vendredi 21 janvier 2011

Plus fort que la prof de français

La prof de français de 4ème de Jeanne a de l'humour et de l'enthousiasme à revendre pour scotcher ses élèves.
Elle leur fait lire "Zadig" de Voltaire, leur fait apprendre la (très longue) tirade du Cid "parce qu'à votre âge votre mémoire est telle que ce serait dommage de ne pas en profiter pour apprendre la plus belle tirade de la littérature"
Elle ne renonce pas à leur faire aimer leur langue.

Chez Nike, ils sont tellement épatés par son enthousiasme et son amour de notre beau patrimoine, qu'ils l'on appelée avant de faire leur nouvelle publicité pour l'Equipe de France de football.

Ca donne ça





Le texte est déclamé par Oxmo Pucino, rappeur français d'origine malienne qui joue tellement bien avec les mots que certains l'appellent le Black Jacques Brel. 
Ca change de Depardieu.
Mais c'est d'la balle.



PS : ok Mademoiselle O. n'est pour rien dans les choix de Nike. Mais elle aurait pu. En tous cas, je suis sûre qu'elle aime.

jeudi 20 janvier 2011

Poussières de toile


A force d'aller de sites en sites, je tombe sur des perles.

Le yoga spécial bébé à la russe : particulièrement acrobatique, particulièrement remis en question. Et qui ne va pas arranger l'image des russes en France (sur Slate)

Les voeux du Président de Publicis en chinois (sur Minute Buzz). Des critiques sont apparues pour critiquer le niveau de langue de Maurice Levy (qui n'est pas le plus grand comique du monde, non plus, on le sait). Mais s'agissant de motiver 45000 salariés à travers le monde, on peut s'interroger. Est-ce que vous, ça vous donne envie de donner le meilleur de vous même ?  

La publicité italienne pour la Twingo Miss Sixty, réalisée par Xavier Giannoli. Et hop une belle claque aux esprit étriqués (sur Stratégies).

Bon, et sinon, je vous invite à vous plonger dans la Noosphère pour partager mon nouveau quotidien. 
Et non, ce n'est pas une balle offerte à tous les abonnés du cablo opérateur aujourd'hui défunt - retrouvée par hasard, couverte de poussière dans un placard vide. Non
Attention.
C'est un néologisme modelé sur le modèle du mot biosphère. C'est pfffiout. passionnant (je vous donne le lien Wikipedia)



PS crédit photo bonjour celine

mercredi 19 janvier 2011

Citation du mercredi



"Certains ont l'air honnête mais quand ils te serrent la main, 
tu as intérêt à recompter tes doigts"


Coluche.

mardi 18 janvier 2011

En garde !



La vie en entreprise ressemble à une croisade avec ses chevaliers plein de fougues, ses troubadours et ses  magnifiques châteaux.... Des combats sans merci pour reprendre le contrôle d'un lieu qu'on pense être à soi, de mains de sarrrazins qui pensent qu'ils sont dans leur bon droit.
De retour au château, les chevaliers festoient autour d'une table ronde, se partagent le butin. Les fous du roi font les fous et les princesses sont belles et roses.


PS : vous aussi, je sais, ça vous énerve de pas savoir de qui est la musique de la pub iPad. C'est ici. Merci qui ?

lundi 17 janvier 2011

Day 1 : Again (and again)



Ca m'a trop plu (le day 1 : again). Alors je recommence. Mais ailleurs.
Là, tout est nouveau.

Le bus bondé à la place du train.
Les gens qui parlent fort et qui râlent contre les retards systématiques sur cette ligne (ça promet). Moi je m'en fiche, je lis Rufo "se réparer pour mieux grandir".

Les SMS des copines qui m'encouragent et me disent que je vais "tout déchirer"

Le badge à l'entrée, l'open space, le monde dans les ascenseurs, les cahiers neufs et le pot à crayon rempli de crayons inconnus. Quelqu'un s'en est servi avant moi. C'est mieux, non ? De prendre la suite. C'est drôle de mettre ses mains sur ce bureau.
Le numéro de téléphone à quatre chiffres et le répertoire sur l'Intranet.
Avec mon nom dedans.

Les sourires empruntés avec des collègues qui se demandent qui je suis et moi aussi.
Je prends des photos l'air de rien pour les montrer aux enfants ce soir.
Qui m'appellent pour me demander comment ça va (ça va)
Et si j'ai une chaise qui tourne (oui).
Et si il faut qu'ils achètent du pain (non, il en reste).


Et le boulot.
Mouaaah, le boulot.

La journée passe comme un éclair.

dimanche 16 janvier 2011

Ouistiti cheeeeeeez



J'aime beaucoup aller trainer sur le site de Garance Doré (le lien, c'est ici, mais je sais pertinemment que vous savez pertinemment de qui je parle parce que vous la suivez aussi).

Elle est belle, elle est blogueuse, photographe ultra influente de l'immense république du 2.0.
Garance habite New York avec une bombe, sauf quand ils volent tous les deux de Milan à Londres en passant par Paris pour aller voir des shows de mode avec des créatures minces et bien habillées qui courent sur des talons de 12 avec l'aisance d'un bébé dans son parc qui vient de découvrir les bénéfices de la semelle anti-dérapante Robeez.

