samedi 31 juillet 2010

Cheeeese

Zut c'est parti pour THE 3 semaines de vacances.
Celles qu'on attend depuis fin novembre - quand on a réservé la location, pour lesquelles on trépigne depuis mi janvier - quand on a réservé le bateau. Celles pour lesquelles on a fait les soldes fiévreusement - même si on sait bien qu'un maillot et deux paréos suffiraient amplement.

Les vacances, quoi.

Cette année encore, bénis soient les appareils photos numériques qui vont nous éviter de cruelles désillusions au retour de vacances - debout devant le comptoir du labo photo, à grimacer devant les souvenirs qu'on espérait merveilleux et qui sont juste... bons à jeter : sourire contraint, contre jour, trop de soleil ou pas assez, les pieds coupés et ce maillot.
Beurk. Mais comment a-t-on pu acheter un maillot pareil ?

Cette année grâce au bouton poubelle et aux applis de retouche photos, on sera flou quand on veut et beaux le reste du temps. Youpi.



PS : vous l'avez reconnue ? C'est (encore) Soledad (elle est trop forte)
PS2 : Scie jeux fée la tête sur lait faux tôt C queue géant face deux mois u noeud meuh te deux faux tôt gras feu ki meuh cri dessous

jeudi 29 juillet 2010

On prend les mêmes et on recommence

Youhou les stations services avec le savon qui pue et la dame qui veut pas donner le kit bébé si le bébé n'est pas sous ses yeux, on arrive !!

Le challenge de la voiture tellement bien rangée que personne ne peut imaginer qu'elle est pleine comme un oeuf est une fois de plus remporté par Jean. - haut la main.

On a tout. Le pique nique, la bombe d'eau pour se rafraîchir sur le parking d'attente du ferry, les bouquins qu'on rêve de lire et ceux qu'on s'est promis de terminer.
Le Jungle Speed et le Uno.
La mallette de poker et le parasol anti UV, innovation 2010 de Decathlon.
La mini baignoire gonflable et les 9 maillots de bain de Adèle.
Le monoï avec la véritable fleur de tiare qui ne demande qu'à nager la brasse indienne dès que la température montera.
La cocotte minute et l'épluche légume qu'on ne trouve JAMAIS dans cette location et sans lesquels je suis perdue.

Les ipods pour la route avec les standards indémodables qui font chanter toute la famille en coeur et les nouveautés qui font qu'on est en 2010 et pas en 1998 à jamais.

Tout à l'heure le réveil va sonner beaucoup trop tôt, on fera comme si c'était normal de se réveiller à 4 heures pour prendre la route. On réveillera les enfants, les collera dans la voiture sous des couvertures en leur expliquant qu'ils peuvent - doivent dormir et en espérant que Marguerite comprenne elle aussi la consigne.

Un dernier tour de la maison. Ca va, tout est fermé, rangé, le gaz est coupé.
Un pipi et c'est parti !

Euh.. Tu conduis ? Je ferais bien un somme, là...

PS : crédit photo Pia Ulin via Solid Frog

Jeu de table

Ah, se sentir tout puissant et bouger ses joueurs comme des pions sur un échiquier...




PS : Comment ça, vous ne connaissez pas le Subbuteo ? Des heures d'amusement, de folie de la compétition et de franche rigolade pour les petits garçons. Parait-il.

mercredi 28 juillet 2010

Cover colorée

En été, faut que ça pète, non ?
Et c'est Vogue qui le dit. Alors...

(dit-elle avec sa blouse blanche, son jean et son maillot noir).







PS : pssssst. là tout en bas du message, à côté des commentaires, j'ai ajouté un pavé "partager". Si vous voulez faire découvrir un post à un ami, votre voisin, votre boulanger ou votre beau frère éditeur. On sait jamais

mardi 27 juillet 2010

Poisson rouge


Je lis vite. Très vite même. J'aime bien dévorer les livres comme Marguerite son petit déjeuner. Voracement, avec application, et jusqu'à plus soif.
Et une fois terminé l'histoire, j'oublie.
Le nom, l'auteur, l'histoire, tout.

Qui m'a fait acheter l'autre jour un livre sur la foi de sa quatrième de couverture - avant de me rendre compte une fois posée dans ma chaise longue que je l'avais déjà lu l'été dernier. Et aimé.

Il m'a fallu trois pages pour m'en rendre compte.

