dimanche 26 février 2012
Passer à la pompe
Cette semaine dans Elle, une jeune maman very branchée nous exhorte à aimer les dimanches comme on aime les samedis, à remplacer notre routine dominicale vaguement déprimante par des petites bulles joyeuses et pleines d'amour, autorisées aux enfants, aux potes et au shopping, pour ne plus jamais soupirer devant un (mauvais) film en ressassant le programme forcément hors de nos forces du lundi matin.
Programme plus excitant et réconfortant que celui tristement banal d'une journée tellement courte et en même temps sans fin où l'odeur de la cheminée se conjugue à celle du rôti, où le tas de linge à repasser crie à l'aide et où les devoirs attendent en rang d'oignon sur la table de la salle à manger pendant que leur maître d'oeuvre fait mine d'avoir mille fois mieux à faire.
Mais cette course à l'échalote de la semaine la plus bath de tous les temps, où on est 7 jours sur 7 tirée à 4 épingles me rappelle comme il est doux de temps en temps de ne rien faire du tout le dimanche.
De ne pas charger toute la famiglia dans le minibus, de ne pas penser aux couches, à la bouteille d'eau, au rechange et à la compote, de ne pas sauter de joie ni se lancer dans une entreprise intellectuelle compliquée.
De ne pas mettre une paire de baskets, ni d'escarpins, ni de maquillage d'ailleurs. Ni même de vêtements propres et nets. De ne pas manger à heure fixe, ni même manger du tout. Ou bien au contraire de terminer le paquet de Pepito ET la tarte aux pommes à 19 heures, ruinant tout horizon de soupe aux légumes pour bien commencer la semaine.
Rien faire qui ne se coche dans la case des utiles et constructifs si ce n'est de recharger ses batteries.
Parfois on fait le plein de super avec des potes, une expo et un thé matcha dans lequel on trempe ses galettes de sésame pendant que ses enfants (aux prénoms de) roi s'ébattent sur des sols garantis sans solvants.
Parfois c'est de s'entrainer à aller au dessus de ses forces physiques le long d'une ligne de bassin ou sur un sentier gris qui nettoie et détoxe.
Et parfois, on passe à la pompe en s'accordant une jachère de 24 heures ou un peu plus, loin de la centrifugeuse de la ville.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire