mardi 25 mai 2010

Aux Pays Bas

Il fait beau aussi.
Les filles ont de belles dents, des épaules larges et des cuisses fuselées.
Les garçons ont gardé le goût des cheveux longs dans le cou.
Tout le monde fait du vélo et on met tout sur son vélo.
Des fleurs, des bébés, des courses et des poussettes.
Des femmes très enceintes et des mamies.
Quand ils ne peuvent plus faire de vélo, les papys ont des fauteuils roulants à moteur qui ressemblent à des voitures de golf monoplaces et ils foncent sur les voies cyclables, la tête haute et le regard pas commode.
Les batons de craie blanche sont remplis de réglisse
Les gaufres sont fourrées au toffee et ça s'appelle des Schtroumpfs même si elles sont pas bleues. Ni blanches d'ailleurs.
Au milieu de la ville il y a des bois et des forêts que même Blanche Neige n'aurait pas rêvé trouver à 2 minutes du tramway.
Et au bord de la ville il y a des plages sans fin où on pourrait se croire à Ibiza. Avé la techno à fond et les bars lounge en rondins de bois exotique et cousins blancs.
Les motards de la police ressemblent à des Playmobil. En blonds.
Tout le monde est dehors au premier rayon de soleil.
On ne comprend rien à leur langue.
On est juste à côté de la France et déjà très loin.
C'est chouette.

jeudi 20 mai 2010

Amel Bent va bien

J'ai toujours adoré les petits pas synchrones des choristes, ce petit easy groove qui donne le tempo de la chanson.
Et là, hop, tout à coup, au milieu d'un torrent de petits sketch sur-léchés au vague goût de déjà vu, et de rêves de premier sommeil dans le canapé hier soir, elle m'est tombée dessus.
La Motown Touch.
Enjoy !




J'adore

Aujourd'hui je ne dis rien, je colle une photo qui me met le coeur en joie.

Crédit photo Fonelle.


mercredi 19 mai 2010

Et ta mère



Difficile d'échapper à la fête des mères.
C'est assez rigolo (ou consternant) comme toutes les marques se jettent sur la fête des mères comme des orpailleurs mexicains affamés sur une poussière d'or qui miroite dans un torrent boueux.
Du cours de cuisine au massage en passant par le saut en parachute et la friteuse.
J'attends Cetelem (crédit à la conso histoire de pas vider le compte commun avant la fête des pères), le ministère du budget (achat de points retraite), Mauboussin (collier de nouilles en pierre semi précieuses à 499 Euros), le boulanger Beunaiche (gâteau en forme de coeur avec écriture enfantine "j'aime ma maman") Feu Vert (forfait vidange révision clim' contrôle technique de la voiture avec manucure offerte pendant l'attente)

Pas sûre que le Maréchal avait ça en tête - au départ.

PS : crédit photo ffffound
PS2 : Jean, ça ne veut pas dire que je ne veux rien, hein...

A la poursuite de la journée parfaite ... #2


4 heures : mais qu'est-ce qui pleure au loin ? Un bébé ? Mais à qui est il ? Ah oui, à moi. Tu vas le chercher ? Tu es adorable mon chéri.
4 heures 10 : ohé c'est bon, arrête de hurler, je suis là
4 heures 11 : retour au calme
6 heures 30 : Il est 6 heures 30, vous êtes sur Europe 1. Ouh là, mais où est Marguerite ? Ah oui, là, endormie la bouche ouverte, et qui prend un bon tiers du lit en ronflant avec beaucoup de... présence. C'est sans doute que même à 2 mois, faire l'étoile de mer sous la couette, c'est délicieux.
6 heures 32 : mais pourquoi pleurer ? On n'est pas bien là ? Ok, on va dire que tu n'as pas assez mangé tout à l'heure. Allez, un petit dessert et après je me lève pour m'occuper des grands.
7 heures 42 : Maman, tu me prêtes ton Elle pour aller aux toilettes ? Aïe. Déjà cette heure ? Oui, vas-y ma chérie, bonjour tu vas bien ? Ta soeur est là, regarde, elle dort. Chouette.
7 heures 43 : Debout, pyjama, pipi, bouilloire sur le feu, étendre le linge dehors, mettre une autre machine en route, queue de cheval pour Adèle et gros bisous (plein) sur les joues rebondies de Henri. Le tout sans ouvrir les yeux. Quasi.
8 heures 45 : Douche. J'ouvre les yeux. Marguerite me regarde de son transat avec un air pas commode. Ambiance hammam. Canteloup en fond sonore. Jamais trop tôt pour apprendre à sourire des tourments des grands de ce monde.
9 heures : chacun son tour. Eau à 37° - à peu près. Mustela, comptines et areu areu. Mozart et Phoenix attendront. Pour l'instant, on s'en tient à du basique, de la Grande Chanson Française Traditionnelle. "A ce qu'on est bien quand on est dans son bain, on fait des grosses bulles, on joue au sous marin". ô temps suspend ton vol...
9 heures 15 : Je réussis à lire CB News et mes mails. Et les blogs du jour. D'une main. De l'autre, je retiens la délicieuse enfant tout en rose qui aimerait bien que je lui refasse le coup de la comptine.
10 heures 15 : en route pour le Franprix dans l'écharpe. Mon bébé kangourou s'endort instantanément. Je suis légère. Je fais ma gym dans la rayons du Franprix. Extension, flexion, rotation. Le tout avec 6 kilos sur le ventre. Ahah je ne m'appelle pas Véronique pour rien. Toutouyoutou pas mort.

