vendredi 30 avril 2010

Pas de brosse pour Bruce


"Pas de roses à Ispahan" est l'un des 143 (!!) romans de la série OS 117 écrits par Josette Bruce entre 1966 et 1985. Josette a pris la suite de Jean, son mari, pour poursuivre son oeuvre.
On n'arrête pas une formule qui marche.
143 romans en 19 ans. 7,5 romans par an. Ca ressemble à un emploi de bureau.

Et Hubert là dedans ?
Selon les Bruce, OSS 117 est un super agent américain extrêmement efficace, intelligent, beau, séduisant.
Un concentré de mâle rêvé à la sauce 60's.
Qui combat des méchants fourbes au regard noir.
Qui perce à jour des secrets d'état, déjoue des complots pétroliers.
Porte le smoking comme personne.
Séduit des femmes superbes à la chevelure de feu, à la cambrure provocante et aux baisers fougueux.
"L'emporte dans ses bras, faisant taire ses scrupules dans une étreinte sans équivoque"
Manie toutes les armes, a la souplesse du chat, la maitrise de toutes les langues, mais préfère le confort du Hilton sur la colline à la simplicité moite d'un hôtel de centre ville.

Un vrai cyborg sans la touche second degré. Et vraiment pas drôle. Qui fait passer James Bond pour Bozo le Clown.

Je comprends mieux le plaisir quasi-jouissif des scénaristes à maltraiter le personnage de Hubert Bonisseur de la Bath.

1,2,3 web



Une nouvelle preuve des applications sans fin de l'iPhone (même si celle ci me fait moyennement rire...) via Springwise.
La ville de Eindhoven propose à ses habitants d'utiliser leur téléphone (iPhone pour l'instant, bientôt Windows Mobile et Android) pour relayer tout acte d'incivilité (poubelles éventrées, tapage nocturne, réverbère éteint, ...) méritant une intervention des services municipaux.
Hop, on choisit la catégorie dans le menu déroulant, hop on prend une photo, hop on géolocalise et hop on envoie.
Tellement pratique....


Et puis encore, les résultats d'une étude (on ne se refait pas) sur le lectorat de Madame Figaro reprise sur Influencia. Halte aux idées reçues, Mesdames, Messieurs, la lectrice du Fig n'est pas celle que vous croyez !
Elle est "bourgeoise alternative".
Vivi.
C'est à dire "elles ne ressemblent pas aux Le Quesnoy mais arborent un léger brin de révolte et de folie. Leurs devises ? : « Proust est un punk », « le monde est à nous », ou encore « God save the stiletto ». Ce sont des... « bourgeoises alternatives ». « Qui sont encore bourgeoises dans le statut mais pas dans leur état d'esprit, et qui sont plus dans le faire que dans la reproduction systématique des modèles » (dit Elisabeth Cialdella, Directrice Déléguée Etudes et Marketing).
Limpide, non ?...



Et, pour effacer toute trace d'ironie dans vos yeux et aborder le week end avec l'innocence d'un enfant nouveau né, une vidéo qui fait du bien. Des mariés qui refont la choré de Dirty Dancing pour ouvrir leur bal (via MyLittleParis).


PS : je tombe à l'instant sur le dernier aphorisme de Karl Lagerfeld sur son Twitter. Géant : My greatest problem in life is my indifference to the outside world. Pourtant je vous promets que j'étais décidée à laisser tomber l'ironie... Mais là c'est de la provocation.

Ps2 : image The Sartorialist

mercredi 28 avril 2010

Sur la route

Ruquier en fond sonore, Marguerite vient de s'endormir après deux changements de couche en vol et un repositionnement latéral dans la nacelle. Je suis glissée à côté. Devant, une partie endiablée de Mistigri vient de commencer après 2 batailles. Encore devant, c'est le poste de pilotage avec Jean et sa co-pilote, trop fière de me remplacer pour une heure ou deux.
Je ferais bien une petite sieste...

dimanche 25 avril 2010

Day - combien déjà ?


Ouh là. Le printemps s'installe et il va falloir sortir de la torpeur hivernale.
Jambes nues, petits hauts et orteils en vue dans les sandales.
Apéros dans le jardin, lunettes de soleil et décompte pré-Corse.
A nous le mois de mai, le teint d'endive, bidon rebondi et la déprime pré-estivale qui va avec.

