Keith you

The Rolling Stones 1972 (The Selvedge Yard)

Un petit peu de Rock&Roll avant le week end, ça vous dit?
Non, parce que là je suis un chouille à la bourre pour vous trousser un beau post ce soir.
Alors je vous laisse avec Keith et sa chemise, hum, à jabots.. Et sa coupe de cheveux de Rocheteau de l'Est.
1972.
Crazy times...

english vocabulary : a mess

Quinze & Milan et Eatpack via Fubiz

mess |mes|noun [usu. in sing. ]1 a dirty or untidy state of things or of a place : she made a mess of the kitchen | my hair was a mess.• a thing or collection of things causing such a state : she replaced the jug and mopped up the mess.• a person who is dirty or untidy : I look a mess.• a portion of semisolid or pulpy food, esp. one that looks unappetizing : a mess of mashed black beans and rice.• [with adj. ] used euphemistically to refer to the excrement of a domestic animal : dog mess.• figurative a situation or state of affairs that is confused or full of difficulties : the economy is still in a terrible mess.• figurative a person whose life or affairs are confused or troubled : he needs treatment of some kind—he's a real mess.

Vous avez remarqué comme les enfants n'ont pas la même notion du mot rangement que nous, affreux vieux qui ne pensons qu'à nous approcher de l'acmé d'une maturité réussie : la zénitude impeccable et dépouillée des intérieurs photographié dans AD ?

Marrant de voir comme ils sont heureux de transformer tout espace ouvert en champ de bataille napoléonien, de renverser les pots de crayons, d'oublier des chaussures au milieu du passage et de se poser au milieu  d'un lit défait avec des Playmobil, des chevaliers, une facture EDF dérobée sur la table du salon et un couvercle de pot de yaourt (mal) léché.

Et marrant de voir comment ça nous épuise de leur dire quinze fois par jour de ranger leur chambre, de sa laver les mains et de retirer les coudes de la table. Sans jamais renoncer pourtant...

PS : ce canapé existe vraiment. Il est très moche non ? 

Madame ou Mademoiselle ?

Tomboy Style

Les féministes font souvent sourire, tant parfois leurs combats semblent datés et hors du temps. On se dit qu'elles exagèrent, qu'elles en rajoutent, qu'à force de vouloir ne pas mettre les filles dans des cases, on va perdre beaucoup de notre culture, de nos humanité, et de notre humour aussi.

Aujourd'hui, elles s'attaquent à la suppression du "Mademoiselle" sur les formulaires administratifs, car disent-elles, il n'y a pas de raison de différencier la femme mariée de la femme non mariée, que le qualificatif "mademoiselle" charrie avec lui tout un tas d'image de frêle et chaste jouvencelle totalement misogyne et que ça commence à bien faire.

Depuis ce matin, cette nouvelle initiative amuse beaucoup Twitter et -parce qu'ils ne veulent pas être en reste, un peu tous les sites Internet dits sérieux. Ah, elles ont du mérite, les porte paroles du mouvement osez le féminisme, de s'exprimer dans ce vent railleur qui les entoure.
(Parce que Twitter, c'est le réveil des peuples, les révolutions arabes mais c'est aussi beaucoup ça : une cour de récré très dissipée avec des petits rigolos qui veulent faire rigoler, des intellos qui se la jouent et des badauds qui regardent un peu envieux tout ce monde se prendre le nez et se refiler les bonnes poilades).

Moi, j'ai une tendresse toute particulière pour ce terme de mademoiselle. Je le trouve léger, délicieusement suranné. J'aime quand les serveurs de brasserie oublient de voir que j'ai l'âge d'être une dame et me flattent avec ce nom désuet. J'aime qu'on appelle Catherine Deneuve et Coco Chanel "Mademoiselle" tout comme mes filles adolescentes. Mademoiselle, c'est le chic à la française, les robes qui tournent et les tailles fines, les étés à la campagne et Audrey Hepburn dans Funny Face. Et j'espère bien qu'à 90 ans, j'aurai encore l'âme d'une demoiselle.