(...) 11 heures 30 - 15 heures 45 : routine déjeuner ranger les courses changer la couche checker les mails plier le linge mettre une nouvelle machine dehors nourrir Marguerite sortir en poussette humer le soleil et décider que tout va bien flâner dans une vente à domicile le must de la vie à la maison.

15 heures 45 - 16 heures 15 : j'arpente le centre ville en poussant une sirène, non pas celle à longue queue scintillante - mais celle qui hurle les premiers mercredis du mois. Les passants se retournent et me regardent en haussant les sourcils. Je ne les vois pas, le bruit me rend sourde et aveugle.
16 heures 15 - 16 heures 30 : dans la cour de l'école, je réussis à persuader ma sirène que mon avant bras est une méthadone tout à fait acceptable en attendant l'heure du goûter. Oui, l'éducation est une longue suite de frustration. Tu n'as pas fini de me détester.

(...) 16 heures 30 - 19 heures 15. Tout va bien. J'ai deux bras, la maison est quasi silencieuse. Je suis Super Nanny meets Steve Jobs meets Hélène Darroze.
19 heures 15 - 20 heures. Je suis nulle. Un bébé sur un bras tout rouge et très fâché, le dîner pas fini, le couvert pas mis, le linge pas ramassé, des grands pas lavés et un salon en bazar. Euh. Je rêve que Brad et Angelina me prêtent une de leurs 8 nannies. En attendant, je fais comment ?

21 heures : je rate Phoenix à Taratata. Pour la peine je reprends un Petit Beurre et une deuxième tisane jeune maman.
23 heures 00 : je regarde Taratata sur Internet en baillant en attendant que Marguerite s'endorme dans mes bras. Elle fait deux faux départs avant de s'abandonner aux délices du sommeil. Si c'est délicieux. Je prie Sainte Turbulette pour que la nuit soit longue.

23 heures 40 : j'éteins l'ordi, je me démaquille, me lave les dents, me couche.
23 heures 41 : je dors.





PS : crédit photo égaré.

lundi 17 mai 2010

Un peu d'aire

Besoin de ravitaillement, envie de pipi, jauge dangereusement basse,ras le bol, fourmis dans les jambes, hypoglycémie.
A 200 mètres, l'arche du pétrolier apparait, aussi attirante qu'un gros bonbon dégoulinant de sucre.
Clignotant, rétrograde, 130, 90, 70, 50, passe en seconde.
Eteint la radio. Coupe le contact.
Silence.
Ouf.

La queue aux toilettes dames. Mes yeux vagabondent et tombent sur le tableau à droite, c'est Virginie qui est passée la dernière pour nettoyer les lieux, il y a 2 heures. Sachant qu'un passage aux toilettes dure en moyenne 4 minutes, combien de personnes ont utilisé les toilettes depuis 2 heures ? Brr.
En sortant, je me lave les mains, le savon a une odeur douce et écoeurante, le sèche mains ne sèche rien, j'essuie mes mains humides sur mon jeans.
Le fauteuil de massage en simili cuir s'ennuie, il y a du monde devant les machines à café. Ambiance bureau autour des tables hautes.
Une dame regarde les magazines en touillant sa soupe à la tomate.

Retour à la voiture. On mange notre sandwich Sodebo, le jambon emmental salade qui transforme le simple pain beurre en délice 3 étoiles. Des chips sans pouvoir s'arrêter. Et une pomme Golden inodore, incolore et sans saveur. Pour l'équilibre. Et on fait passer le tout avec du Yop fraise.
de l'autre côté du pare brise, chacun joue son rôle à la perfection.
Le motard en Harley, garé ostensiblement devant l'entrée, boit un Red Bull en faisant bien attention à ce que tout le monde le voit et le regarde. Ca marche. Blouson en cuir brodé, allure massive, crâne rasé, bandana noir, grosses lunettes et barbiche satanique, on dirait qu'il a avalé une panoplie. Si ça se trouve, du lundi au vendredi, il est dentiste ?
Deux amoureux se tiennent la main en mangeant leur sandwich baguette maison roulé dans l'aluminium. Au cul d'un camion espagnol en sommeil, le regard fixé sur l'horizon, ils sont seuls au monde. L'amour, aveugle et sourd, se niche partout.
Un gentil couple en 307. Elle nettoie les vitres pendant qu'il fait le plein. Marinière bleu et blanche pour elle, mocassins Tod's pour elle. L'alliance qui brille un peu trop. Pas encore de siège auto à l'arrière. Rendez-vous dans un an, profitez des voyages en silence.
Tiens, le voilà le C4 Picasso. Maman sort en trombe avec petite fille à la main. Urgence sanitaire, laissez passer ! Le papa détache un garçon à peine plus grand et se contorsionne pour sortir un poupon tout rouge. 1,2,3, le compte est bon. Monsieur, dans la voiture, vous êtes plutôt Vincent Malone ou Henri Dès ?
Une bande de jeunes à jeans qui tombe entrent en chahutant dans la station, et ressortent quelques minutes plus tard. Cigarette et Coca, café et Pringles. Retour de concert ? Compétition de fléchettes ?

Bon, on y va. Si on veut pas être tous ensemble à la barrière de Saint Arnoult, va pas falloir trainer.
Je m'étire et m'installe.
Tout le monde est attaché ?
C'est parti. Allez, faites la sieste, ça passera plus vite.





PS : photo Life

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