Evidemment, cette année, j'ai le droit d'avoir un ventre mou et de ne rien faire contre à part - et ce n'est pas le plus facile - ne pas me jeter sur le pain beurre comme Axel Bauer après 18 jours sans voir la terre.
L'avantage c'est de pouvoir snober les numéros Spécial Maigrir.
L'inconvénient c'est que l'attrait du shopping est diminué d'autant. Inutile de me ruer chez Marina Rinaldi quand il est sûr qu'à la rentrée je pourrai de nouveau arborer un décolleté de limande et un ventre ultra plat (si, j'y crois).
Contre la mine en papier mâché c'est plus facile, j'envisage de devenir la reine du Outdoor.
Déjeuner dehors, devoirs dehors, ballades à rallonge en poussettes, reportages photos en extérieur, blogging à l'ombre et thés à rallonge avec les copines sous parasol. Et jardinage en short et top bustier dès début mai.
Le tout avec écran total pour éviter le look retour du salon de l'agriculture.
Et normalement, je devrais pouvoir aborder l'été avec un teint rose et pimpant à défaut d'être bronzé.
C'est un plan de bataille ou je ne m'y connais pas.
Au mois de mai, je m'extraits de ma langueur post partum.
En attendant, je reprends une crèpe Nutella et je soupire devant des photos de pin ups (entre deux couches et deux parties de Mikado-qui-ne-se-mangent-pas)



Crédit photo : Table Tonic

Exquis Esquire




En France, on n'a jamais eu de magazines comme Esquire, qui existe aux Etats-Unis depuis 1933. Mélange de News et de Paris Match avec une once d'Actuel, le tout soupoudré d'élitisme intello progressiste.
Se plonger dans leurs achives de couvertures, c'est faire un voyage dans le temps.
1985 et la réussite insolente des golden boys
1966 et l'esthétique super clean "alla" Kennedy
1971 et l'appel de la route
1969 et la libération sexuelle
"Facile de faire des belles couvertures quand on n'a pas de texte" diraient certains.
Mais après tout, pourquoi faut-il toujours en mettre des tartines ?
Pour en savoir plus, c'est ici.

vendredi 23 avril 2010

Coïncidence


Pendant les vacances, on lit.

Moi c'est Paul Auster "Invisible" et Jean c'est Harlan Coben "Sans laisser d'adresse".
Après on échange.

Dans les deux livres, un des personnages va à Paris, dans un hôtel.
Dans les deux livres, il choisit l'hôtel d'Aubusson, rue Dauphine. Un 4 étoiles. Au coeur de Saint Germain. Le Paris des écrivains et des artistes.
Si els deux auteurs ne boxent pas dans la même catégorie, ils ont les mêmes références...

mercredi 21 avril 2010

Oukellé

Mes albums photos d'enfance sont remplis de ces clichés au cadrage euh.. large.
Avant la mode des gros plans (très 21ème siècle ça, le gros plan), on aimait bien ça. Embrasser d'un seul coup d'oeil le plan, l'arrière plan et les détails tout autour. Le portrait paysager en quelque sorte.
[Je me souviens très bien de cette photo. 5 ans, la communion de mon cousin. Je représentais la branche maternelle de la famille avec ma marraine / grand mère. On avait pris le train toutes les deux. Et sur toutes les photos de cette expédition printanière, je suis habillée avec la même veste en laine ceinturée, les mêmes sandales en cuir marron qui claquaient sur les dalles et des chaussettes hautes bien tirées. Jaunes, blanches ou rouges. On avait dû partir trois jours]

mardi 20 avril 2010

août 76


[Franck Dubosc m'a fait penser à un truc. Moi aussi j'ai fait du camping. Je suis follement tendance. Comme d'habitude]

J'ai 6 ans. Mon bras est réparé. On va partir en vacances demain. Charger la voiture à ras bord, mettre des bouteilles d'eau renversées dans les plantes en pot, fermer les volets, et dire adieu à la maison pour trois semaines avant de prendre la route.
30 kilomètres plus loin, on est arrivés.
Au camping.

Pas le camping des flots avec sanitaires en béton, emplacements millimétrés et élection de Miss Languedoc.
Nope.
Un terrain au bord de l'eau avec marches creusées dans la roche, allée de pins et accès privatif à la plage. Une caravane au milieu, deux tentes, une cuisine d'été et des toilettes (ok, un seau dans un abri en bois). Le robinet d'eau (froide) est au bout du chemin et on y va avec des jerrycans.

