jeudi 9 juin 2011

Ralenti Grande Vitesse


Nuit Blanche from Spy Films on Vimeo.


Nuit Blanche est un court métrage de Spy Film sous la direction d'Arev Manoukian.

Alors si vous êtes comme moi, vous allez regarder le film et tomber en amour devant le romantisme hallucinant de la situation. Vous dire que c'est fou de réussir aussi bien à reproduire un sentiment qui n'est pourtant qu'intérieur. Vous savez, quand le monde s'arrête mais que tout s'accélère, quand vous ressentez une émotion tellement forte que tout à coup rien d 'autre n'existe  mais en même temps la tête vous tourne tellement ça va vite ?

(soupir)
(regardez le une deuxième fois plein écran. Encore mieux non ?)

Et si vous êtes comme Jean, vous allez trouver l'histoire pas mal mais surtout, vous allez vous arrêter net devant la technique utilisée dans ce court métrage Et vous allez adorer ici le making of  qui vous explique comment c'est possible.


Après le chaud-froid, la pluie sèche, le sucré salé, mesdames messieurs, voici le "high speed slow motion".
Parce que la technique n'est jamais plus belle que quand elle reproduit les contradictions de la vie.


PS : tout l'histoire sur Fubiz

mardi 7 juin 2011

Horoscope du jour.


Je suis poisson et je lis mon horoscope dans 20 minutes. Alors, voyons voir, qu'est-ce que j'ai donc récolté comme indices sur le sens de mon existence aujourd'hui ?

A 9 heures 15 : en arrivant à la porte du parking, c'est en disant à la dame dans le micro que j'ai rendez-vous avec moi qu'elle m'ouvre la porte
A 10 heures : je n'aime pas manquer de thé vert.

A 13 heures 40 : il est possible qu'une place de stationnement se libère juste devant MUJI et à côté de la FNAC. Pile là où je veux aller.
A 14 heures : je ne peux pas sortir de la FNAC sans CD. Ni DVD.
A 14 heures 25 : il est possible qu'une place de stationnement se libère devant la porte de sortie du parking.

A 16 heures : je peux me passer de déjeuner si j'ai une banane
A 17 heures : je n'ai toujours pas compris cette histoire de "coûts de diffusion " et de "bande passante".
A 18 heures : j'ai encore oublié d'appeler le dentiste pour les enfants.

A 19 heures : j'aime bien le disque de Brigitte. Sachant qu'elle sont toutes deux féministes, délurées et un peu zinzins, je me dis qu'il faudrait peut-être que j'en parle à Jean ?
A 19 heures 15 : je comprends pourquoi Jean n'a pas de Pass Navigo. La voiture, c'est bien.
A 20 heures 20 : ça me saoûle d'aller courir
A 20 heures 55 : c'est saoûlant de courir
A 21 heures 15 : je retournerais bien courir (mais avec ma nouvelle sparring partner, elle est trop forte)

lundi 6 juin 2011

Pigeon


Samedi, chez Naturalia.
Si même les magasins bio commencent à travailler l'impulsion, je fais comment, moi ?

Je vous dis si c'est bon en plus d'être beau.

dimanche 5 juin 2011

Esprit d'équipe



Un jour ou l'autre c'est le mois de juin, les tournois de fin de saison et l'envie d'aller voir ce que donne son gros chouchou avec un protège dents un casque et des mottes de terre. Et puis, tiens ça tombe bien, on retrouvera des copains pour pique niquer.

A nous un grand moment de vie familial et convivial, de ceux dont on se souviendra sous la tonnelle en sirotant notre camomille en 2032. On fera comme une vraie famille qui se déplace en même temps que l'équipe, qui se met au bord du terrain pour encourager son rejeton.

On fera le tour du stade pour retrouver les copains en se frayant un passage entre les équipes à rayures, à pois ou à flammes (très 2012 la flamme), les joueurs ados qui roulent des mécaniques avec leurs maillots aux manches retroussées et leurs chaussettes dépareillées, et les minots qui courent après tous les ballons qui passent comme des jeunes chiots joyeux.