Mais, à bien y réfléchir, je trouve aussi que le maintien de la case "mademoiselle" sur les formulaires administratifs est - quand on y pense, une aberration totale. La plupart du temps, la réponse à cette question ne veut rien dire, parce qu'on peut être une mademoiselle avec 4 enfants ou une madame seule.

Finalement, les féministes ont cela de bien qu'elles nous forcent à nous réveiller et à réfléchir, à faire bouger les choses et à sortir de notre torpeur. Que l'on soit d'accord ou pas.

Bonheur des contraires

Slate.fr

En Océanie, c'est l'hiver, à Milan c'est l'été.
En Nouvelle Zélande on se roule dans la boue en se mettant les doigts dans les yeux. C'est la Coupe du Monde de Rugby
A Milan, on court aussi, on se regarde et on se jauge aussi mais ya moins de boue. C'est la Fashion Week de l'été 2012.

Tommy Ton pour Style.com

Les journées particulières

LVMH est un groupe mondial tentaculaire dont le centre est le Luxe. On y trouve de la mode, du vin, des grands magasins et un parc d'attraction, du champagne et des malles et surement encore plein de choses qui riment avec Dior, Fendi et Moet Hennessy.
Les 15 et 16 octobre, LVMH organise une journée porte ouverte pour nous permettre à nous - pauvres hères qui vivons loin de ces ors et de ces dentelles, de jeter un oeil sur les maisons du groupe et les métiers qui les composent.
De quoi remettre des étoiles dans les yeux des ados à qui on promet d'habitude un avenir tout rouillé, tout sourd au milieu de leur open space.
Ces visites et découvertes sont gratuites, ouvertes à tous et on peut réserver des billets coupe file sur le site dédié à l'opération. Et, je vous vois venir, non, ce n'est pas qu'un délire parisianiste, ya meme des événements en province.

Et sinon, on peut déjà se régaler de la campagne de publicité, qui met à l'honneur des mots de métiers délicieux à faire tourner en bouche.

PS : non, je ne suis pas fachée avec les accents mais ce soir, le Mac est contre.
PS2 : pour agrandir les annonces, on peut cliquer dessus

Vladimir Failavaisselle

Paola Zovar chez Less is Rare

Aujourd'hui, j'ai appris que pour faire étinceler une bague avé la pierre dessus, il ne faut pas la plonger dans du coca, nan nan, bouhh c'est mal, trop la lose la fille.
Ni encore moins la confondre avec votre molaire et lui infliger un brossage circulaire lent et méthodique pendant 3 minutes avec dentifrice bio  12 plantes. Ouh là pas bon, ça, trop décapant.
Mais non, mesdames, messieurs, je vous le donne immédiatement ce truc incroyable et ça ne vous coutera pas 100, non pas 10, non pas 1 euro, mesdames messieurs, c'est un procédé millénaire que même Cléopâtre elle s'en servait pour faire briller sa tiare.

(roulement de tambour - bougez pas, je checke mes mails et je reviens)

Vous êtes prêts ?

Vous prenez un verre, vous y mettez du liquide vaisselle (Moumoune) et de l'eau ni froide, ni chaude et vous y trempez votre précieux bijou tout terne. Vous allez vous coucher, et hop le lendemain, rinçage, un petit coup tout doux de brosse à dent souple, un petit séchage et ouaouh, chaussez vos Persol, c'est dingue. On dirait le soleil qui se lève sur une aube nouvelle.
La vérité, c'est pas une bague que vous avez, c'est un morceau du coeur de votre aimé qui brille sur votre main !



