemin. Plutôt bien, plutôt droits les chemins.

Mais Imagine ne les a jamais quitté.
Ils ont contaminé leurs familles, les ont poussées à oublier un temps le quotidien pour se plonger dans des rêves forcément fous. A libérer leur imaginaire pour repousser les frontières du plus loin possible.
Au début, les petits ont renâclé : "mais pourquoi se faire du mal à rêver à des trucs qu'on n'aura jamais ?" lui demandaient-ils, un peu perturbés. "moi, j'aime pas quand on change les choses, l'année dernière quand vous avez refait les peintures, ça m'a fait bizarre".

Et la femme de Jacques, quand il l'entraînait dans ses jeux en plongeant son petit Beurre dans sa tisane, ne comprenait pas bien non plus pourquoi elle devrait imaginer qu'un jour.... "un jour un éditeur t'appelle et te propose de te publier. Qu'est-ce que tu fais ?" "ben, je sais pas", disait-elle "ça n'arrivera jamais, comment il m'aurait trouvé ?"

Mais petit à petit, ils se sont tous pris au jeu. Timidement d'abord, et puis de plus en plus fort. Parce qu'ils ont vu aussi comme il est possible que de délires délirants naissent de beaux projets ou des vrais désirs nouveaux, auxquels ils n'auraient pas osé penser sinon.

Et quand Jacques voit sa soeur, ils recommencent, mais cette fois ci ils ne sont plus seuls dans leur bulle.
Ils sont bien : les pieds sur terre et la tête dans les nuages.


PS : désolée, John, ce post n'a rien à voir avec toi, ni avec ta chanson. Les doux délires de Jacques ne l'entraînent pas souvent à rêver à la fin des religions, des guerres et de la famine. Quoi que, il est cap', rien ne l'arrête.

samedi 5 septembre 2009

Tous nos voeux


Joanna Goddard, du célèbre blog Cup Of Jo, s'est mariée la semaine dernière. Et pendant son voyage de noce, elle fait "pouce, je blogue pas".
Mais comme elle est passée maître(sse) dans l'art de la génération de trafic, elle a demandé à des "fellow bloggers and friends" de partager avec nous leur vision d'un couple heureux et qui dure. Témoignages qui se succèdent depuis lundi, photos à l'appui.

C'est follement américain, cette manie de vouloir tout théoriser comme ça, non ?

(Je suis mariée depuis 13 ans et je serais bien en peine de dire comment on fait pour que ça dure depuis 13 ans et pourquoi on n'a pas envie que ça s'arrête. Et j'ai pas super envie non plus de le rationnaliser).

Les témoignages des "fellow bloggers and friends" de Joanna sont touchants et les photos qui accompagnent les posts sont canons.
C'est aussi très américain, ça, non ? Cet art de la mise en scène et de la sublimation.

(Notre album de mariage est un monument über-kitsch lové dans une boite pareillement recouverte de suédine pêche. 25 photos de la cérémonie et 40 clichés posés grand format. Le photographe était moins occupé de de filtres, de trucs de professionnels qui rendent belles les photos que d'enthousiasme pour des poses marrantes façon "coucou, tu es là ? quelle surprise !" alors que la pluie menaçait et que je mourrais de froid dans ma robe. Depuis, l'album est caché au fond d'un puit et on ne le sort que les soirs d'immense déprime quand on veut se persuader qu'on est beaucoup plus beaux maintenant qu'avant)

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