dimanche 19 février 2012

Pizza Pigeon




Dans 20 Minutes vendredi. 
Personne ne l'a vu, affamés que nous étions de dévorer la déclaration d'amour de la première dame à son candidat de mari quelques jours à peine après la Saint Valentin.
Un article sur les pizzas car oui, mesdames et messieurs, le Français, avec son béret et sa baguette sous le bras, est le plus grand consommateur de pizza au monde.
Ciao Italia, c'est nous les boss.
Appétit qui n'a pas laissé indifférent l'agro alimentaire.

Et dans la pizza comme partout, le salut en ce moment, est dans la montée en gamme.
Le Français aime la pizza pâte fine ? Le Français est raffiné, le Français raffole de l'authentique ?
Qu'à cela ne tienne, on va lui faire de la dentelle de Calais de pizza, on va lui proposer de la "fraîcheur spectacle" (sic), c'est à dire (sic, toujours) "proposer des produits frais de très grande qualité et les cuisiner devant les consommateurs..."
La bonne affaire. Le client est content, le client en redemande et le restaurateur se frotte les mains car (sur-sic) "avec ce concept, certains restaurants réussissent à vendre des pizzas à plus de 30 euros, sans même avoir à expliquer le prix aux clients".
Merci Bernard Boutboul, pour ce moment de vérité cynique dans votre bouche. C'est chouette.






samedi 18 février 2012

Tattly in love



Les tatouages pour vous c'est la route 66, Viggo Mortensen nu dans un sauna, les filles un peu vulgaires l'été sur la plage et 35 jours sans voir la terre ? Ou bien le body art façon "même nu je suis habillé" synonyme d'heures sans fin de torture au fond d'une échoppe sombre ? Ou bien encore une envie qui vous titille de franchir le pas, de marquer votre peau d'un signe qui vous ressemble, qui vous place du côté de ceux qui osent ?

Pas de panique.

Juste avant de plonger, il y a une alternative au peinturlurage permanent de derme : le tatouage temporaire. Derrière ce terme super pas fun et à peu près aussi éloigné de l'univers dark and testostérone de Cronenberg que Carla Bruni de la Fashion Week cette année, allez voir du côté de  Tattly.

C'est drôle, tendre et décalé. Ca fait envie.



Tattly from Made by Hand on Vimeo.

jeudi 16 février 2012

Avenue Henri Barbusse


(mais ça marche aussi rue Jean Jaurès, avenue de la résistance et rue du Général Buat)

Il y a les supersititieux.
Ceux qui affichent leur foi, leur origine géographique, leurs souvenirs de vacances sur le pare brise.
Ceux qui clament que bébé est à bord.
Ceux qui sont Breizh Atao et University of South Florida Alumni.

Il y a les vrais dieux de la route, ceux qui manoeuvrent leurs camions comme si c'était des Meccano dans un garage Mattel. Avec le petit doigt et au millimètre près, totalement indifférents au bazar qu'il créent, tout entier concentrés sur leur volant et leurs rétroviseurs. Et leurs compagnons d'héroïsme qui abordent les mini rues sans transpirer pendant que leurs passagers, forcément jeunes, forcément sévèrement attaqués par leurs hormones hurlent "chauffeur, si t'es champion, appuie sur le champignon".

Il y a les gars forcés de rouler dans des caisses très éloignées de leur classe. Mais si, ceux qui sont vautrés dans le fauteuil de leur Fiat Panda même pas vintage et qui font mine de conduire sans y penser, histoire qu'on ne vienne pas à imaginer que c'est leur voiture. Nan, eux méritent une Batmobile, une 103 GT à double arbre à came en tête boostée, une poupée carrossée, pas la voiture bêtement utilitaire de leur soeur/mère/petit frère/collègue.

Il y a les mères qui ont un parcours aussi fléché et minuté qu'une ligne de transilien, avec arrêt de 30 secondes maxi devant le rugby, le conservatoire, le tennis, le dentiste, le Picard et qui glissent sur les routes dans leur arche de Noé 7 places. Une main sur le volant, l'autre dans leur sac pour trouver la tototte/le BN/l'ordonnance pour le prochain arrêt. De temps en temps, elles font de grands gestes derrière leur volant à destination d'autre OS de la route qui a comme elles "la chance de ne pas travailler le mercredi".

Il y a ceux qui sortent de déjeuner et filent à un rendez-vous chez Petrobide en réfléchissant à ce qu'ils vont bien pouvoir inventer pour ne pas rendre leur forecast lundi tout en essayant de  joindre Martin au téléphone pour les rencarder sur le pitch Babab. Leur voiture est une extension de leur vie avec bouteille de Vittel, boite de mouchoirs et Croix Bleu pour l'haleine fraiche.

Il y a ceux qui ont décidé  de se faire remarquer avec un attelage coloré. Framboise, jaune, rouge, vert pour les plus audacieux. Ils font comme des Smarties dans un océan de galets de Belle-ile déclinés en camaïeu de noirs, gris et blancs. Ils sont comme des anomalies réjouissantes dans un univers uniformément de bon goût.

Il y les petits suppositoires d'autobus avec des conducteurs trop grands dedans dont on se demande comment ils font pour rentrer leurs jambes derrière le volant, et les brindilles qui disparaissent derrière le pare brise de leurs chars 4 roues motrices.