Ah oui ça me revient.
Ca m'a aussi fait découvrir une critique du dernier livre de Paul Auster (Invisible).
Ca a l'air super bien.
A part que je l'ai lu en début d'année ce livre. Je reconnais la couverture. C'est bien tout ce que je reconnais d'ailleurs.

Trop facile, allez vous me dire. Il suffit que j'achète un livre et je peux le relire tous les mois. Un vrai poisson rouge. Very économique en ces temps de rigueur.

Et non, car une autre caractéristique de ma biblio-amnésie, c'est que je ne peux pas relire des livres déjà lus. Parce qu'alors des bribes me reviennent petit à petit et me gâchent le plaisir de la découverte.
A de rares exceptions près - quand le style me plait tant que c'est comme un disque qu'on repasse en boucle - relire me fait bailler.

Pfft. On a une vie pas facile, non ?

Chacun sa place... ou pas

La semaine dernière j'ai mis mes pieds dans les Birks modèle Gizeh de Jean.
J'ai rangé les bagages dans la voiture, fait le ménage dans la maison de vacances, le plein de gasoil, conduit 600 kilomètres d'affilée. Me suis même payée des Ray Ban avec des verres verts.

Et de son côté, Jean a enfilé mon tablier et mes K Jacques.
Il a fait tourner la yaourtière, la machine à laver le linge, est devenu pote avec les caissières du Monop'. Préparé un délicieux dîner avec les fiches recettes de Elle et des légumes frais pour notre retour.


Et ça marche aussi comme ça.





PS : et big up pour Soledad !
PS2 : à la place de "big up" je voulais écrire "on fait une ola" mais je ne sais pas si on écrit "ola" ou "holà" ou "wola" alors j'ai écrit "big up" comme une chanteuse de hip hop. J'aimais bien "ola" pourtant.

lundi 26 juillet 2010

Breizh Ma Bro

La Bretagne au mois de Juillet, ça peut être ça...



Et puis ça aussi...

jeudi 22 juillet 2010

mardi 20 juillet 2010

Carte Postale

Chère mamie ,
Je passe mes vacances en Bretagne. il fait beau parfois et puis
parfois non mais on mange des crêpes et il y a souvent des tantes de
ma copines qui passent déposer des gâteaux super bons.
On se baigne avec des nouilles aux pieds parce que sinon les coquilles
d huitres asiatiques déchirent le pied et après on met plein de sang
sur les serviettes et la mere de ma copine elle râle parce que ça va
l'obliger à faire une machine de blanc à 60 degrés.
Je t'embrasse on part se baigner tant que la marée est haute.

samedi 17 juillet 2010

Pouce !


Pas de connexion pour mon ordi pendant une semaine.
Juste des photos et quelques commentaires tapés sur le clavier du téléphone pour ne pas perdre le fil et vous faire patienter.
Que cela vous donne envie d'aller fouiner dans les archives du blog.
Vous rafraîchir dans les posts d'hiver ou vous donner un avant goût de soleil dans ceux de l'été dernier.

Avec 7 enfants sous le toit, des tempêtes et des éclaircies fabuleuses, des paysages à couper le souffle et des ventrées de crêpes flambées au Grand Marnier, des romans à terminer et d'autres à commencer, nul doute que j'aurai tout plein de choses à raconter. Après.


A bientôt !

vendredi 16 juillet 2010

Jour d'été en Indre et Loire #5 et fin

Marie-Christine s'arrête devant un arbre et souffle : "C'est là, oui, je crois bien que c'est là. Mais ça fait si longtemps".
"Noël empoigne lui aussi une pelle et lui dit "On va vite le savoir. Allez, aide moi"
Pendant qu'ils s'activent tous les deux, Marie-Christine a le temps de repenser à cette terrible nuit.

Son coeur qui bat et son émotion après son rendez-vous avec Noël.
L'homme qui tout à coup apparaît en face d'elle et lui barre la route.
Elle le connaît, c'est un ami de Noël, une brute qu'elle déteste et qui lui fait peur.
Elle revoit son demi sourire et entend ses allusions graveleuses à son rendez-vous avec Noël. Ses mains baladeuses et ses menaces de tout raconter à ses parents. Elle panique, cherche à s'enfuir. Alors il la bâillonne de ses mains et l'emmène en voiture. Jusqu'à cette forêt. Et il l'a violente au pied d'un arbre.