3 semaines de vie en plein air, pieds nus, en t-shirt et en short.
Ma tante et ma maman, mon oncle et mon papa, mes frères et ma cousine adorée. J'ai 6 ans et elle 17 bientôt 18. Je l'adore et je la suis comme son ombre. Elle est belle, élégante, elle a de grands cheveux et une capeline. Et elle habite à Paris.
Tous les 8 on fait des courses de brouettes, des grandes ballades après le dîner, des championnats du monde de Badmington. On se baigne du matin au soir, les hommes font du dériveur et les femmes la cuisine.
On écoute Pierre Bellemare et ses histoires qui font trouille en essuyant la vaisselle.
A marée basse, les galets font place à du sable noir et c'est doux sous les pieds.
On a des piles neuves pour la radio. On écoutera Jean-Loup Lafont sur Europe 1.
On part demain et j'ai du mal à m'endormir. J'ai hâte.


jeudi 15 avril 2010

Le duel

Il y a des choix qui sont clivants comme on dit dans les powerpoints :
Vache Qui Rit ou Kiri
Kelly ou Birkin
A voile ou à moteur (qui a lu "à vapeur" ?)
BN ou Prince
Huggies ou Pampers
BMW ou Mercedes

Une bonne logique binaire, implacable grâce à laquelle on peut choisir ses amis, égayer un dîner un peu mou et prendre de bonnes décisions ( peut-on épouser quelqu'un qui pense que le beurre doux a sa place sur une table alors qu'on a soi même grandi à l'ouest d'une ligne Lannion - Pont Aven ? Moi je dis, c'est prendre un risque).

Depuis quelques mois une bataille fait rage autour de mon Clocher : puisque l'avenir de notre foyer repose sur notre capacité à cuisiner des repas sains, variés, économiques ET savoureux, quel robot ménager adopter ?
Dilemme qui renvoie le Kiri à la Rondelle avec ses copains - les soucis mineurs.
"Là c'est du lourd" comme on dit à la Nouvelle Star.

Alors ?

Le glamour Artisan de KitchenAid ou le teuton ThermoMix de Vorwerk ?

De mon côté le choix est fait depuis un an. Moi, je suis serveuse dans un diner sur la route 66, j'ai un tablier blanc immaculé et une robe ajustée, j'attends que Fonzy et Ritchie viennent prendre un Milk Shake. Mon Artisan est carrossé comme une Buick. J'ai construit ma cuisine autour et réservé un placard entier à ses accessoires. (il est encore vide le placard, mais je ne désespère pas de le remplir un jour. Je dois bien avoir un bout de Livret Epargne Ecureuil à vider quelque part). Mon filleul Yoann bave devant, c'est dire. (Yoann est à deux doigts devenir le prochain Jamie Oliver. En mieux. C'est de la preuve, ça)

En face, toutes mes copines de l'école se sont laissées séduire par la berline haut de gamme allemande. Le Thermomix de Vorwerk est fun comme son nom. Utilitaire jusqu'au bout de son bol mixeur à tout faire. La rigueur et l'efficacité allemande pour un prix riche comme l'économie d'Angela.
Avoir un Vorwerk, ça veut dire jeter sa balance, sa cocotte minute, son cuit vapeur et son blender, son robot plongeur et tous les saladiers de la cuisine. Un rêve.
A se demander combien ils sont dedans pour travailler aussi bien et aussi vite.
Vendu à domicile, démonstration ultra efficace menée tambour battant et suivi clientèle nickel. Objectivement imparable.

Vous imaginez l'ambiance à 16 heures 15 ?

Heureusement, Ottoki est pour la paix des ménages et l'amitié entre les peuples et propose dans son blog des recettes pour les DEUX robots. On y court, c'est .


PS : crédit photo Life.


mercredi 14 avril 2010

Pas ce soir. J'ai Baltard

Peux pas poster ce soir. Suis devant La Nouvelle Star avec ma Nouvelle Star à moi.
En plus je me demande quand le bustier de la présentatrice va glisser. Gros suspense. Ils sont tant que ça en manque d'audience ?

mardi 13 avril 2010

Balance

Crédit photo : Go Go Abigail

La lumière est blafarde. On voit l'ombre d'une femme de ménage au dernier rang, courbée vers les sièges. Le régisseur rugit. Le technicien a une angine et vient de déclarer forfait. Il faut trouver un remplaçant, le former.
Le propriétaire de la salle écoute le régisseur en penchant la tête, les mains derrière le dos. Il en a vu d'autres. Et il a d'autres soucis. Ce soir, on joue à guichets fermés. Mais ce n'est plus si fréquent. Le Zénith lui fait de l'ombre. Il va falloir trouver des idées. Accueillir des réunions de prêcheurs évangélistes ? Des avant-premières de cinéma ? Des meetings politiques ? On est loin des créations originales, des pièces de théâtre d'avant garde qui ont fait les beaux jours de la salle dans les années 70. Et ça ne plait pas beaucoup au propriétaire.

