Un petit hair sauvage

The Guardian

Je ne suis pas la seule à avoir besoin d'une coupe de cheveux, on dirait.

(merci Sophie pour le lien !)

english vocabulary : wrangler

hop

wrangler |ˈraŋglə|noun1 N. Amer.a person in charge of horses or other livestock on a ranch.• a person who trains and takes care of animals on a film set.2 a person engaging in a lengthy and complicated dispute.3 (at Cambridge University) a person placed in the first class of themathematical tripos.

On dirait que Steve a quelques doutes quand au choix de sa chemise en jeans.
Est-ce que Steve peut se compromettre dans une chemise de cow boy ? Ou bien doit-il clamer qu'il a choisi cette marque de chemise car il sait qu'un wrangler est aussi un cador en maths  de Cambridge ?



Bonus : Galerie photos Pinterest cadeau

Au rayon lingerie

Monette

Il y a encore des endroits où l'on va pour acheter de la lingerie.

Dans les grands magasins, ce sont encore des alcôves à part, au sous sol ou au coin d'un étage.

Des boudoirs plus ou moins étendus, avec des sous vêtements qui attendent comme une armée immobile : des soutien gorges, des micro-slips et des culottes montantes, des dentelles légères comme un souffle et des corsets hérissés de baleines.

Des produits qu'on a envie de toucher, dont on sent le travail fragile et précis rien qu'en les caressant des yeux.

On voit de suite les dessous qu'on va vouloir mettre dessus, les dessous qui donnent confiance, ceux qu'on rêve de montrer aux copines et ceux qu'on cachera à tout le monde. Et puis ceux qu'on aimerait porter rien qu'une fois pour voir ce que ça donne, sentir si on se sent différente avec, plus forte, plus fragile, plus voluptueuse.

Il y a les conseillères de ventes et les assistantes de cabine d'essayage

Des cabines d'essayages feutrées, aux couleurs poudrées, à la lumière plus douce, comme tamisée. Des téléphones pour ne pas avoir à sortir quand on s'est trompée de taille, et que non, non, non on ne peut pas sortir dans cette tenue.

Il y a des confidences sans concession que l'on saisit au vol entre une vendeuse et une cliente. Des questions indiscrètes et des réponses sans honte échangées sans vraiment y penser. Des femmes qui veulent gommer leur ventre mais pas leurs fesses, d'autres qui veulent une plus belle silhouette ou un parure pour un rendez-vous amoureux.
Il se tisse alors entre les deux femmes un lien immédiat, éphémère et  intense : acheter de la lingerie, ce n'est pas acheter des chaussettes, il y a derrière des tabous, de la séduction, de l'estime de soi et de la compétition. Le refus de vieillir et l'envie de séduire. Exalter sa féminité ou la gommer.

Et parfois, au milieu, on voit un homme. Un jeune père avec un bébé qui reste à l'entrée du salon d'essayage et échange des banalités sur son fils qui s'agite dans sa poussette pendant que sa mère disparait derrière le rideau d'une cabine. Un homme qui regarde à distance les modèles sur les murs et s'éclipse. Un autre qui discute avec une vendeuse au dessus d'un bac de promotions et qui fait mine de ne pas voir le ballet des clientes autour.

Bon week end !

Je vous souhaite un week end de toute beauté. Et pour aller avec le café, 2-3 liens pas moches :


Un blog Tumblr, au lait,  qui donne envie de robes à fleurs, de sabots suédois, de piscines, de jus de fruits frais et de chaleur (photo ci dessus)

Des nouvelles du scandale Carambar : est-ce que c'est vrai, est-ce que c'est un canular géant, est-ce que c'est une vraie idée qui se transforme en canular géant devant la bronca des internautes ? Ben, on sait pas. En attendant le chiffre d'affaire de Carambar monte en flèche, et ça, ça vaut de l'or en (caram)barre.

Et si un jour les blagues disparaissent, ce serait bien qu'elles soient remplacées par ça

Me souvenir de faire un jour un reportage photo sur la maison comme celui-ci

Garder ou pas ces mocassins reçus pour mon anniversaire ? mmmmm, j'hésite

Dommage que je n'habite pas en Belgique, je me serais bien achetée le numéro spécial Geluck  et les adieux du Chat

Adèle et moi et l'atelier des miracles, deux livres délicieux

Sophie Fontanel et son loden de face et de dos (la troisième photo). La classe.

miam

Carambar ne fait plus la blague

ici

C'est l'histoire de Carambar qui décide de casser le moral de.... tout le monde.