Elle s'est débattue, a appelé au secours mais n'a rien pu faire. Et quand l'homme s'est relevé, l'abandonnant au sol, elle s'est jetée sur lui et l'a fait tomber sur une souche. Elle voulait le frapper, lui faire mal. Mais pas le tuer.

Elle a trouvé une pelle dans le coffre, a enterré l'homme et a précipité sa voiture dans l'étang tout proche. De retour chez elle, elle s'est glissée dans sa chambre, a fait sa toilette et s'est couchée en disant à ses parents qu'elle avait une migraine. Le lendemain, elle a tout raconté à Noël qui lui a dit de se taire et de ne plus chercher à le contacter. Pour la protéger.

Mais bien sûr, quand la disparition de l'homme a été avérée, la police a mené l'enquête. A découvert un lourd différent entre Noël et l'homme. Une sombre histoire de trafic de pièces détachées volées au garage du père de Noël pour payer des dettes de jeu.
Après cela il a été facile de trouver toutes les preuves nécessaires à la culpabilité de Noël.
Et il a été condamné.

Marie-Christine, elle, était tenaillée de remords mais a découvert qu'elle était enceinte. Elle s'est fait avorter en Espagne en prétextant un voyage linguistique, perdant au passage tout espoir de jamais fonder une famille.
Et ne s'est jamais confiée à personne - pensant cet épisode à jamais oublié de tous.
Jusqu'à la sortie de prison de Noël.

Cela fait plusieurs minutes qu'ils creusent et soudain Marie-Christine a un haut le coeur. Il est là. Elle ne s'était pas trompée. Elle tremble de tous ses membres et se laisse tomber sur le sol en pleurant.

Noël arrête le travail lui aussi et l'empoigne par le bras. Mais avec douceur cette fois. "Allez, viens, allons à la police".

Il est 17 heures et Jean-Michel sort de l'usine. Heureux de bientôt retrouver sa douce et si effacée épouse Marie-Christine. La soirée est superbe et la température estivale.


PS : crédit photo : ô pays de rêve ô doux Logonna...

jeudi 15 juillet 2010

Jour d'été en Indre et Loire #4


Marie-Christine est contrainte d'obéir à son ancien amant.

La voici replongée dans un passé pas si lointain. Ils étaient jeunes, c'était l'été, les jours étaient longs et Noël ne cessait de lui faire des petits sourires, des compliments choisis, des petites remarques qui la faisaient rougir sous son chemisier blanc.

Sa mère voyait d'un mauvais oeil cette cour du fils du garagiste."Ma petite Marie-Christine, tu n'as rien à faire avec ce vaurien de fils Labaret. Il ne te causera que des ennuis".
Un pli amer barre le visage de la jeune femme "Tu parles, maman. Les ennuis, j'ai bien su me les créer toute seule".

Une fin d'après-midi particulièrement orageuse, Marie-Christine avait décidé de s'éclipser discrètement de chez elle pour aller retrouver Noël. Elle n'était pas vraiment sûre qu'il l'attendrait mais elle voulait éprouver la force de son désir pour lui. Et puis les mises en garde de sa mère ne faisaient qu'éveiller un peu plus sa curiosité. C'est vrai qu'il avait mauvais genre mais elle voyait bien qu'il n'était pas méchant et quand bien même, que craignait-elle ? Chavelles était un village tranquille et assoupi par la chaleur. De plus, tous les adultes étaient devant leur poste de télévision à regarder le Tour de France de passage à 100 kilomètres. Son absence passerait totalement inaperçue.

Ainsi décidée, elle avait enjambé sa fenêtre, et s'était dirigée d'un pas décidé vers la place du village et son café, très animé en cette fin de journée de juillet.

Elle l'avait repéré tout de suite. Il était en terrasse avec des camarades. A plaisanter et à regarder les filles passer. Elle s'était glissé dans le café, lui avait fait un signe discret et lui avait proposé de la rejoindre derrière l'église.

Le garçon ne s'était pas fait prier et quelques minutes plus tard ils s'étaient retrouvés dans la fraîcheur de l'ombre du monument. Après une heure environ, ils s'étaient séparés à regrets et s'étaient promis de se retrouver dans la soirée.