Elle entre côté jardin. Petite, menue, un peu blanche et mal coiffée. On dirait qu'elle s'excuse presque d'être là. Elle avance à petits pas, se pose en équilibre au bord de la scène et ne bouge plus. Elle s'imprègne de l'atmosphère de la salle, elle l'apprivoise. Elle ferme les yeux...

"Dans 4 heures, la salle va s'éteindre. Je serai dans les coulisses, la peur au ventre et le coeur au bord des lèvres. Prête à tout pour ne pas être là et la rage d'y aller quand même.
J'essuierai mes mains un peu moites sur mes hanches. Le contact avec l'étoffe de la robe me calmera, comme toujours.
Je réclamerai un verre d'eau, comme toujours. Et comme à chaque fois, je lui trouverai un goût de terre.
Je jetterai un dernier coup d'oeil vers le ciel pour implorer sa clémence.
J'embrasserai mes doigts un par un. Un par enfant et le dernier pour leur père. Pour qu'ils restent avec moi.
Une grande respiration.
Une deuxième.
Et la main droite levée pour donner le signal du départ : le rideau rouge qui s'écarte, la poursuite qui apparaît au coin de la scène et qui me fait signe d'avancer.
Et les mots qui se bousculent dans ma tête et qu'il faut que je sorte. Maintenant."


Dessin !

J'aime ce dessin de Soledad
On dirait du Sempé de filles

lundi 12 avril 2010

Les snobismes parisiens # 5


C'est direct de mon canapé que je capte les nouveaux incontournables de mes voisins tant honnis mais tellement enviés : les parisiens...

Le Vélib s'essouffle et peine à fidéliser ses abonnés. C'est un peu comme la marinière en fait. Maintenant qu'on en trouve partout, ça devient beaucoup moins drôle d'être vu avec. Mais chez Decaux, ils sont bien embêtés.

En parlant de marinière tiens. Maintenant que vous l'avez en bleu, en rouge, en robe, en t-shirt, en pull, vous pouvez passer à l'exercice suivant : la veste militaire kaki. Reste plus qu'à fouiller dans la cave pour trouver celle que votre grand frère portait en 1985. Oui, celle avec le drapeau allemand sur l'épaule gauche.
En vrac, les autres tendances phares de la saison :
- la chemise en jean
- la veste en jean étriquée
- le pantalon en jeans (à pinces, long, court, façon sarouel, façon costume)
- la robe en jeans
- le pantalon de motard (pas forcément en jeans, il peut être kaki aussi, la mode est bonne fille, elle n'est pas QUE monomaniaque)
Rien de très nouveau donc, à ceci près que cet été "White is the new neutral color" aphorisme au moins aussi délicieusement hilarant que "grey is the new black" (soooo 2009)
Ah, et si vous en avez marre de dire "jeans" à tout bout de champ, dites "indigo". C'est bien aussi, et ça lasse moins.

Du côté des lycées parisiens, toujours autant de cheveux dans les yeux, de RayBan, de sacs longchamps, de t shirts blancs, de pulls à capuches et de Bensimon aux pieds. Et des jupes, et des shorts courts courts courts (en jeans bien évidemment). Et de bagues. Sur les dents les bagues.

Cette année on porte du rouge à lèvres. Mais on laisse tomber le gloss et le vrai rouge. On attaque direct le rose. Fluo Girls nous voilà.

Maintenant que la littérature suédoise a plombé le moral de tout le monde avec ses ambiances glauques et ses personnages aux noms imprononçables, on cherche quoi lire sur son iPad cet été.

Et cet été on sera "belle toute nue" comme l'émission télé de M6. Vous vous souvenez ? Il faut s'aimer comme on est, sublimer sa vraie nature sans la nier. Soit quatre fois plus de boulot tous les matins pour paraître fraiche et naturelle. Et on nous ressort THE couleur symbole de cette lame de fond : la couleur nude. Cette teinte chair synonyme de gaine 18 heures, de collants de danseuses 180 deniers, de soutien gorge spécial chemise blanche. Et qui ne pardonne rien. Va pas être jouable d'être stressée, fatiguée, ouachless au printemps. La couleur nude ne pardonne rien.