Une décision qui réussit l'exploit à réconcilier les journalistes du Monde et de ceux de Melty, les jeunes briscards sans carte de presse et ceux qui n'ont plus de place sur leur badge pour ajouter leur renouvellement annuel

Les petits garçons qui portent leur pull à capuche en cape et leur père qui ont la cravate qui vole au vent  . Les mères en stiletto et les petites filles en bensimon. Les gars des villes et les gars des champs. Les minots des quartiers et les bourges des quartiers bourgeois.

Pensez-donc : enlever ses blagues mythiques pour les remplacer par des jeux éducatifs ? Non, mais ça va pas la tête ?

Contacté par leparisien.fr, le service de presse de Carambar, qui évoque «beaucoup de demandes et seulement une seule ligne de téléphone», confirme la terrible nouvelle : «oui, nous arrêtons les blagues. On veut se rapprocher des enfants, avoir une réelle utilité, un rôle éducatif, explique Magali Mirault, chef de groupe chez Kraft Foods, qui possède Carambar. Désormais, on va pouvoir déguster nos bonbons tout en se cultivant»

Non, mais, manquerait plus qu'on nous dise qu'il y a du cheval dans les lasagnes Findus maintenant.


(Plus de précisions ici : http://bit.ly/WOMU9f)

Allez viens, on sera bien

Ann Street Studio's tumblr

Imagine
Le froid qui engourdit les doigts et les rend moches et rouges,
Le froid qui pique les pieds comme un millier d'aiguilles
La doudoune,
Les gants


Et la piscine d'eau chaude qui enveloppe et détend immédiatement
Le bout du nez tout frais et les mains qui testent le chaud froid
La fumée qui enveloppe et comme un cocon

Un petit caprice pour un lâcher prise ils ont dit

On happenstance

Il y a quelque jours est paru un sondage du très sérieux institut IPSOS, réalisé pour le non moins très sérieux Caprice des Dieux (ca, va, hein, ne commencez pas à sourire) avec pour thème le désormais célèbre "Lâcher prise". 

Le "lâcher prise", ce sésame pour une vie équilibrée, pour éviter le "burn out" et le "break down" et "keep up with the good work". Celui qu'on apprend à mettre en oeuvre car oui, mesdames, messieurs, le lâcher prise, cela s'apprend. Non, ce n'est pas facile d'ôter nos capes de super héros et de mettre les pieds sur la table basse avec un gros plaid et des Pepito, ça demande une sacré maîtrise de soi.

Et Caprice des Dieux a le lâcher prise dans son "ADN de marque". Voui, le non moins célèbre "on se fait un petit caprice" de la pub télé chamallow de 1982, si ça c'est pas du lâcher prise en barre, je ne m'y connais pas. Car non, ce n'était pas si facile de céder à l'invitation de cette jolie blonde aux dents étincelantes posée au bord d'un ponton désert avec le soleil couchant en fond.

Et quoi de mieux pour unir ces deux valeurs fondatrices de la marque qu'un sondage, me direz-vous ?


 J'imagine la chargée d'études IPSOS travailler avec son homologue Caprice des Dieux pour élaborer le questionnaire.

Rédiger des questions comme :
"Pour vous personnellement, disposer de moments pour pouvoir lâcher prise ou faire un petit caprice dans sa vie, C'est indispensable, c'est nécessaire mais pas indispensable, c'est secondaire, c'est inutile... ?" 
ou bien 
"Et le plus souvent, lorsque vous vous accordez un petit caprice ou un instant de lâcher prise dans votre vie de tous les jours, vous vous sentez plutôt serein ou plutôt coupable ?"
ou bien encore la très délurée et spontanée :
"Et plus précisément, vous arrive-t-il dans chacun des aspects suivants de votre vie d’éprouver l’envie de lâcher prise de faire quelque chose d’imprévu et d’un peu fou mais dont vous avez une énorme envie pour vous faire du bien ?"


Mais ma question préférée est celle-ci :
"Pour chacune des choses suivantes, veuillez indiquer si pour vous elle correspond à des actions qu’il vous arrive de faire lorsque vous souhaitez lâcher prise ?" (s'ensuit une liste de réponses pré-codées dont le communiqué de presse ne dit pas si elle a été élaborée par les deux chargés d'études en mordillant leurs crayons bic pour trouver des idées ou suite à une exploration qualitative en amont menée auprès de Français jugés représentatifs)

Et bien, la réponse est édifiante.
Car oui mesdames et messieurs, même le lâcher prise est marqué par l'incontournable différence entre Vénus et Mars, le foot et le Bachelor, le saucisson et le quinoa :

ELLES aiment manger une gourmandise sucrée, faire un achat impulsif, manger du fromage ou encore annuler à la dernière minute des choses de son emploi du temps.