Mais Noël n'est pas là pour regarder Marie-Christine repenser au passé. "Arrête donc de rêvasser et montre moi où tu l'as enterré ce crétin"





PS : tout au long de l'été, retrouvez les aventures de Marie-Christine par épisode.
Photo :
Camilla Engmann

mercredi 14 juillet 2010

Jour d'été en Indre et Loire #3


Ils roulent maintenant depuis une heure.
Hormis le ronronnement du moteur, on entend aucun bruit dans la voiture.
Marie-Christine tient son sac à main serré contre elle. Elle est tendue et ses lèvres sont serrées. Noël conduit souplement sur la route de campagne.

Après une vingtaine de kilomètres, il ralentit, met son clignotant, et s'engage dans un chemin mal indiqué. La voiture brinqueballe dans les ornières.
Finalement, ils s'arrêtent dans un sous bois.
L'air est tiède et le soleil perce à travers les arbres.

Marie-Christine ne connaît que trop bien cet endroit. Elle réprime un frisson et se force à garder son calme.

"Descend" lui intime Noël, toujours aussi peu aimable.
Marie-Christine obtempère. Mais a-t-elle vraiment le choix ? Elle reste debout auprès de la portière, ne sachant que faire.

"Tu vas m'aider à creuser" lui dit Noël en sortant deux pelles du coffre.

Marie-Christine se décide à essayer de raisonner Noël.
"Mais pourquoi veux-tu faire ressurgir le passé ? Tu sais bien que c'était un accident. Il ne sert à rien de revenir là dessus. Tu vas faire souffrir tout le monde. Allez viens, allons prendre un café. J'ai de l'argent si tu veux. Je peux te donner de quoi redémarrer une affaire. Personne n'en saura rien"

"Un accident ?" lui rétorque l'homme "Un accident qui m'a valu 15 ans de cabane. Et encore, j'aurais dû y rester 20. Et ce n'est pas tes visites qui ont adouci mes journées. Comment peux-tu me demander d'oublier que tu n'as même pas essayé de me disculper ? Tu savais la vérité et tu n'as rien dit".

L'homme sent monter en lui toute la rage contenue pendant ces années d'isolement, loin des siens, loin de son village et du garage de son père. Il a aujourd'hui 33 ans et il a passé ses meilleures années derrière les barreaux.
Jugé coupable d'un crime qu'ils savent tous les deux qu'il n'a pas commis.

Et la mine contrite de cette pimbêche de Marie-Christine ne fait qu'amplifier sa colère.

"Ca, ma jolie, tu vas me le payer. On va retrouver ce cadavre et tu vas m'accompagner à la Police. Ce sera la dernière fois que les poulets me verront chez eux. Mais une fois que j'aurai lavé mon honneur, je disparaitrai et vous n'entendrez plus parler de moi. Tu pourras retourner à ta vie misérable de petite notable de province. Et tant pis si ton mari te découvre sous un jour moins glorieux. Ah, ça c'est sûr, il va descendre de son petit nuage, le petit Jean-Michel"



PS : tout au long de l'été, retrouvez les aventures de Marie-Christine par épisode.

mardi 13 juillet 2010

Jour d'été en Indre et Loire #2

"Ne discute pas, prend ton sac et suis moi"
La jeune femme devient toute blanche et tente de protester "Mais, comment m'as-tu retrouvée ?"
Manifestement pressé, l'homme ne prend pas la peine de lui répondre et lui empoigne fermement le bras
"Mais arrête, tu me fais mal, à la fin" gémit Marie-Christine
"Arrête de faire ta pleureuse, fais ta valise, la voiture attend en bas et je ne veux pas rameuter tous tes voisins. Ils m'ont l'air bien curieux ceux-là, et je ne veux pas d'ennuis. Tu m'en as déjà suffisamment causés".
La jeune femme se ressaisit, ferme la porte de l'appartement et se dirige sans attendre vers sa chambre. Là, elle ouvre la penderie, se saisit d'un sac de voyage et y jette quelques effets et un nécessaire de toilettes.
"Dépêche toi, je te dis, on ne part pas sous les tropiques. Tu t'achèteras ce qui te manque en chemin". L'homme est nerveux et fait les cent pas dans le salon. Au loin, on entend toujours le murmure des publicités à la radio.

A cet instant, Jean-Michel franchit les portes de son bureau, sans se douter un seul instant de ce qui se passe dans sa paisible résidence.
Il est à peine 13 heures 10 et la vie de Marie-Christine vient de basculer.

