mardi 31 août 2010

En face



Il y a plein de choses dans la vie qui font peur.
La maladie, le handicap, le chômage, les catastrophes naturelles...
On les met à distance, on les contourne, on en rigole, on les fuit.

Et puis, il y a la vieillesse. Pas la sienne (celle là on s'en arrange un peu chaque jour, on vit avec, on bâtit des tranchées autour où on l'affronte le glaive à la main, mais on s'en occupe), mais plutôt celle des proches.
Celle là, elle nous met franchement mal à l'aise. On accélère quand on passe devant les maisons de retraite aux noms déprimants, on n'ose même pas penser au jour où il faudra demander des aides financières, trouver des auxiliaires de vie, perdre de son si précieux temps pour aider, accompagner, soutenir ceux qui nous ont portés pendant des années.
On pense à autre chose très vite quand les premières tantes, cousins, vieilles voisines viennent à disparaître.
On se dit qu'on a encore le temps d'y penser. Qu'on improvisera bien le moment venu, qu'on fera comme les autres.
Et on se replonge dans son quotidien.

J'ai lu ces derniers mois deux livres formidables.
Des romans courts et légers. Et graves aussi.
Qui ne parlent pas de la fin de vie comme d'un lent purgatoire de déchéance et de perte d'autonomie.
Mais au delà de cette réalité douloureuse, comme d'un réservoir de sagesse et de sérénité.

Le premier est de Vita Sackville-West et s'appelle "Toute passion abolie". L'histoire d'une Lady anglaise, qui décide de se retirer du monde une fois son époux décédé et qui vit ses dernières années dans la paix et le souvenir. Au grand dam de ses enfants qui pensent qu'elle a perdu la tête alors qu'elle a juste gagné enfin le droit de faire de qu'elle veut.

Et puis le roman de Sophie Fontanel "Grandir", qui vient juste de paraître et que j'ai lu ce week end pendant que Marguerite était tout contre moi.
Un roman sous formes de courtes chroniques de ses derniers mois avec sa maman fragile et âgée.
Ce n'est pas follement rigolo mais c'est tendre et délicat, intime et très pudique.
Et c'est d'autant plus touchant que l'image que donne d'habitude Sophie Fontanel, journaliste fantasque et décalée à Elle, est très loin de ce quotidien de fille aimante, dévouée, qui donne beaucoup et en retire une force formidable.


Et finalement, comme souvent, le loup garou fait moins peur quand on le regarde en face.


Pour lire les premières pages du livre, rendez-vous sur le blog de Sophie Fontanel ici.

PS : crédit égaré pour cette photo..
PS2 : d'autres critiques du livre de Sophie Fontanel sur la page Facebook de Grandir, ici.

Les snobismes parisiens # 6

Je m'en voudrais de vous laisser passer à côté de ce raz de marée annoncé dans les cercles fashion des magazines.

Les chaussures de sport montantes (on dit "sneakers") de Isabel Marant, The marque qui monte (la preuve elle a pris Kate Moss comme mannequin pour sa dernière campagne).

Des sneakers, donc, à talons intégrés à l'INTERIEUR.

Comme des chaussures orthopédiques destinées à corriger une taille jugée trop petite ou un défaut de naissance. De celles qu'on planque sous des jeans extra longs.

A part que là c'est juste pour faire style.
Et qu'il faut les montrer.

Le pire, c'est que je trouve ça joli. Et vous aussi, vous allez finir par aimer. Si si.


PS : crédit photo Garance Doré.

lundi 30 août 2010

Pas de rentrée sans cartable



C'est évident, cet automne, on va toutes s'habiller en camel (variante un peu plus chaleureuse du nude estival), et devenir super Dames, comme les actrices de Mad Men (seins pointus, bas couture, jupes crayons et stiletto aigus façon Sylvie&Johnny in love 1965).

Quand on en aura marre de danser le twist et de faire reluire notre table basse IKEA PS de style danois, on enfilera notre tenue de super-amazones-du futur-à-qui-on-la-fait-pas, avec du vernis kaki sur les ongles, des jeans de motards et des vestes à épaulettes façon Balmain.

Et le soir on partira à notre cours de Yoga en sweat pant American Apparel avec un vieux t-shirt de groupe de rock et des baskets montantes.

Mais tout ce temps là, on va adorer se trimballer partout avec notre cartable.
Alors que les ados ne jurent que par le sac à main pour aller au collège, les femmes se jettent sur le cartable.
Pas un tann's non plus.
Plutôt un mélange de sac de dame/ sacoche de docteur de campagne / serviette de gentleman de la City.

Le sac de l'illustration est fabriqué et vendu par la über-tendance marque Yvonne Yvonne, qui commercialise aussi des boucles d'oreille au doux nom de Véronique, et via une marque amie, des boucles d'oreille appelées Jeanne.

Maman, t'entends ça ? Les filles de la familles, sur trois générations, on est super cools, so automne 2010.

Ca, c'est une bonne nouvelle.


dimanche 29 août 2010

Bienvenue, Aurevoir

Souriez !



Et pour avoir l'intégralité des surprises, c'est sur la chaîne Youtube de voyages sncf.com. Mention spéciale à Sylvie la fan de Heavy Metal et Gabrielle la romantique.

