dimanche 13 septembre 2009

Sweet sixties


Cet hiver va-t-il être possible d'échapper à la mode des sixties ?
Vous savez ces années merveilleuses où on pouvait fumer même enceinte de 8 mois, boire son premier scotch à 10 heures, rouler dans des grosses voitures qui consomment beaucoup, regarder l'avenir avec des dollars plein les yeux ?
S'habiller avec des vraies matières naturelles et pas frelatées : coton, cachemire, alpaga et cuir. Mouler des formes en haut et en bas, porter des talons haut même à la maison et des déshabillés froufroutants.
Porter des chemises amidonnées, des costumes structurés et faire briller ses chaussures au coin de la rue pour qu'elles soient en accord avec les cheveux - gominés et nets.

Aux Etats Unis c'est un vrai incontournable depuis que Mad Men est devenue THE série qui fait rêver. La vie quotidienne d'une agence de publicité, sans cocaïne ni Beigbeder, mais avec des complots à tous les étages et un vrai défilé de mode de l'armée de secrétaires aux ordres d'hommes très soucieux et très élégants.

On retrouve cette ambiance très Kennedy-esque dans la bande annonce du film de Tom Ford, A Single Man, avec les very 60's Colin Firth et Julianne Moore.

Je passe sur les séries de modes des magazines et les articles de blogs qui reprennent des couvertures de Vogue et de Bonne Soirée avec Catherine Langeais et la parfaite Catherine Deneuve.

C'est vrai que c'est chic. C'est vrai que ça a une autre classe que les sweats pourris et les leggings pochés aux genoux. Autrement plus de tenue que les t-shirts en synthétique de Pimkie après trois lavages.

Mais c'est pas un peu étouffant tout ça ? A se demander pourquoi on veut absolument trouver super une époque vraiment révolue...

Let's dance

Crédit Photo : la boudoir

Assez parlé de mode. Plus je feuillette et moins j'y comprends et de toute façon, j'ai pas encore fait les boutiques avec Charlotte alors je ne sais rien.
Passons à la musique bicause on va pas écouter Lady Gaga tout l'hiver non plus. Il faut passer à la collection automne hiver pour pas attraper froid.

Madness est de retour. J'écoute en boucle leur single "Dust Devil" . Ode à la cocaïne ou pas, je m'en fiche un peu, j'aime cette chanson chorale qui nous rappelle que le ska c'est chouette.

Autre must have de "je sors à Paris, je suis pas une truffe", le Live du Grand Journal et sa programmation über-trop. The Gossip, Scarlett Johansson et Pete Yorn, l'incontournable M, BEn Harper. Certains passent haut la main l'épreuve du Live, d'autres moins. Mais ils sont tous très bien habillés. Comment ça vous n'êtes pas devant Canal Plus entre 18 heures 45 et 20 heures 45 tous les soirs ? Ben, vous faites quoi alors ?

Mayer Hawthorne : C'est soul, c'est chaud, c'est swingant. C'est très love au coin du feu. En plus, il est blanc avec des lunettes de premier de la classe et des gilets fermés jusqu'en haut. L'air d'un idiot du village. Tout à fait ce qui fait triper les jeunes filles en ce moment. (d'ailleurs, en ce moment, entre les hommes des cavernes barbus et poilus et les nerds, y a-t-il encore un peu de place pour des vrais beaux garçons ? La mode - on y revient - me perd parfois...).

Barbra Streisand sort un nouvel album. Babs nous fait le coup de l'album de reprise de standards Jazz produit par Diana "je fais l'amour avec mon micro" Krall. Mouais, je parie pas cher dessus, mais j'attends de voir. Whitney aussi sort un nouvel album - histoire de prendre la place vacante de Céline Dion qui couve. Pas indispensable, non plus.

Et pour terminer, une vieillerie de printemps. L'album de cette petite coquine de Lily Allen, à écouter pendant qu'on fait des trucs qu'on n'a pas envie de faire : ranger les armoires, trier les Playmobil à 1 bras et les voitures à 2 roues, nettoyer le frigo ou repasser. Mélodies impeccables, accent anglais nickel et paroles totalement décadentes (F**k you par exemple ?)