L'homme qui se tient devant la jeune femme est de taille moyenne. Âgé d'une quarantaine d'années, il porte sur son visage les stigmates d'une vie agitée. Ses mains sont robustes et burinées. Des mains de manuel.
Marie-Christine ne pensait jamais revoir ce visage aux traits durs. Elle l'avait enfoui au fond de sa mémoire et n'y pensait plus que ses nuits de cauchemars.

Il s'appelle Noël Labaret. Condamné pour meurtre, il vient de purger une peine de 15 ans à la prison de Fleury Mérogis et a été libéré le matin même pour bonne conduite.

Noël était le fils du garagiste de Chavelles, un petit village de Touraine.
17 ans, une carrure d'athlète et un sourire enjôleur. Et les 400 coups du dimanche au lundi. Un cancre qui faisait le désespoir de ses professeurs et passait plus de temps dans le bureau du proviseur que sur les bancs de sa classe.
Mais un cancre qui faisait tourner la tête de Marie-Christine Festool, la première de la classe, qui allait quelques années plus tard épouser Jean-Michel Delapierre, le fils du médecin du village.

Il y a 20 ans, Noël Labaret a été le premier flirt de Marie-Christine.

"Allez, grouille toi, on a de la route".
Noël sort de la cuisine. Il a éteint la radio.
On entend les oiseaux dans les arbres. La brise fait frissonner les rideaux du salon.

Marie-Christine prend sa valise, décroche son imperméable de la patère.
Ils sortent de l'appartement, descendent sans un mot les 3 étages de l'immeuble, et se dirigent vers une petite voiture garée un peu plus loin.








PS : tout au long de l'été, retrouvez les aventures de Marie-Christine par épisode.
Photo :
A cup Of Jo

lundi 12 juillet 2010

Jour d'été en Indre et Loire #1


[A la manière de... Pierre Bellemarre]

Il est 13 heures et Marie-Christine vient de mettre le poste de radio en marche après avoir fait la vaisselle du déjeuner.
Comme chaque jour, son mari Jean-Michel est rentré déjeuner à la maison. En coup de vent, comme il le dit lui-même. Les journées à l'usine sont longues et le travail de contremaître de Jean-Michel est exigeant. Il faut pointer et chaque retard est sévèrement puni.
Marie-Christine et Jean-Michel Delapierre se sont installés dans cette petite ville de l'Indre et Loire il ya une dizaine d'années.
A l'époque, les jeunes mariés avaient l'ambition de s'acheter une maison pour élever une famille qu'ils espéraient nombreuse.
Mais la vie en a décidé autrement et le couple est resté sans enfant, dans son appartement du centre ville de Tournon.
Aujourd'hui, Marie-Christine, debout dans sa cuisine, se sent lasse.
En s'essuyant les mains sur son tablier fleuri, elle se dit qu'elle en a plus qu'assez de cette petite vie étriquée dans laquelle elle étouffe.
Où sont passés ses rêves d'adolescentes ? Ses études ont pourtant été exemplaires et on lui promettait une belle carrière. Elle était plutôt jolie et avait de nombreux prétendants.
Mais elle avait rencontré Jean-Michel lors d'une soirée chez des amis et ils s'étaient mariés très vite, puis installés dans cette sous préfecture tranquille.
Elle avait dû abandonner toute idée de travailler, faute de poste lui correspondant.
Depuis 5 ans, 5 longues années, les jours s'étirent, rythmés par les tâches ménagères et les horaires de Jean-Michel.
Soudain, le carillon de la porte d'entrée retentit et sort la jeune femme de sa rêverie.
Marie-Christine prend le temps d'ôter son tablier, de jeter un coup d'oeil dans le miroir de l'entrée pour vérifier sa coiffure et son maquillage et ouvre la porte.
Etouffant un cri, elle a un moment de recul avant de s'écrier
"Toi ? Mais que fais-tu ici ?"
L'homme repousse Marie-Christine dans l'appartement et referme la porte.
Ils sont seuls, face à face, dans le vestibule.


PS : tout au long de l'été, retrouvez les aventures de Marie-Christine par épisode.
Photo : A cup Of Jo

vendredi 9 juillet 2010

Trouver sa place



Hier soir, on nous a demandé si on a 4 enfants ou 3 enfants +1.
C'est vrai, ça, à partir de quand un enfant fait-il sa place dans la fratrie ?
Ce n'est pas si évident, ça vient progressivement, petit à petit, jour après jour...