Je continue mon enquête et je vous raconte la suite très vite...


Crédit photo : the New Yorker via La belle illustration

Femmes à lunettes

Juste pour le sourire du lundi matin..




vendredi 9 avril 2010

Back to the trees


Avant (au siècle dernier) il fallait être sophistiquée, maquillée, apprêtée. Le naturel était synonyme de manque d'éducation / de raffinement. Sortir jambes nues était du plus mauvais effet, porter un maillot qui ne couvre pas le nombril totalement vulgaire et jamais jamais aucun homme chic n'aurait franchi la porte de son bureau sans cravate.
Les salles de bain sentaient l'Aqua Velva, les peaux brillaient de douceur.
Dans les magazines, seul le papier glacé faisait vendre, les mannequins prenaient des poses avantageuses, poitrine en avant, sourire Email Diamant et ventre gainé.
De temps en temps, une échappée du star system posait dans son jardin en tenue bucolique et vantait le retour à la nature. Mais alors la jupe était bien courte, le vichy éclatant et les yeux charbonneux.

Petit à petit, on s'est mis à chasser les poils, les bourrelets, les rides et les imperfections. Avec des lumières flatteuses, des maquillages aux formules supersoniques et des vêtements aux coupes affûtées.
Et puis Michel Ange Photoshop est arrivée et tout à coup toutes les photos ont été sublimées.
Assis dans son canapé, on est tous devenus moches, gris et replets en comparaison de ces avatars d'humains extra-terrestres.

Badaboum. Le 21ème siècle est arrivé avec ses envies de bonheur authentique et de beautés vraies. Laetitia Casta a trouvé un deuxième souffle, ses dents non alignées et ses aisselles velues sont même devenues super tendances.
On s'est mis à fustiger les mensonges des people. Des magazines trash se sont mis en tête de nous montrer la cellulite de J-Lo et les fesses qui tombent de Uma Thurman. Marie Claire a publié un numéro "sans retouches photos" et Elle s'est mis en tête de devenir militant de la vraie beauté sans fards. Une mannequin taille 48 il y a deux semaines. Claudia Schiffer qui fait la tronche au saut du lit cette semaine.

Aujourd'hui, il faut toujours être beau, en forme et prêts à manger du lion. La peau grasse et le col douteux sont toujours aussi mal vus. Mais, maintenant, on peut plus tricher.
Sous couvert de revenir aux fondamentaux, de quitter des oripeaux qui nous étouffent, d'arrêter de nous battre la coulpe, on finit par mettre la barre encore plus haute.
Inutile de se dire que "ouais, OK, Claudia est canon, mais t'as vu comment elle est retouchée ?". Ben non, Claudia elle est canon, c'est tout. Et toi, ben, t'es toujours grise dans ton canapé, avec tes bourrelets et tes rides. Et te bâfrer de chocolat ne t'aidera pas. Regarde Claudia, elle boit de l'eau citronnée et elle a arrêté tous les laitages.

Et c'est pas très rassurant.
Finalement, j'aimais bien les années 80. Pas vous ?


PS : je vous rassure. Les photos non retouchées super naturelles de Elle sont quand même prises par un très grand photographe et sont super léchées. Naturelles, ok. Suicidaires, non...

Crédit photo : Sara Fields

jeudi 8 avril 2010

Travaux d'aiguille

D'où vient ce goût des américains pour les "petites phrases" ?


Crédit photo : thoughtful day

mercredi 7 avril 2010

Des hommes en maillot

La preuve par trois qu'une plastique avantageuse ne peut pas tout sauver...




Les trois extraites d'un article de GQ US qui revient avec pas mal d'humour sur les fautes de goût publiées au cours des 30 dernières années par le magazine... Et c'est bien gratiné. C'est ici, ça s'appelle "GQ regrets".

WWSMQD ?

Souvenez-vous. Au tout début de ce blog, je postais régulièrement des photos de Steve Mc Queen. Pour sa plastique, son style, ses coupes de cheveux. Et pour faire sourire ma copine Manou quand elle était super ouachless du lundi matin.
Et puis, j'ai arrêté.
Et aujourd'hui, sur quoi je tombe au hasard des pages du site de Christopher David Ryan ?