PS : le titre de ce poste fait référence à une de mes chansons cultes de David Bowie... Le photo de ce post est juste chouette, c'est pour ça que je l'ai choisie.

jeudi 10 septembre 2009

Le love



Ce soir mon cerveau est mou comme le coeur d'un chamallow rose et refuse d'aligner deux pensées cohérentes. Mon coeur fond pour mes 3 amours d'enfants.
Alors, je vais me coucher.

PS : Le love, c'est vraiment le nom d'un blog.

mercredi 9 septembre 2009

La tête dans le sac



Quand j'étais petite, Maman, avant de sortir, mettait des talons, du rouge à lèvres et prenait son sac. Un sac avec des poches, bien rigide, à porter en bandoulière.
Un vrai sac de dame.
Que je lui piquais dès qu'elle avait le dos tourné, pour jouer à la dame. Rouge à lèvres, talons et sac à main.
"Bonjour Madame, qu'est ce que je peux vous servir ?"
"Bonjour Madame Boulic. Une livre de cerise s'il vous plaît !"
Je portais son sac comme un trophée que je n'osais pas trop ouvrir. Un porte monnaie, un mouchoir en tissu, le permis de conduire et la carte d'identité, un chéquier. Et un rouge à lèvre. Tous bien rangés dans leur poche. Le sac plat. Et tellement chic.

Depuis que je suis grande et affranchie (c'est à dire que j'ai gagné le droit de passer l'aspirateur et d'acheter ma livre de cerise à moi), il m'arrive de porter des talons (pas tous les jours), de mettre du rouge à lèvre (quasiment jamais) et de porter un sac à main.

Un gros truc bien profond, bien solide dans lequel je peux mettre mes paquets de mouchoirs, ma lotion hydro-alcoolique, mon iPhone et son casque, ma mini trousse de secours de fille (efferalgan-baume lèvres-baume main-crayons feutres de plusieurs couleurs-clé USB-échantillon de parfum), des bonbons collés et 3 chewing gums, des tickets de caisse Picard et Monoprix, un vieux 20 Minutes, une écharpe longue comme mon bras, un gilet, ma pochette de papiers, mon agenda. Et un livre que j'ai fini de lire. Et une enveloppe à poster depuis 1 semaine. Et mon porte monnaie. Et mon pass Navigo.

Avec, je suis un personnage hybride - entre Quasimodo et Franklin la tortue.
Mais c'est tellement pratique de pouvoir prendre sa vie avec soi, non ?
Et mon sac est beau. Noir. Solide. Protecteur. En cas d'attaque nucléaire, je suis sûre que je pourrais rentrer dedans en entier et faire face sans peur à l'attaque.

Lundi, je suis tombée nez à nez avec le sac créé par la blogueuse Punky B et sa copine Marie. Un genre de poisson pilote de mon gros sac. Tout petit (28 cm - plus petit qu'une feuille A4 quand mon Vanessa Bruno peut loger une affiche 4x3).
Avec des soufflets. 4 (quatre) soufflets
Et une fermeture de sac. pas une fermeture éclair ou un aimant ou un cordon.
En deux couleurs. Moutarde (jaune, quoi, bof) ou Moka (danone capuccino, en vrai, râââââ)
Un VRAI sac de dame. Mais un peu mou quand même. Les photos parlent toutes seules, non ?

Mon sang n'a fait qu'un tour. Madame Boulic, rouge à lèvres, cerise, sac à main. Je le veux. Depuis lundi soir, mon sac noir me fait la tronche. Mes vieux mouchoirs se planquent et les papiers attendent le plan social qui va les frapper bientôt. Acquisition, fusion, restriction. yaura pas de place pour tout le monde. Préparez vos cartons.

Je vais devenir légère légère et garder les mains libres. Et pouvoir jouer à la marchande !

Photo : Punky B.

EDIT 13/09 : je l'ai reçu. Il est VRAIMENT de la même couleur que la Danette Capuccino.

