dimanche 29 avril 2012
En général
En général, une envie d'IKEA ça prend soudainement et sans aucune logique apparente.
En général, on croit être seul à avoir l'idée saugrenue d'aller faire un saut dans le grand cube bleu et jaune un samedi en fin d'après-midi
En général, on part avec une liste restreinte d'achats utiles, pratiques et avec un budget limité : par exemple un petit meuble au nom rigolo qui remplacera ce coin sombre de couloir en espace optimisé et design.
En général, on se retrouve sans y croire au milieu d'une marée de sacs jaunes, les bras chargés de serviettes en papier, bougies, de deux torchons, d'un épluche légumes et d'ampoules, emportés par un courant bonhomme et affairé, les yeux braqués sur les rayons et l'estomac qui crie famine de hot dog à 1 euro à partir du rayon canapés.
En général, on se retrouve assis sur un lit à écouter la rumeur autour alors qu'on devrait plutôt se demander si le meuble on le veut en 80 x 70 x120 ou bien en 90 x 70 x 130. En blanc ou en gris. Et s'il faut demander un papier au vendeur ou bien relever la référence pour aller à l'espace libre service repérer le carton marron qui se transformera en monument de design nordique dans notre couloir sombre. En gardant à l'esprit que si le produit est en libre service on ira plus vite mais qu'alors on n'aura aucune bonne raison de se bâfrer de hot dog au poulet à 1 euros en attendant assis sur un banc en bois très dur que le numéro 4863 soit annoncé et qu'un gars en jaune et bleu pousse devant nous une palette de cartons que l'on aura toutes les peines à faire entrer dans son coffre.
Nous on voulait juste un meuble au nom rigolo.
(soupir)
Alors on se retrouve assis sur un lit à écouter la rumeur et s'ébahir du nombre de femmes très enceintes au mètre carré et de gens qui ont l'air de savoir très bien que leur armoire PAX ils la veulent en profondeur 80, avec deux paniers chaussure, un tiroir coulissant, une penderie et des boutons bleus, pas blancs.
Avant de repartir avec le papier du vendeur qui s'appelle Valérie et pas Knut, et de se dire que cette fois ci "on n'achète rien de rien de rien au libre service, dans 5 minutes on est dehors, t'as vu ce monde ?! en roulant des yeux.
Avant d'échouer parce que ce n'est pas humainement possible de faire autrement.
Et qu'on avait oublié qu'on avait justement hyper besoin de ce mini plateau à 4 euros pour la tisane du soir. Et de serviettes blanches. Et d'un torchon à fleurs pour égayer la cuisine à défaut de la refaire. Et d'une nouvelle lampe pour l'entrée. Et que tant qu'à être là, tu crois pas qu'on devrait changer les verres de tous les jours ?
En général, une ou deux heures plus tard on se retrouve très à l'étroit dans sa voiture, l'estomac plein de hot dogs et de gaufrettes, des mini crayons et un mètre en papier dans la poche et quatre heures de montage devant soi avec une petite clé tordue et un plan sans paroles.
Et en général, quelques mois plus tard, on recommence.
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