Mais surtout, elle prend des photos de filles qui sourient, qui bougent, qui ont l'air vivantes.

Loin de moi l'idée de faire le procès des caravanes de photographes de mode qui ont dressé un autel au culte de la maigreur triste et chic. D'autres l'ont fait bien mieux que moi et je sens que DOVE a très envie de reprendre le flambeau militant.

Mais au creux de l'hiver, je me sens toute ragaillardie de voir ces visages qui m'éclaboussent de soleil et font pencher mon humeur du bon côté.

vendredi 14 janvier 2011

L'entreprise



La vie en entreprise, c'est du travail et un salaire.
Et c'est aussi entrer dans une tribu avec des collègues, des clients, des chefs, le CE, un patois, des questions rituelles et des postures. Et des complots. Et des fantasmes jamais assouvis.

Des collègues : de parfaits inconnus dont on n'aurait jamais croisé la route et qui deviennent des intimes pour 1 an, 5 ans, 10 ans, 18 ans. Avec qui on déjeune, on prend des cafés, on discute au détour d'un couloir, on partage les coups de fil persos. Avec qui on pleure de rire ou on pleure tout court. Qui nous font découvrir la culture arménienne ou les danses africaines. Dont on finit par tout savoir.

Des chefs : qui ont toujours tort - par définition. C'est pour ça qu'ils sont chef non ? On adore les détester, critiquer leurs horaires, leurs méthodes de travail, essayer de deviner ce qu'ils trament dans leur bureau quand ils ferment la porte ou qu'il baisse la voix quand on passe à côté.

Des rituels :
C'est l'appel du conjoint vers 18- 19 heures. A l'heure où tout le monde s'appelle pour se dire "tu rentres à quelle heure ? Chépas, j'ai un truc à finir, ok, bisous, ciao".
Et les rendez-vous avec la machine à café. Tous les jours au même moment "un long court 2 boules de sucre".
Ou les trois mails de celui qui s'en va (le premier pour annoncer le pot de départ, le deuxième pour dire que le pot a commencé et le dernier pour remercier et dire au revoir à tout le monde parce qu'on "gardera un super souvenir des ces années passées avec vous")

Des clients :
Race aussi crainte et adulée que celle des chefs. Parce qu'on sait que notre prime de fin d'année tient à leur satisfaction et à leur signature de contrat. Qu'on affuble de surnoms pour moins en avoir peur. Ceux qu'on ne voit jamais - le mystérieux directeur du marketing ou le non moins insaisissable directeur de division. Et ceux qu'on voit tellement souvent qu'on pourrait s'en faire des collègues. A part que ce sont des clients et qu'un jour ou l'autre on se retrouve dans la même pièce, mais pas du même côté de la table.

Des postures :
Dans l'escalier avec chaque pied sur une marche différente - arrêté sur le chemin du bureau. Debout, au milieu d'un bureau, face au collègue assis. Devant la machine à café. Dehors, une cigarette à la main et l'autre qui tient le café tout en agrippant son manteau parce que ça caille. Sur la chaise du visiteur, dans le bureau.
A disserter sur l'intonation d'un mail, la largeur d'un sourire ou la récurrence d'une demande. L'entreprise est une agora permanente, une place où l'on joue au comportementaliste pendant des heures - qui passent comme des secondes - au sujet du dernier complot en date. Ou du boulot (mais c'est moins drôle)

Un patois.
Ces phrases et ces mots qui font partie de l'histoire de la boite. Ou on va à une "P.O juste après un pilote", ou on "écrit un plan de dep' pour pouvoir dépouiller les tris, les mettre à plat pour pouvoir écrire des en clair, ou un "Comrey va nous faire de la grosse PN". Des tics de langage dont on aura bien du mal à se défaire le jour où on partira

Un CE
Qui se transforme en comité des fêtes à intervalles réguliers. Qui met les petits plats dans les grands et se décarcasse pour le printemps, Noël, la nouvelle année... Qui nous offre une jacinthe ou fait un gouter crêpes. Nous envoie des fleurs et des chèques cadeau. Prend des photos tout le temps et les met sur le réseau interne.

Des complots
Au delà du "qui couche avec qui", éternel sujet de gossips gourmands, il y a les alliances contre nature de Z et R pour déjouer la montée en puissance de M. Ou Roger qui va se plaindre au DAF parce que Philippe n'a pas eu de promotion alors que Yvonne - elle, en a eu.

Des fantasmes jamais assouvis :
Comme dans la publicité du Loto, c'est débarquer en pleine réunion et chanter "au revoir patron".
Ou bien c'est prendre un PC sous le bras, l'air affairé, et filer au Grand Rex au ciné en pleine après-midi. Ou faire des blagues débiles par mail adressé à tous - un vendredi à 14 heures alors que tout le monde est à la bourre.
Ou faire les soldes, le matin, en rentrant d'un rendez-vous à l'autre bout de la ville.
Ou se glisser dans le bureau de la fille de la paie pour regarder le salaire de tout le monde.

Et un jour on sort une dernière fois de l'entreprise, on se retourne pour regarder la façade et on se dit "on s'est bien marrés quand même" avant de partir découvrir une autre tribu.

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