ILS sont plus tentés par faire la fête avec des amis, séduire ou se laisser séduire. Ils ont aussi tendance à couper leur portable pour être au calme

Elles et Ils vont pas beaucoup se croiser alors. A moins de faire des soirées Meetic chez Ladurée.  Ou des plans drague au rayon fromage à la coupe d'Auchan. Ya peut-être un truc à creuser là

(tout) Petit rat

Adèle Photographe

(tout) Petit Rat a ouvert de grands yeux devant son cadeau d'anniversaire.

(tout) Petit Rat a trois ans mardi mais on a profité d'un déjeuner de famille pour souffler ses bougies dès samedi. (tout) Petit Rat a écouté la chanson rituelle sans sourire, consciente des regards posés  sur elle et des trois bougies dont la flamme danse au dessus de l'assiette.

(tout) Petit Rat a à peine attendu les applaudissements avant de souffler ses bougies.

Des paquets sont apparus devant ses mains.
Des gros et des petits.
Ouverts avec délectation par (tout) Petit Rat
Qui se dit sans doute pour la première fois que c'est un moment à part qu'elle vit là.
Un vrai bon moment
Livres, DVD, des ôh et des âh ! Et le dernier, tout mou, tout rond, tout blanc.

Un tutu
Et des chaussons en satin.
taille mini-mousse

(tout) Petit Rat ouvre de grands yeux devant ce cadeau d'anniversaire inattendu, qu'elle ne sait pas nommer.

On l'aide à l'enfiler. Out le jean, le gilet, les chaussons et les chaussettes. In le tutu qui moule les courbes de (tout) Petit Rat comme une deuxième peau et laisse apparaître le body - vert dans le dos.

On réclame une danse, une démonstration.
(tout) Petit Rat est une danseuse émérite, elle aime se mirer dans le reflet des fenêtres, répéter des mouvements observés à la télé, attrapés dieu seul sait où et copiés inlassablement.

Mais là c'est une toute autre histoire.
(tout) Petit Rat est intimidée par sa nouvelle tenue.

Les déhanchés R&B seraient grotesques, la chorégraphie du Gangnam Style déplacée. Que faire ?
(tout) Petit Rat ne sourit pas, n'hésite pas mais se lance, concentrée.

Elle esquisse un dégagé, tente un pas chassé et termine par un pas presque de bourrée.
Maladroitement, mais dignement.








Mais au fait pourquoi appelle-t-on les jolies danseuses au tutu blanc des (tout) Petits Rats et pas des (tout) Petits Bouts de Choux ?

Ron pichon

L'image animée la plus hypnotique du jour pour une petite pause de blog.
Chuuuuuut.

Les liens du WE, bon week end !

Ce que ferai un jour, c'est sûr.

Le clip Untertainment de Phoenix. On aime ou pas mais ça donne envie de voir la suite

Nabilla nous dit tout sur son tatouage (photo ci dessus) "everybody dies, but not everybody lives"

Une chambre dans laquelle je me poserai bien, là, tout de suite sans attendre

Un défi à la morosité

Le tumblr de l'AFP pour voir le monde bouger en images

La beauté de la fashion week par Géraldine

et une envie de baskets

et le podium des coiffures du printemps selon Marie Claire (mouais)

deux footballeuses de talent

Des yeux qui filment

Que celui qui n'a jamais rêvé d'avoir un appareil photo, une caméra même à la place des yeux me jette la première pierre et ose me dire que ce projet Google Glass n'a pas un petit parfum de science fiction qui fait rêver.

Et qu'on ne me réplique pas que yen a marre de la techno qu'on passe déjà plus de temps à scénariser sa vie qu'à la vivre.
Parce que c'est vrai, c'est agaçant, ces touristes le téléphone à la main qui vivent leurs vacances à travers leurs posts Instagram au lieu d'inscrire dans leurs rétines la beauté des moments pour faire des réserves les soirs de disette et de froid.

Et qu'on ne rappelle pas que potentiellement, avec des lunettes comme ça, c'est toute la notion de vie privée qui disparait. Que la solitude même devient un concept abstrait et vieillot.

Je sais tout ça

Mais avouez qu'attraper au vol la chorégraphie impromptue d'un petit bout d'homme qui fait ses premiers pas, garder dans un coin de PC des images de son premier saut en parachute ou de la tête de son aimé(e) découvrant le cadeau réservé pour son anniversaire, faire vivre en direct à celui qui est loin, l'émotion d'un instant unique sans grande mise en scène ni lumière élaborée ni matériel encombrant.. C'est assez magique, non ?