Jumping Jack(eline)



Celebrating great news...
Un album Flickr (encore). une danseuse et un photographe. C'est beauuuuu

Crédit photo Nikki Jane



Ca sert à rien mais qu'est-ce que ça me plaît

Crédit photo : Irena Freitas

Découvert via le blog unruly thing, une collection de dessins Flickr d'internautes qui décrivent leur tenue du jour : littéralement "what I wore today".
Ca renouvelle le genre de la photo de look attrapée dans la rue, ça fait découvrir des dessinateurs et me rend super jalouse de leur coup de patte. Qu'est-ce que j'aimerais savoir dessiner !

crédit photo Gi Milanezi


lundi 7 septembre 2009

Snobismes Parisiens #4 : be fresh


Ayé, j’ai lu tout plein de September Issues et de spécial Mode « ce que vous allez adorer être obligées de porter cet hiver »


Ca commence au mois d’août quand on est uniquement préoccupée de savoir quel paréo assortir au maillot du jour, et ça nous poursuit jusqu’à mi septembre.

Tout le monde s’y met. Même ceux dont on n’attend pas autant de sollicitude pour nos esprits embrumés prêts à commettre les pires fautes de goûts.


Ben si, on va forcément en faire des fautes de goût énormes.

Genre, si on n’a pas compris que l’imprimé tartan, il fallait le réserver aux chemises de bucherons ou que l’on continue à porter des mini jupes en jeans alors que c’est soooooo 2009. Ou que l’on croit encore que le sarouel c’est jouable.


Et ça pour une Parisienne c’est inconcevable.

Alors, elle potasse à mort en tremblant. Elle tremble de ne pas aimer ce que la Fashion Police lui impose – pour son bien, hein. Juste pour qu’elle garde la tête haute dans le métro –la poitrine avenante et le sourire vainqueur de celle qui sait. C’est pas parce qu’elle franchit tous les jours le périphérique que TOUT LE MONDE doit le deviner rien qu’à sa touche.


Elle sait qu’elle doit (et qu’elle va donc) :

- se couvrir de clous (sur le blouson de cuir, sur les bottes, sur le sac à main)

- chausser des cuissardes à talons,

- adopter les codes des college girls Preppy de la Côte Est (c’est dommage, j’ai jeté tous mes serre-têtes et mes pulls à col rond Benetton et je ne sais plus où j’ai caché mes mocassins bleu marine)

- Mettre des chaussettes avec une jupe

- Avoir un teint « healthy » et une bouche « gourmande » et « fraîche »

- Enfiler un body en dentelles American Apparel noir sous son jean boyfriend used

- Retrouver son maxi manteau et ses foulards léopard

- Encourager son mari à se laisser pousser la moustache

- Avoir des chaussures bleu indigo

- Porter un bas de jogging avec des talons et une veste de costume d’homme étroite (pas un sweat malheureuse)


Ne rigolez pas trop vite.

Ne prenez pas vos airs supérieurs de « pffft les parisiennes s’encombrent vraiment de futilités. On s’en fiche complètement des diktats d’une poignée de foldingues anorexiques en overdose de Botox. Mes bottes Minelli de 2005 ne m’ont jamais trahies, elles »


Sauf que :

On se donne rendez-vous dans 6 mois et on fait le point. On comptera le nombre de filles en cuissardes. De toutes façons vous n’aurez pas le choix, il n’y aura plus que ça dans les chaînes de tous les centre villes de France.

Il faut être un peu limitée du cerveau – ce que la Parisienne n’est pas – pour prendre tous ces commandements à la lettre. C’est pas parce que vous regardez la Nouvelle Star que vous vous présentez au casting ? Eh ben nous, c’est pareil. On scanne, on analyse, on raisonne et on arbitre. A l’INSEE, ça fait 10 ans qu’ils essaient de modéliser le schéma de pensée des lectrices de ELLE. Sans succès. (Domenech aussi parait, mais là ça me dépasse)


Avouez, vous seriez tellement déçues si les Parisiennes baissaient leur garde et décidaient de rester raisonnable et de faire un an de plus avec les mêmes vêtements. Sans accessoire bizarre, voire un peu hideux à première vue.


PS : visuel extrait en avril dernier du site de vente en ligne de la marque Roseanna. J’aime mais j’ai pas encore osé…

PS2 : si vous avez buté sur plus de 3 mots de ce post dont « preppy », « American Apparel » et « boyfriend », je vous recommande un cours de rattrapage accéléré de presse magazine féminine. Sans tarder, parce que ça craint, là.

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