On mangera des sandwichs jambon beurre cornichons et de la salade de sarrasin bio pour se donner bonne conscience en écoutant Lady Gaga dans des haut parleurs qui crachotent. En faisant bien gaffe de ne pas se placer sous le vent de  la merguez frites ni du micro de l'organisation qui réclame un entraineur de Genevilliers au Poste de Secours.
En essayant d'être à la fois avec Marie qui est sur le terrain 3 et Lucille qui est sur le 2. Avec une bouteille de vin qui tiédit faute de verre en plastique.

Après on se mettra en rang au bord de la ligne blanche pour encourager les nôtres, les meilleurs forcément,  ceux qui  ne reculent jamais, vont à l'attaque, ... et nous font des petits signes en passant. On haussera les sourcils devant les incontournables parents coach, tout rouges à force de hurler sur leur équipe des conseils super techniques. Alors que nous si on est tout rouge c'est juste parce qu'on a oublié l'écran total, les chapeaux, les lunettes et le t-shirt à manche longue.

Au bout de trois matchs, on aura super faim alors on reprendra des chips. En fait, il sera seulement 15 heures 30 mais à notre horloge interne il sera l'heure de s'allonger dans l'herbe et de compter les nuages en parlant de trucs super pas importants avec les copains. En attendant la proclamation des résultats, on prendra des photos de l'équipe qui rigole et se roule dans l'herbe.
Et des parents en rang qui prennent des photos de l'équipe qui rigole et se roule dans l'herbe.

Après on rentrera en trainant un peu des pieds avec l'impression d'avoir traversé l'Atlantique, les yeux qui piquent et des histoires à raconter pour toute la soirée.
On videra le panier de pique nique. Le reste des chips et les deux oeufs durs. La compote de bébé un peu écrasée et le fond de pot de mayonnaise même pas à nous.
On couchera la dernière pour sa nuit à 18 heures.
On filera sous la douche et on s'inondera de Biafine en comparant nos marques de bronzage impossibles.

Et on remerciera son gros chouchou pour cette belle journée.



PS : et la mère aura un petit peu une boule dans la gorge en voyant que le gros chouchou n'est vraiment plus gros ni petit. Qu'il est même drôlement fort. Elle aura donc une petite boule dans la gorge qui descend dans la poitrine pour se transformer en fierté absolument sans limite. Et pour conjurer le sort elle criera "Eh, chouchou, viens, on rentre" pour le voir râler devant ce surnom trop la honte pour les copains.

samedi 4 juin 2011

Dilemme



A l'adolescence, on ne sait pas trop où poser ses pieds. On a les mensurations de Kate Moss et l'âge de Nadia Comaneci quand elle a obtenu 10 aux jeux olympiques de Montréal. On se plonge dans Grazia et on choure Okapi à sa petite soeur. On a les bagues sur les dents et pas encore sur les doigts. On a des amies et on fait des fêtes avec des pizzas et du coca et des morceaux de légumes "pour pas trop se jeter sur les bonbons".
Sous l'oeil vigilant des parents qui se demandent tous les jours qui est ce papillon qui volette dans la cuisine et se pose dans le pot de Nut'. Qui disparait dans sa chambre et entretient une relation d'amour intense avec son iPod et ses écouteurs violets.

On a des envies de mode, de color blocks et de talons. De slims de couleurs et de robes légères pour faire du vélo les cheveux au vent. Avec les premiers beaux jours, exit le combo so "mummy approved" slim-rayé-bensimon, on a envie de shorts et de débardeurs. de sandales et de maillots de bains.

Et on se retrouve à Disneyland sur Saint Lazare un vendredi de pont. A défaillir devant le stand Prada avec sa copine pendant que leurs mères sont  plus loin, le plus loin possible. A rechercher une robe. Trop facile, les magasins regorgent de robes. Des colorées et des unies, des longues et des courtes, des chères et des abordables.

Easy peasy les filles. On se donne 1 heure et après on part chez Ladurée.