Le trait rose à côté de l'autre trait rose sur le test.
La toute première échographie de contrôle où on voit juste un haricot blanc sur fond noir et un point qui tressaute
La deuxième échographie où le haricot blanc est devenu.. euh.. un gros haricot blanc. Avec le point, plus gros, qui tressaute.
L'annonce aux enfants, aux parents, aux patrons, aux copines, à la boulangère et à la prof de gym. Au voisin curieux et à la vendeuse de lingerie.
La déclaration à la Sécu
La troisième écho en espérant qu'on repartira avec THE photo, celle où le bébé est de profil avec le pouce dans la bouche.

Les jours où on fait tourner des prénoms dans la bouche comme un sommelier du Petrus dans sa bouche. Pour voir comment il se pose avec le nom de famille, dans la famille.

Les heures blanches de la nuit où on ne trouve pas le sommeil et où tout à coup l'immensité de ce qui va nous tomber dessus nous tombe dessus. Sans prévenir. Aïe.

La dernière écho où on ne voit plus rien et où on a envie de faire pipi avant. Et après aussi. Et une demi heure après encore.

Les coups de pieds, les coups de poing et le ventre qui se déforme.

La naissance et cette petite chose chaude, rouge et hurlante qu'on me met dans les bras et l'état d'hyperconscience de l'extraordinarité de l'instant qui suit.

Les premières 24 heures à l'hôpital avec le berceau en plexi comme attaché au lit par un fil invisible et la première visite des grands. Qui paraissent encore plus grands à côté.

Le retour à la maison. Le maxi-Cosi, la nacelle, la table à langer.

Les premiers papiers à retourner à la Sécu, à la CAF, au boulot, à la SNCF où j'écris le prénom et le nom de TOUS les enfants et celui du dernier en trouvant ça bizarre.

Les sorties en poussette façon maman poule et ses poussins.

Les soirs où le bébé pleure et que le grand frère se met en quatre pour le calmer.
Les fins d'après-midi où je rentre dans le salon et qu'ils sont tous devant la télé, et la dernière par terre à machouiller son tapis d'éveil.

Le premier pique nique tous ensemble.
Le kit bébé Total sur les aires d'autoroute.

Les étiquettes brodées : rouge sur fond blanc avec "Marguerite" dessus.

Les sourires full size qu'elle nous fait quand on va la chercher le matin.


jeudi 8 juillet 2010

Maillot ou Mayo ?

A 48 heures de boucler ma première valise, j'ai comme la jeune fille de la photo, une totale confiance en moi.

(...)


Presque.


Pas grave, je vais distribuer à tout le monde le manuel complet Hipstamatic, cette application iPhone incontournable qui fait des photos vintage et flou... et très flatteuses, pour peu que l'on sélectionne la bonne pellicule, le bon objectif et le bon flash. D'où le guide.


PS ; crédit photo Garance Doré.

mercredi 7 juillet 2010

Pyjama Party


Ca nous pendait au nez, ça.
Après le retour du caleçon - hypisé sous le nom de legging - le retour de l'imprimé - le sursaut de l'hawaïen, l'invasion du Liberty, l'avalanche de rayures -, voici le retour du pyjama à motif à porter en journée.
Allez hop, tout le monde ressort son best of année 80 du grenier des parents ! Dieu merci il n'a pas trouvé d'acquéreur au dernier vide grenier.





Crédit Photo Refinery 29.

mardi 6 juillet 2010

Le PMU et le foot

Difficile d'échapper aux campagnes sur les paris en ligne - enfin légalisés. Celle du PMU.fr est vraiment drôle.

Là, le PMU se met au foot et on fait une holà pour Publicis.


lundi 5 juillet 2010

Mirna Loy

Elle en a bien de la chance, Mirna Williams, dite Mirna Loy.
Elle a travaillé avec Clark Gable en 1938.
Femme forcément scandaleuse. Actrice à la liste de rôles longue comme le bras, Mariée 4 fois, sans enfants.
Morte à 68 ans après avoir reçue un Oscar pour l'ensemble de sa carrière.

Si ça, ce n'est pas une femme libre...