(Et c'est un monsieur de chez Dior qui me l'a dit)
(et plus jamais vous n'achèterez du liquide vaisselle avec dédain. Rapport au fait que c'est de la pierre philosophale liquide)

Rupture de l'espace temps

Beuuh, même Microsoft parfois craque un peu.
Non, parce que là Bill, je voudrais juste te rappeler que ton pote Steve a fait en sorte que plus aucun ordinateur sur cette terre n'ait de disquette. Même que ce mot là est aussi étranger pour les moins de 30 ans que "bassinoire" ou "charrette à boeufs" ou "floppy disk".
Alors, c'est un peu petit d'en appeler à des pannes de 1993 quand tu es fatigué et que t'as mal à la tête et que tu ne sais plus très bien pourquoi ça plante, hein.
Parce qu'on sait comment ça se termine. Et c'est moche, Bill, c'est moche.

Do you remember the 21st night of September?

Do you remember the 21st night of September?
Love was changing the mind of pretenders
While chasing the clouds away

Our hearts were ringing
In the key that our souls were singing.
As we danced in the night,
Remember - how the stars stole the night away, yeah yeah yeah.

Hey hey hey,
Ba de ya - say do you remember
Ba de ya - dancing in September
Ba de ya - never was a cloudy day

Ba duda, ba duda, ba duda, badu
Ba duda, badu, ba duda, badu
Ba duda, badu, ba duda

My thoughts are with you
Holding hands with your heart to see you
Only blue talk and love,
Remember - how we knew love was here to stay

Now December found the love that we shared in September.
Only blue talk and love,
Remember - the true love we share today


Hey hey hey
Ba de ya - say do you remember
Ba de ya - dancing in September
Ba de ya - never was a cloudy day.......there was a
Ba de ya - say do you remember
Ba de ya - dancing in September
Ba de ya - golden dreams were shiny days

Now our bell was ringing, aha
Our souls were singing.
Do you remember every cloudy day - yau !

There was a
Ba de ya - say do you remember
Ba de ya - dancing in September
Ba de ya - never was a cloudy day.......there was a
Ba de ya - say do you remember
Ba de ya - dancing in September
Ba de ya - golden dreams were shiny days

Ba de ya de ya de ya
Ba de ya de ya de ya
Ba de ya de ya de ya - De ya..... X2

Voilà Voilà

Quand même, vous n'y mettez vraiment pas du vôtre.

Non mais vous vous êtes regardée de près, là, piétinant en ballerine sur les quais de métro, chargée comme une mule avec vos 4 kilos de panier bio, l'ordi, le pain et le dernier Murakami ?

Un peu de classe, quoi, prenez exemple sur l'über femme 2011.

Vic arpente la Fashion Week New Yorkaise avec son nouveau it bag vivant de 2 mois fort opportunément nommé comme son magazine préféré (ouf Harper est quand même un chouille plus praticable que Glamour ou Vogue). Vic n'a pas de poussette, elle a deux bras libres pour offrir un cocon protecteur à cette merveilleuse petite fille qui - elle, ne bondira jamais hors des courbes de l'IMC. Et parce que la vie est trop simple elle corse un peu l'affaire, elle met un peu de sel dans le gaspacho light avec des talons de 20 à plateaux culbuto, des lunettes de soleil fumées et une robe - so pratique quand on allaite.Une robe de sa collec' bien sûr, avec des petits chats dessus, comme ça, ça fait doudou en même temps. 

Pendant ce temps, à l'autre bout du pays, son hubby chéri, le beau David, raconte à qui veut qu'il ne serait pas contre un petit 5ème, tellement ils aiment ça, les enfants avec Vic.

1200 tours et puis s'en va

Naturally Nina

Le soir entre 19 heures et 21 heures, je disparais, happée dans un espace temps qui ressemble à une bulle élastique et insonorisée de l'extérieur, mais pas à l'intérieur. Pendant deux heures, mes atours de la journée encore sur le dos, je passe en mode essorage. Un feu d'artifice à côté duquel une heure en salle de marchés ressemblerait à une nuit de méditation à l'abbaye de Landevennec. Dîner, coucher, signature, mots dans cahier, re-signature, verbes irréguliers et cinéma samedi soir. Soupoudrés de fous rires partagés par les 3 grands jamais plus complices que quand ils voient leurs parents, légèrement hagards, qui essaient de garder la barre en réclamant un peu de tenue à table. 