A part que trouver une robe fraiche de jeune fille pas coincée mais pas délurée non plus, en coton léger mais pas transparent, au décolleté réel mais pas plongeant, qui arrive juste au dessus des genoux plutôt que sous la culotte, qui passe à 30° et qui ne se repasse pas. En taille 34 ou 36. A moins de 30 Euros. C'est trop. la. galère. Epuisant. Enervant. Déprimant.

mercredi 1 juin 2011

Jouer aux touristes





- Pourvu qu'il pleuve pour que je remplisse mon Pinterest. Allez voir si vous avez deux minutes. Le dossier "hair" vous renseignera assez bien je pense sur mon obsession actuelle.

- voilà quelqu'un qui aime lire.

- on ne dit plus "garçon manqué", on dit "tomboy" et ça ressemble à ça

- des statuettes de gateau de mariés super chouettes.

- Visiter l'atelier des bijoux Gas. Et baver.




Bon week end prolongé !

mardi 31 mai 2011

Popeye, Galilée et les petits ruisseaux


En ce moment, je travaille sur la perte de savoirs de référence et le vacarme du dissensus.
(oui, je travaille, on a dit)
Vous savez, c'est ce grand café du commerce dans lequel on barbote tant bien que mal, où on essaie de se faire une opinion, trier le bon grain de l'ivraie, dès lors qu'on a envie d'en savoir plus sur un sujet qui nous tient à coeur.
Comme la pertinence de l'achat d'un headband par exemple.
Ou l'affaire du gars dans sa maison de Tribeca.
Ou l'existence réelle de la sécheresse dans le 92 : info ou intox ?

J'étais un peu piteuse, et puis je suis tombée sur la page Wikipedia consacrée à l'esprit critique.
Et je vous laisse découvrir avec ravissement un extrait de la page. (tout l'article ici)

J'ai bien envie de l'apprendre par coeur. Et de le faire apprendre à mes enfants. Pour nos prochaines recherches Internet.



Reconnaître les artifices de l'imposture[modifier]

  • L'argument d'autorité : prendre ou présenter quelque chose pour vrai parce que la source fait autorité
  • L'effet boule de neige ou syndrome Popeye : principe des rumeurs, des légendes urbaines, des lieux communs et du bouche-à-oreille, où l'on répète ce que l'on a entendu
  • L'effet petits ruisseaux : les petits oublis et les erreurs fines donnent les grandioses théories
  • L'effet cerceau : cercle vicieux consistant à admettre ou faire admettre au départ ce que l'on entend prouver
  • L'effet impact : utilisation de la connotation, le poids des mots est employé pour induire une idée différente de celle que les mots prétendent représenter
  • L'effet bi-standard : modification des règles en fonction des réponses
  • L'effet bipède (ou syndrome de Pangloss) : raisonnement à rebours vers une cause possible
  • L'effet puits : plus un discours est creux, plus les auditeurs peuvent s'y reconnaître
  • L'effet cigogne : confusion de corrélation et causalité
  • Le syndrome du poulpe : tendance à s'accrocher bec, ongles et tentacules à sa théorie
  • Le syndrome de Galilée : toute personne qui adhère à une pseudo-théorie la considère presque toujours comme révolutionnaire, et en outre s'estime persécutée

Principes critiques de base contre l'affirmation gratuite et superficielle[modifier]

  • L'analogie n'est pas une preuve
  • La bonne foi n'est pas un argument
  • Accorder toute son importance à l'incertitude d'un résultat
  • Une analyse globale ou statistique est souvent concluante
  • Une théorie scientifique est vérifiable, vérifiée et réfutable
  • L'origine de l'information, des sources, est fondamentale
  • La force d'une croyance peut être incommensurable
  • Prudence dans l'interprétation
  • Distinguer ce qui nous paraît vrai de ce qui nous plairait qu'il soit vrai
  • Un scénario n'est pas un fait, ni une loi
  • Le mode de rejet des données est significatif

Oublis à ne pas commettre[modifier]

  • Au travers du faisceau de preuves, la réunion de plusieurs arguments suspects n'est pas une preuve solide
  • Ne jamais dire jamais
  • Éviter le « j'y crois donc c'est vrai »

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