mardi 6 avril 2010

Pôle position

Ma vie est suspendue au bon vouloir de mon tyran de 18 jours.
J'apprends à taper sur mon Mac d'une main. Je fais des listes de choses à faire dès que le sommeil s'emparera de Marguerite. Je sais préparer un déjeuner pour 3 enfants affamés en 3 minutes top chrono, le transat posé sur la table de la cuisine. A faire couler le bain à 37° tout en me séchant les cheveux d'une main et en m'enduisant de lait pour le corps.
Mes meilleures amis sont devenus le canapé du salon, l'iPhone, un plaid, un bon roman et le Mac.
On n'en parle jamais mais c'est ça les parfaits cadeaux de naissance.
Un canapé profond et ferme, avec un foot stool énorme et des accoudoirs confortables. Des coussins à placer en deux secondes sous le coude droit ou sous le coude gauche. Avec de la place en plus pour pouvoir s'y mettre tous les 6 et manger du chocolat en regardant la Nouvelle Star.
Et un plaid mou et chaud et doux. Pour les siestes de début d'après-midi. Pour faire un nid pour les pertes de conscience express du tyran. De celles dont on espère qu'elles dureront plus qu'un battement de cil.
Et un roman. Un bon. A dévorer pendant qu'on se fait dévorer. En se prenant à rêver d'avoir le cran d'écrire le sien. Un jour.
Et le Mac et l'iPhone. Pour les mails des copines. Pour Twitter, Facebook et le Parisien. Pour les séries en streaming. Pour les blogs. Pour le téléphone. Un vrai cordon ombilical avec le monde extérieur qui continue sa course folle pendant que moi je fais pause.


lundi 5 avril 2010

Il est 5 heures...

Doug Reinhardt est heureux.
Le soleil ne va pas tarder à décliner, le vent du désert est presque tiède et la brise caresse délicieusement son mollet droit.
La chaise longue épouse ses formes comme un gros coussin moelleux.
Il parcourt le Palm Springs Evening Post d'un oeil distrait en laissant vagabonder ses pensées au delà du seul nuage qui crâne, tout seul dans un océan de bleu azur.

Il se demande s'il a plus envie d'une bière fraiche ou d'un whisky on the rocks.
S'il a encore de quoi se faire un snack dans son frigo ou s'il va aller au diner's ce soir.
Commander un grilled cheese et une bière fraîche.
Il en a l'eau à la bouche.

Un grilled cheese, une bière fraîche et le sourire de Nelly.
Nelly, sa serveuse préférée, blonde et gironde, maquillée comme une pin up, et qui virevolte d'une table l'autre en laissant derrière elle un sillage délicieux. Qui fait mine de ne pas se rendre compte des regards des clients qui s'attardent sur ses courbes généreuses.
Il parait qu'elle habite chez sa mère, dans un condo miteux à la périphérie de Palm Springs. Qu'elle a eu le coeur brisé par un marines parti en Corée.
Et que depuis, elle a décidé de vivre sans homme, pour ne plus souffrir.

Doug aimerait bien la faire changer d'avis.
Doug aussi vit seul. Dans une résidence toute neuve. Rutilante, même. Avec cuisine équipée et télévision. Parquet au sol et ménage compris.
Doug travaille pour General Electrics. Ca marche fort pour lui depuis qu'il a quitté Milwaukee et son quotidien gluant pour la Californie et son soleil éternel.

Doug soupire d'aise et s'étire.
Il va prendre une douche et se changer avant d'aller dîner.
Et s'il invitait Nelly au cinéma ce week end ?


PS : Robert Doisneau n'a pas seulement photographié des amoureux sur la place de l'hôtel de ville et des gamins frondeurs aux détours de rues parigotes pur jus. Il est aussi parti aux Etats-Unis en 1960 explorer la ville de Palm Springs avec toute la candeur et l'étonnement d'un martien débarquant par hasard sur une planète inconnue. Des clichés retrouvés par hasard en 2007 et qui font aujourd'hui l'objet d'un livre et d'une exposition photo. Tous les détails ici. Ca fait envie.

vendredi 2 avril 2010

A table !

Je ne sais pas pourquoi - peut-être parce que je ne mange pas que pour moi ou bien parce que je passe plus de temps dans la cuisine que dans la salle de bain - mais j'ai envie de bonne nourriture, saine et simple.

Et pour manger simple et bon, je fonds pour Jamie Oliver.
En plus, je travaille mon anglais.


Prêts pour votre première leçon ? On commence par l'omelette.





Ca vous a plu ? Continuez sur son site ou achetez un de ses livres (en Français !) ou téléchargez son appli sur iPhone. Inratable et vraiment bon.


PS ; en bonus track pour le week end, Christian Louboutin danse pour vous ici.

LinkWithin

Blog Widget by LinkWithin