Ensuite, je ne rêve que de pyjama, de crème de nuit et de yoga. Epuisée. Et je reprends une madeleine.

Instagrammez

Avec Instagram et mon iPhone, je me prends pour une blogueuse déco design de Brooklyn et je regarde autour de moi avec une loupe.
J'imagine des dialogues entre un transformer, une grue et Lancelot du Lac, je suis garagiste à New York, je tourne autour de ma petite derviche pour attraper un souvenir de ses cheveux si doux, je fais des photos d'identité de chien et j'immortalise la pile de mangas rangée en ordre.

Lave tes yeux et ton âme

J'ai découvert cette semaine que la perfection n'existe pas, qu'il y a toujours un truc qui cloche quand on creuse bien (et moi mon deuxième prénom c'est Caterpillar). Mais j'ai aussi découvert que finalement ce n'est pas si grave parce que ça n'empêche pas de tendre vers un idéal.

Un idéal qui pourrait ressembler à cette publicité pour Air France, quand la musique, le décor, la danse s'intermêlent avec tellement d'harmonie que ça fait comme un petit voile de douceur qui se pose sur l'âme et qui la lave..
Même si c'est une publicité, une publicité pour une compagnie aérienne, et que la musique nous rappelle quand même furieusement le spot de l'Or de Maison du Café. Parce qu'à l'arrivée, ça nous émeut quand même.

PS fiche technique : Agence BETC Euro RSCG. Adagio  du concerto n°23 de Mozart. Virginie Caussin et Benjamin Millepied. Chorégraphie Anjelin Preljocaj.
PS2 : Extrait d'un pas de deux du ballet "Le Parc", dont je vous laisse goûter l'intégralité ici avec Aurélie Dupont et Manuel Legris ou là avec Emilie Cozette et Nicolas Le Riche  Faites gaffe, vous pourriez en pleurer de gratitude.
PS3 : purée ils sont quand même TRES forts chez Air France. Parce qu'ils font souvent mouche; Et le making of de la campagne est ici.

Dans ma bulle, Yves, dans ma bulle

Esthétiques Françaises

Un player super moche et une photo tellement ringarde qu'elle en devient culte pour partager ma dernière mini playlist : celle qui réveille à 15 heures 12 quand on regrette amèrement les frites du déjeuner et/ou la sortie un peu tardive de la veille.
The Rapture est la sensation hype du moment, vous ne pouvez pas passer à côté même si ces deux titres ne sont parait-il pas les meilleurs de l'album mais moi c'est ceux que je préfère
Selah Sue est une petite blonde avec des yeux bleus et un ego inversement proportionnel à sa taille
mais avec Cee-Lo c'est délicieux,
Beth Rowley chante dans la BO de "Une éducation", le film qui a révélé Carey Mulligan et que toutes les mères d'adolescentes adorent (le film, pas Carey)
Pete Yorn et Scarlett est un vieux truc qui marche toujours.
Jamie Lidell swingue
Sia et tout à coup je me sens hyper inspirée

The Graal

Awesome people hanging out together (super site :>)

Chaque année c'est la même chose. Les magasins peuvent se multiplier, les enseignes pousser comme des champignons, les créateurs se faire des noeuds au cerveau pour nous proposer des produits toujours plus désirables, éphémères et un tout petit chouille différent de l'année passée. Les magazines peuvent toujours essayer de nous prendre la main dans la forêt des tendances inratables de la saison : le rock, le mad men, le gipsy, le bobor et le preppy. Hop une panoplie complète ici, des conseils couleur là, des street looks à gauche, des catwalks looks ici.