(Depuis hier, cette publicité fait le tour des blogs et de Twitter. C'est ce qu'on appelle une publicité virale... Et moi je joue le jeu de la contaminatrice avec grand plaisir !)

vendredi 27 août 2010

Et si on repartait ?



Profiter de l'été indien en Bretagne.
Ce chalet en bois est situé à l'entrée de la presqu'île de Crozon, dans le Finistère.
Sublime...


N'allez pas voir les autres photos (ici).



jeudi 26 août 2010

Pick a Job


Vu aujourd'hui sur le site Design Sponge (qui donne envie de changer de maison, d'engager un architecte d'intérieur, de chourer tous ses ouvriers à Valérie Damidot, de gagner au loto pour chiner dans des brocantes du Maine pour vivre dans une maison de magazine) une idée démente.

Histoire de réconcilier la Françoise Dolto et la Super Nanny qui sont en moi (et l'affreuse mère indigne aussi).

Kula Shaker ta rentrée



Pour se remettre une bonne fois pour toute la tête à l'endroit, on abandonne sans regret tous les tubes de l'été et on prend la direction de l'Angleterre où ils ont gardé un peu de fleurs géantes, de symbales et de pédales wawa pour l'été indien.
Rien de mieux qu'un peu de Brit Pop pour le bus/tram/train/métro de 8 heures 37 non ?

mercredi 25 août 2010

Summer Giiiiiirls


Il y a la grande soeur qui porte la plus jeune (qui s'en fiche de faire bonne figure) avec toute la fierté du monde, et la cadette qui dépose les armes pendant 10 secondes et qui se laisse aller à un geste tendre envers son aînée adoréedétestée.
Juste avant de quitter la plage et alors que les copains sont déjà partis, qu'il faut tout ramasser sans oublier les tongs, le parasol anti UV ni les reliefs du goûter. Et que "encore une fois Henri n'a rien ramassé, c'est vraiment un gros chouchou, non mais papa, arrête de prendre des photos et reconnais que c'est injuste"

(Sur notre plage il n'y a pas de photographe professionnel en mini short et sourire Ultra-Brite qui mitraille les enfants et fait des tirages à 25 Euros "payables en liquide uniquement merci". De ceux qui ne regardent pas leurs sujets avec amour mais qui réussissent quand même des super clichés - les bougres.
Nous on a plein de photographes en maillot de bain et sourire éclatant de Milky Way et quartiers de pommes. Ca fait des photos qui feront moins jolies dans le cadre en argent sur le guéridon du petit salon. Mais qui racontent des histoires qui feront des petits bouts de soleil en novembre. Et en février aussi)

mardi 24 août 2010

Pschittt...

Comme les bulles dans la piscine
Comme l'eau pétillante dans un verre avec des glaçons
Comme le sang dans les veines à la veille de la rentrée.
Comme les neurones qui grillent après avoir fait les comptes des vacances, ouvert tout le courrier, renvoyé le papier de la Sécu incomplet, rangé les placards et fait 4 lessives, erré dans les rayons pour trouver les 12 feuilles Canson 160 grammes couleurs mi vives, et fait la to-do liste la plus longue de l'année parce qu'on y met tout, le concret et le reste. Tout ce qu'on aimerait commencer, terminer, achever, envisager.... avant Noël

vendredi 20 août 2010

Crépuscule

Oui peut être qu'on finit par se lasser. Peut être ...

samedi 14 août 2010

Copains

Hein qu'on a bien rigolé dans les vagues. C'était super. J'ai même
pas eu peur, t'as vu ?
Eh, viens on y retourne.
Tes fatigué ?
Pourquoi tu dis rien ?
Attends je vais te raconter. Tu te souviens tout à l'heure quand la
vague elle arrivait droit sur nous comment tu te l'ai prise sans la
tête ?

mercredi 11 août 2010

Snapshot

Imparfait.
M'en fiche.
Chuis bien sur le sable.
Il est 11 heure 28.

lundi 9 août 2010

Quel jour est-on déjà ?

On doit être lundi.
Il y a moins de monde sur la plage. Les cours de voile font relâche.
Les placards sont vides.
Le Elle est lu.
Il y a des gens tout blancs sur le sable.

On doit être là depuis à peu près une semaine.
Les élastiques se détendent, les nœuds des articulations aussi.
Les rêves se débrident.
On ne reçoit plus que des mails de Somewhere et de Danone.

On doit être à un tiers du parcours à peu près.
La pile des romans à lire est plus petite que la pile des romans lus.
La peau n'est pas brune mais plus tout à fait blanche.
On déplie le parasol-antiUV-produitdelanneeDecathlon en moins de 10
secondes.
Les draps de bain piquent et cartonnent.
Il va falloir penser aux cartes postales à envoyer.

vendredi 6 août 2010

Force 8

Privés de baignade mais pas de bol d'air ni de bain de soleil ni de
lecture dans le hamac.

dimanche 1 août 2010

Un chouille


C'est quand on est dans son bain avec de la mousse et la radio en fond sonore. Et que l'eau est un poil trop chaude ou un poil trop froide (dans le cas présent, probablement un peu trop froide. Sinon, le pied serait tout rouge).
Et hop, en deux minutes le problème est réglé.
Ou pas.
Tout dépend de l'agilité des doigts de pieds.


PS : crédit photo This isn't happiness (et pourtant ça y ressemble).

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