C'est ta fête

Zsa Zsa

Le 8 mars, c'est ta fête, ma fête, notre fête à tous en fait.
Car on est a tous un peu de femme en nous, même les plus poilus, les plus barbus et les plus couillus.

Parce qu'aujourd'hui c'est bientôt le printemps


Parce que je suis une femme avec vous.

Bonne fête !

Belle en pastel

Monoprix

Au mois de mars notre teint oscille entre le navet boule d'or et le chicon abandonné au fond du bac à légume. On a les muscles endormis, planqués derrière une petite couverture 24 fils tissée de nutella, blanquette et chocolats chauds. Un seul de rayon nous éblouit de promesses exquises et nous transforme en funambules, le nez en l'air et les yeux à demi fermés, le visage offert, assoiffé de chaleur.

On commence tout juste à envisager de lâcher notre cache nez en laine pour une version plus légère et colorée en coton et nos gros boots pour des ballerines décolletées.

On jette un oeil sur les collections été sans y croire vraiment, tellement les matins sont frais et le retour du givre mordant.

On s'habitue doucement à l'idée d'enlever son uniforme fend la bise

Et cette année, ça tombe bien, les stylistes se sont unanimement ligués pour nous proposer de nous laisser glisser dans un océan de primevères, de jonquilles et de gazon frais. Du pastel comme s'il en pleuvait, partout, dans toutes les vitrines.

Un genre de traitement de choc, façon arrachage de sparadrap.
De la nuit de la reine des glaces à Maya l'abeille en 2 secondes.

Ouch.

Cheveux courts, idées fixes

Ca commence par un banal reportage photo sur le défilé Chanel. Des longues lianes vêtues de cuirasses noires et grises avec un peu de galon en tweed de temps en temps pour "rappeler l'héritage" et pam, Stella Tenant et ses cheveux noirs, courts, racés, classe.

Et pim, une autre photo d'une seconde mannequin. La mèche impeccable, le casque rutilant d'une amazone urbaine qui n'a pas besoin de longs cheveux bouclés et blonds pour prouver au monde qu'elle est une feeeeemmmme.

Tout moi, quoi

Et les cheveux courts, c'est tellement pratique, pas de brushing, d'après shampoing, superbe en toute circonstance, n'est-ce pas ?


Vient alors le moment où je m'imagine me précipiter dans mon salon de coiffure avec ma photo à la main.

L'odeur douce et chaude du shampooing mêlé à la teinture et au séchoir. La lumière blanche et tellement propre qu'on se croirait dans Brazil, le sourire de la coiffeuse et la blouse kimono blanche.

Voilà ce que je veux.

Attention, ça exactement, hein, pas d'effet, pas d'effilé, pas de Posh effect, ma tête est un terrain de jeux pour ciseaux en pleine montée de sève et j'aime le gel.

here

Oui, oui tout comme la photo.
Bien lisse
Ca veut pas dire au bol non plus, vous êtes d'accord ?

On n'a pas dit Matali Crasset. Ah vous ne savez pas qui c'est ?

io donna

Et vous aussi, avez-vous des trouilles récurrentes quand vous franchissez le seuil d'un salon de coiffure ?

When in doubt, Steve Mc Queen

Steve Mc Queen in 1964 by Coco Zanvit

La fille d'à côté

The Sartorialist

La fille d'à côté, c'est celle qui a failli être sur la photo de Scott Schuman, le plus célèbre / vénéré / envié / jalousé des photographes de street style (ces silhouettes qui sortent du lot, ces anonymes ou pas, pris sur le vif dans la rue, sans lumière artificielle ni make up de pro).
Photographe star donc, qui publie chaque jour ses meilleurs clichés sur son blog "The Sartorialist"

Elle mourait d'envie de dire à ses copines la pression des photographes, l'angoisse du dressing pour ne pas les décevoir,
ou bien plutôt d'afficher la tranquille décontraction de celle qui sait qu'elle a tout bon, la preuve, toute sa vie est sur le blog de Scott (mais elle n'y accorde pas tant d'importance, parce que ce que compte, c'est l'équilibre intérieur, l'harmonie, tu vois ?)

The Sartorialist

A part que cette fois ci c'est loupé

Elle est de dos.

Ce n'est pas elle qu'on prend, mais sa copine, son mec, l'Autre.

Ahhh on est tout petit parfois.

The Sartorialist