Ca ne rate jamais

On a toujours envie, là, tout de suite, du produit qui est presque comme chez Truc mais un peu plus étroit et en velours, pas en toile. Moins cher que celui de machin mais plus classe, tu vois, moins j'me la pète. Et que je puisse porter au bureau et le soir. Et en 38, mais un 38 bien coupé pas comme truc qui écrase les fesses et qui flotte à la taille. Ou machin qui pense que 38 en fait c'est 38 cm de tour de taille. Tu sais, il y en avait un génial chez Zara l'année passée ? Non, tu vois pas ? C'est bête j'ai vu une fille avec exactement ça l'autre jour dans le métro, j'aurais dû lui demander d'où ça venait. Enfin, au moins, je sais que ça existe"

Concrètement, ça donne :

"Je voudrais des salomés à talons. Il y a bien celles de Comptoir des Cotonniers dont j'aime le veau velours prune, l'arrondi devant et le liseré argenté mais moins le compensé. Idéalement je les voudrais avec un patin de 1 cm maxi, un talon pas trop fin de 6-7 cm. Entre la socque de Lucie Aubrac et la salomé trop chic de Repetto. En veau velours de couleur sourde genre bleu marine, aubergines ou  kaki. Pour porter avec des collants de couleurs pas trop pétants mais joyeux quand même. Et une jupe un peu trapèze et à mi cuisse. Et un chemisier 70's, mais pas mémé, hein, une lavallière décalée."

Finalement, on ne plaint jamais assez les vendeuses.

Le bonheur des compet'

Bart Aalbers

J'aime que Bart Aalbers soit Hollandais et qu'il fasse un dessin en anglais sur une situation que j'ai vécue telltement de fois même si c'était en France et pour des projets d'études de marché - pas de publicités.

Il y a comme ça des situations absurdes qui transcendent les langues, les coutumes et les métiers.

Chou chou pidou

Merci le panier fraicheur cette semaine.
Pommes, aubergines, pommes de terre, salades, poivrons. Et chou. Un gros chou pommé, frisé, luisant et rebondi.
Aussi incongru dans le paysage urbain que la pluie sur le pavé, le vent qui ruine le brushing et la tiédeur de l'air. Le chou c'est plouc, ça laisse une odeur de vieille ferme dans la maison et ça transforme tout humain en moteur à explosion. C'est synonyme de vieilles recettes de soupe avec des yeux dessus, de repas sans fin et de soirs sinistres d'hiver. Bououououh.
Le retour de manivelle du bio dans les dents des citadins proprets.
Gotcha, je t'ai bien eue, me nargue la bête sur la table.

PS1 : Mais moi je les aime les outsiders du Val d'Oise. Viens, mon gros, je vais te trouver un pot à ta mesure, convoquer quelques chefs étoilés made in Brittany et relever mon défi de la semaine : obtenir des oh et des ah des convives les plus exigeants du monde.
PS2 : mmarie, je ne résiste pas au plaisir de te tenter encore avec mes pois.
PS3 : Sylvie, même à Saligny, ils n'en font pas des gros comme ça.

Une histoire de crabe

Une campagne décoiffante pour sensibiliser les Français au lymphôme, un cancer encore mal connu du grand public. D'autre spots sur le site de l'association.

World Wide Web

Sur la terrasse, c'est Place de La Toile.
Un genre de rassemblement national des araignées du 92.
Toutes au taquet pour démontrer leur science du réseau et leur très grande habilité à faire du SEO top moumoute et attirer les plus belles audiences.
Elles sont partout. Des grosses, des petites, des discrètes et des flambeuses.
Et pile au milieu, la Google du Week End, c'est elle.
Elle a la plus grande toile, tissée entre la marquise et la table du jardin, hors de portée des prédateurs de moins de 1 mètre 50. Bien plantée au milieu, elle toise l'innocente victime qui aura le malheur de s'approcher d'un peu trop près de son oeuvre d'art. Et la chope en une seconde d'un mouvement de patte aussi rapide que celui de Steve Austin.
Quelques minutes après, elle recommence. 2 à 0 : elle est imbattable.
Entre les deux elle peaufine son architecture, ajoute, une petite ligne ici, un étage, là.
Imperturbable et majestueuse tueuse.