Les mamies et les papis qui mettent des heures à démarrer au feu, ne doublent jamais jamais sous prétexte qu'ils ont tout leur temps, et vont leur bonhomme de chemin, tous tranquilliks, totalement indifférents au kéké dans sa Punto, à la mère de famille sur-minutée, au livreur Tropicana dans son 38 tonnes qui aimerait bien voir Eindhoven avant la nuit.

mercredi 15 février 2012

Purée


Sur Fubiz, on est souvent ébouriffés. Il arrive qu'on y ait toutes les raisons d'être estomaqués.
Aujourd'hui, ils nous proposent une vidéo  Salomon Freeski, qui immortalise un back flip, soit une roulade arrière en l'air en ski, voyez ? Bon, déjà, ça m'épate.
Mais ça va plus loin.

C'est l'histoire du skieur Josh Dueck devenu paraplégique après une chute de back flip.
S'il a assez rapidement repris le ski - version assise, (ce qui est déjà dingue, non ?) il a toujours gardé son rêve de recommencer le coup de la roulade arrière.
Chose faite, 8 ans plus tard.

Purée.
Allez-y, c'est à vous. Et mettez plein écran, hein.


Salomon Freeski TV S5 E13 Sit Ski Backflip from Salomon Freeski on Vimeo.

mardi 14 février 2012

Période de turbulence


Nulle autre période de l'année n'est aussi angoissante pour beaucoup d'hommes que ce  fichu 14 février.
Comment ne pas fêter la Saint Valentin tout en marquant le coup sans pour autant donner l'impression qu'on cède à une injonction commerciale absolument incompatible avec une conscience économiquement durable, quoique ouvertement futile de temps en temps ?

En général, le stress commence le matin du 14. Parce que la veille on a adopté une attitude totalement détachée du style "non mais non, on est au-dessus de ça, c'est vraiment un truc américain" (sourire moqueur marquant une confiance absolue dans son couple)

Mais le matin du 15, TOUT concourt à faire monter la pression : la presse, les radios, Internet, la pub, les filles du bureau,  la boulangère et sa bannette en forme de coeur, Picard et son dessert en forme de coeur, le fleuriste et son sourire king size qui n'en peut plus de stocker des roses rouges dans son magasin.

Angoisse.
Et si après tout, il fallait faire quelque chose ?
Oui, mais comment faire sans trop en faire sans pour autant ne pas en faire trop peu ?

Alors qu'en vrai c'est simple.


Simple comme cette délicieuse silhouette Marc Jacobs NY 2012, mi barbapapa mi Louis XV mi Alice Sapritch dont on sait qu'elle n'est guère adaptée au bureau 34781 étage 32 de la Tour Eclipse où officie votre aimée.
Et que pourtant votre pétillante aimée va garder dans son pinterest en mettant (soupir) en titre.

Oui, tout est possible, il faut ouvrir ses shakras, oser, sortir des sentiers battus.



Simple comme cette silhouette totalement banale et qui pourtant réussit à rendre hautement désirable la combinaison a priori absurde (vous en conviendrez) jean+flare+jaune+chambray+col en fourrure+pieds en dedans.

Les basiques, les basiques, les basiques, et tout ira bien. C'est une autre piste.

(soupir)

Le truc rassurant, c'est que demain on est le 15 et que comme par magie alors, toute évocation de la Saint Valentin disparaitra pendant 364 jours.

lundi 13 février 2012

piou zo 'mess, anman ?





Prochaine - nouvelle, polémique qui fait jaser dans les salo(o)ns américains ? Un livre écrit par une concitoyenne, Pamela Druckerman, qui  élève ses trois enfants à Paris et raconte notre savoir faire en matière d'éducation : "Bringing up Bebe"ça s'appelle.
Les blogueuses stars en parlent depuis quelques semaines et appellent au témoignage de leurs lectrices.
Le Wall Street Journal en a fait un article
Bref ça swingue dans les poussettes cannes de la côte Est.

Au delà des théories défendues par l'auteur (en gros, la fin de l'enfant roi, le retour du couple, de l'autorité, voire même osons le mot de l'égoïsme parental), on observe à travers cette nouvelle vague, la grande santé des idées reçues sur les Français par nos amis d'outre- atlantique.

Nous portons toujours des marinières, des Bensimon, nous mangeons beaucoup de légumes, buvons du café à tout heure (ah non, ça c'est les italiens), restons en bonne santé grâce à notre consommation quotidienne de vin rouge. Nous les femmes sommes toujours élégantes - même sans French Manucure, et les hommes ont cette décontraction raffinée façon Dujardin qui met Hollywood à nos pieds.
Et comme si ça ne suffisait pas, voilà maintenant nos enfants à leur tour des icônes : indépendants, débrouillards, et qui surtout surtout fichent la paix à leur parent grâce  leur maitrise précoce de l'attente.

C'est magnifique, non ?


PS : ce titre en phonétique pur signifie "c'est qui le chef ?" en breton. chez nous le breton se transmet sur des notions basiques et quotidiennes. N'est pas Cheval d'Orgueil qui veut non plus.

dimanche 12 février 2012

Cozy Weeky

Photographie : Raymond Cauchetier


On dirait que cette semaine, on prendrait le temps de trainer au lit, la tête pile dans un rayon de soleil et les pieds sous un drap de lin lourd, un bon livre  à portée de main et le pendule qui retient son souffle.
Loin du froid, de sa peau de croco et de l'effet bouffant du choc thermique -10 / + 25.
Loin de la fatigue du creux de l'hiver et de la ouachless qui va avec.

On se prendrait pour jean&jean (paul) et on écouterait les cloches de l'église en attendant l'heure d'aller prendre l'apéro au bistrot d'en bas, les pieds nus qui râpent un peu sur la corde des des espadrilles.

Bientôt.

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