Crédit photo : Clark Gable et Mirna Loy dans "Un Envoyé très spécial" (Too hot to handle, Jack Conway, 1938) Prod. MGM (Coll.IC). Affiche de l’exposition « Tournages Paris-Berlin-Hollywood, 1910-1939 », une exposition de photographies à LA CINEMATHEQUE FRANCAISE, 51, rue de Bercy, Paris XIIe. Via le blog de PHOTO

samedi 3 juillet 2010

La force Orange




Je le savais. Les Pays Bas, nouveau centre du Monde. Vélo, foot, musique, ils sont partout. Même dans ma playlist de juillet, c'est dire...
Spinvis est le nom de scène d'un artiste hollandais, Erik De Jong, parait-il fort connu dans son pays. Et j'aime bien le côté tranquille de cette chanson, même si je n'y comprends goutte.



vendredi 2 juillet 2010

Mais non mais non


Il faut toujours se méfier des apparences, elles sont parfois trompeuses...
Ainsi certains débordements qui en temps normal seraient qualifiés de non appropriés à une intégration réussie dans la société, devienennent tout à coup légitimes quand il sont justifiés par la proximité immédiate d'un bébé.

Exemples..

Se trémousser en chantonnant dans les allées du Géant comme une semi Lady Gaga du 92. (pour faire oublier au dit bébé que les néons et le maxi cosi posé dans le caddy ne représentent pas forcément le meilleur cocon réparateur)

Parler toute seule (pour verbaliser mes émotions et mes pensées afin que ce petit être innocent qui ne me quitte pas se sente totalement serein et ne développe pas de névroses qui feraient la fortune du Dr F, lacanien réputé du 8ème arrondissement, dans une quinzaine d'années)

Passer tout une après-midi à papoter avec une copine à l'ombre d'un buis géant en mangeant des Barquettes de Lu au chocolat. (pour offrir à un tout petit enfant sensible à la chaleur un écrin de fraicheur propice à un développement neurologique harmonieux. Le fait que ce havre soit le salon d'une maison de la fin du XVIIIème ne peut pas faire de mal, c'est tout).

Délaisser la Revue des Deux Mondes pour lire Elle, Grazia, et les derniers posts de Garance Doré, The Sartorialist, Refinery 29 et l'appli Closer de mon iPhone.
(Une routine éreintante pour garder du temps de cerveau disponible à l'éveil de mon tout-petit).

Ne plus réfléchir avant d'attraper ses vêtements le matin. (Mes Birkenstocks, mes shorts et mes blouses amples sont à la jeune mère ce qu'une combinaison en polymère de kevlar hydrophobe est au tourdumondiste à la voile. Une tenue de survie en milieu hostile).


PS : ce bébé là s'appelle pile poil comme mon fils et pourtant ce n'est pas lui.

jeudi 1 juillet 2010

Dans un monde à part


Hier soir sur M6.
Immersion de la journaliste Sidonie Bonnec (et de son cameraman Jérôme Korkikian) sur un chalutier en mer d'Islande.
21 jours dans les montagnes même pas russes, à sentir le poisson et vivre au rythme des remontées de chalut. L'histoire ne dit pas combien de kilos la journaliste a perdu à force d'être malade mais c'est peut-être ça que je devrais faire avant de partir sur les plages - ça a l'air efficace.
Sidonie est blonde, jolie, intelligente et sympathique. Elle n'a pas peur des poncifs du genre : elle porte des tricots rayés, un ciré jaune tout neuf Guy Cotten, a enregistré la bande sonore façon Yann Tiersen a mangé Anne Sylvestre, et fait les yeux ronds devant les expressions euh.. imagées des marins goguenards bien loin de son probable appartement de Saint Germain.
Mais elle a vraiment du cran pour descendre au réfectoire malgré son vaincre son mal de mer, et aller au bout de son idée de comprendre la vie de ces marins pas d'eau douce du tout...

A la remontée du premier chalut, encore groggy de ses premiers jours à fond de couchette, elle attend la remontée du filet et tente d'engager la conversation avec l'un des marins : "et alors, ça vous fait quoi quand le chalut remonte vide ?".
Et le marin - tatoué, buriné, l'air pas commode du bon gars plus habitué à faire son boulot qu'à papoter "Ben... Ca fait chier"
CQFD.


Crédit photo : le magazine Première ici
PS : Si vous avez l'occasion de regarder ce reportage, allez-y. Je l'ai regardé en partie (il était vraiment tard) avec les enfants - sidérés de découvrir le quotidien de ces hommes.

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