(ébahie et bluffée, je reste la regarder 10 minutes avec du linge mouillé plein les bras. Et, un battement de cil plus tard, par inadvertance, détruis son oeuvre en voulant attraper les épingles à linge. La Google se réfugie sur son fil et se met en boule. Oups)

Dr Cinoque

Sur Brain Picking cette semaine, on y parle, avec quelques photos à l'appui, d'un livre sur les hopitaux psychiatriques américains : "Asylum" de Christopher Payne, .

Et l'étrange esthétisme des clichés me scotche et me donne la pétoche.

Let the sunshine in

On se dit que les vacances ne sont pas si loin :

On se croit en Corse, là où les habitants, les vrais, ne terminent jamais les mots. Nous on fait pareil : on part à un "rendev'" sans oublier sa "prez'" et sans même prendre le temps de terminer son petit "Nes'"
On fait trois pas sur le bitume et on lève le nez pour sentir le crachin et ça fait comme les brumisateurs du resto à Nice.
On mouille ses sandales sur le quai comme ses tongs dans la mer
Le murmure de l'autoroute là bas au loin ressemble délicieusement au bruit du vent dans les pins.
Ya des amoureux qui s'embrassent, seuls au monde, alors qu'on est juste à côté.

Résolution de rentrée n°4 : Devenir cuisinier 2.0

Enième tentative pour contrer le trou noir de 19 heures 30 devant le frigo, les bras ballants, les paumes moites et le pain beurre à portée de main.

Entrée, plat et dessert en 30 minutes.
Avec une approche révolutionnaire.
Et des légumes.

Ca, Coco, c'est de l'accroche.
Et moi je ne résiste pas au sourire et au bagout de Super Jamie.
Même s'il écrit des trucs très contrariants du genre "commencez par dégager votre cuisine et acheter du bon matériel" ou bien encore "si vous ne suivez pas la recette scrupuleusement, je ne garantis pas le résultat".

Et que ses vestes de jogging sont vraiment moches.

Résolution de rentrée n°3 : trouver l'Ursus en moi

Ursus Wehrli est un artiste helvète qui range tout ce qui lui tombe sous la main.
Et quand je dis tout, c'est tout.

En ce moment, son livre qui s'appelle "L'art du rangement" fait le tour de webosphère tel une tornade (blanche) : ici et puis là aussi entre autres.

D'un côté, constatons que ça ne va pas arranger l'image d'une Suisse ivre de javel, de propre et de frais.

Mais de l'autre, imaginons le bonheur que cela doit être d'avoir un obsessionnel du rangement sous la main au moment d'attaquer le grand rangement de la rentrée. celui qui nous fera de nous des petites marmottes heureuses et rassérénées tout au long de l'hiver dans un terrier tout beau tout douillet.

Trop fraîche la rentrée

Si on m'avait dit à 15 ans,
 qu'un soir je marcherais le coeur gonflé d'allégresse dans les rues avec 4 kilos au bout des bras, chargée de légumes et de fruits avec de la terre dessus, achetés en bas de l'escalator à une agricultrice toute joyeuse...

j'aurais levé les yeux au ciel.






PS : le panier fraicheur est un service proposé par Transilien et la Chambre d'agriculture. Le détail ici.

Les snobismes parisiens # 8

C'est parti mon ChiChi ! On accueille avec des hourras le nouvel acronyme trop poilant des magazines féminins de la rentrée. La ChiChi est la nouvelle reine de l'avenue Montaigne, elle est CHIc et CHIante ou bien selon le terme anglais, elle est BoBor, BOUrgeois BOring. Oubliés le second degré, la rigolade et les essais hasardeux de 8 heures 42 quand on se demande si le chemisier rouge ne réveillerait pas opportunément ce pantalon lie de vin acheté à prix d'or .
Héritière 2012 de Betty Draper, la femme du publicitaire le plus classe de la télé, la ChiChi est tellement zéro défaut, tellement parfaite, tellement comme il faut, qu'à côté Kate Middleton est limite grunge. On se pâme donc devant l'über perfection so low key, so "bougez pas, je ne fais que passer, après vous, je n'en ferai rien, la discrétion est mère de toutes les vertus" de Diane Kruger, de Sofia Coppola, de Carey Mulligan et de Alexa Chung.

On est tellement convenable, tellement travailleuse méritante de l'ombre qu'on raccourcit ses pantalons pour montrer comme ses chevilles sont fines et dépourvues de toute estime de soi déplacée. C'est le nouveau retour du renouveau du pantalon feu de plancher, opportunément rebaptisé 7/8ème.


Et puisqu'il n'est plus dans l'air du temps de déménager dans un autre pays rapport au fait que ailleurs c'est autant le bazar que chez nous, même dans les pays scandinaves, si c'est pas malheureux.
Puisqu'il est hors de question de laisser Marine LP préempter le champ sémantique National, on va redécouvrir les mille et un trésors du patriotisme. En commençant par lire (ou s'afficher avec, c'est pareil) "l'éloge du patriotisme" du philosophe Michel Lacroix. On dépoussière les cocardes, on tricote une écharpe bleu blanc rouge, on supplie Aimé Jacquet de se présenter en 2012. Et zou, en avant la fierté nationale.

Modeste, travailleuse, patriote.
Tiens, et si on relisait "la bicyclette bleue" ?

L'Equipe du Monde

Comme on est hyper représentatifs de la famille française de base limite moyenne, ce sont nos trois favoris que Mennen a choisis pour illustrer sa campagne spécial Coupe du Monde avec un slogan pas piqués des vers.

lundi c'est dans trois jours

Deux attitudes s'opposent mesdames, messieurs, à l'aurore de ce jour glorieux où nos (très) chères tête blondes vont partir la sandale vaillante et le short fabulonisé vers l'arche glorieuse de leur établissement scolaire.
A ma gauche, la famille Tantpis qui a fait ses courses chez Du Pareil Au Même. Maman a trouvé hilarant de booster l'ambiance familiale plombée comme un dimanche soir de mi novembre par l'achat d'un t-shirt "trop marrant" qui annonce la couleur comme un étendard joyeux. Le ton est donné : l'école c'est nul, les cahiers au feu et la maitresse au milieu. Et débrouille toi, petit tristounet, pour ne pas montrer trop d'enthousiasme à aller retrouver tes copains dans la cour et Madame Merle, la maîtresse de CM1 si jolie et si souriante dont tous les garçons de 9 ans sont un peu amoureux.

A ma droite, la famille Tantmieux, qui regarde cette nouvelle année comme le premier jour du reste de la vie de ses enfants, un chapitre "plus qu'hier et moins que demain", un lever de soleil vers des journées radieuses parsemées d'apprentissages excitants et de petits cailloux brillants qui mèneront à l'autonomie, l'intelligence et la liberté.
La famille TantMieux a passé le dernier week end à Nancy, au Congrès de la méthode Coué. Que de rencontres joyeuses, de trucs et astuces follement utiles et de conseils épatants. Les enfants, remerciez le ciel d'être nés dans une démocratie de qualité où l'enseignement est gratuit et obligatoire et roulez-vous de bonheur dans les évaluations et les devoirs surveillés.

Et vous, vous êtes dans quel camp ?

Perruque et moustache

- Tu es adorable Mick. Non, vraiment, on dirait un petit garçon qui se déguise en père Noël. Tu me fais craquer, j'ai toujours rêvé d'avoir un petit frère ! Et tu as réussi à passer inaperçu. regarde, seulement 25 photographes devant la maison.
- C'est malin, Jerry, arrête de ricaner. J'ai chaud.



PS : du bien nommé blog Rolling Stones