levatio |
Quand on tire sur la pelote...
Il y a deux semaines, j'ai attrapé un coup de chaud ici même sur un article sur le thème du travail et de la carrière appelé en toute sobriété "être une femme"
Depuis, des commentaires en cascade, des discussions animées et des rencontres passionnantes me sont tombées dessus et sont encore en train d'éclore.
Aujourd'hui je découvre sur le blog en aparté de Gaëlle Picut, découverte à l'occasion de mon dernier billet, un article faisant référence à un article de Marie Claire au titre très "vas-y Coco, envoie la sauce" : "faire carrière malgré ses enfants"
J'aime bien la vision de Gaëlle. Et j'ai voulu commenter. Une fois de plus je n'ai pas pu (j'ai une inaptitude naturelle au commentaire de blog). Alors je colle ma réponse ci-dessous (et je vous en fait profiter parce que je l'aime bien ma réponse)
Bonjour Gaëlle,
j'ai cru un bref instant que c'était votre article et pas celui de Marie Claire qui s'appelait "faire carrière malgré les enfants".
Quelle cata ce titre ! Je ne l'ai pas lu et entre nous, peu importe.
Quelle cata ce titre ! Je ne l'ai pas lu et entre nous, peu importe.
Je travaille avec des jeunes femmes qui me parlent souvent du fait d'avoir des enfants comme une contrainte : sur le sommeil, sur la liberté, sur le porte monnaie, sur la carrière, sur le sex appeal, sur la ligne....
Et je me demande par quel cheminement tordu on en est arrivé là.
D'un côté on nous montre à longueur de pages des femmes belles et successfull avec des bébés dans les bras, et de l'autre on nous serine que la situation est difficile, qu'on va perdre 2 ans de carrière en ayant un enfant, qu'on va perdre notre liberté vis à vis de notre conjoint qui lui ne portera pas seul le poids de la maternité, lui, ce sale égoïste qui ne pense qu'à son boulot (et au foot).
La vérité elle est là toute crûe : oui, avoir des enfants change la donne (il y aurait beaucoup à dire là dessus aussi)
(Et même pour les hommes qui bien souvent, se retrouvent désormais avec le poids du bien être de leur famille sur le dos. C'est un poids moral, plus qu'axé sur un changement de vie, c'est vrai mais il est là et il leur met une pression COLOSSALE sur les épaules et chaque jour ils vont avoir à coeur désormais de travailler pour assurer le bonheur matériel et moral de leurs enfants. Je ne veux pas me lancer dans un vibrant hommage au courage des hommes mais pour en avoir vu de mes yeux, plus d'un, angoissé et malheureux à cause de sa belle carrière, je sais que de leur jeter l'opprobre sur tout est trop facile)
Alors oui, ok, un jour on a des enfants et on n'est plus pareil.
Et alors ?
Et alors, on apprend et dans ce contexte travailler n'est plus envisagé sous le même prisme. Certains choisissent de s'effacer du monde du travail. Volontairement ou pas. D'autres essaient de tout concilier. Mais dans tous les cas, on fait des choix et OUI certaines activité de la vie d'avant on ne les refait plus.
Et Alors ? (bordel) on A des enfants. Remarquez on pourrait avoir une passion dévorante pour la moto ou bien l'engagement associatif chevillé au corps que ce serait pareil. Oui, on a un bloc de temps qui est là et qui réclame notre attention, alors oui, il faut lui faire de la place.
Je suis une ultra fervente partisane de la vie par séquence de temps où chacun des aspects de sa vie (couple, boulot, passions, enfants) peut s'articuler différemment au cours d'une carrière
Parce que le problème n'est pas qu'une femme soit moins productive à un moment où un autre - parce qu'elle a des enfants petits par exemple mais pas seulement - mais qu'elle ne puisse pas ensuite mettre un coup d'accélérateur à 40 ou 50 ans.
On n'a pas la même capacité de travail à tous les âges, à tous les moments de la vie. C'est un fait. Et, à la limite, la question des enfants n'a rien à voir là dedans.
On n'a pas la même capacité de travail à tous les âges, à tous les moments de la vie. C'est un fait. Et, à la limite, la question des enfants n'a rien à voir là dedans.
On manque de souplesse, on manque de souplesse et d'ouverture d'esprit c'est ça le problème.
Non ?
A bientôt,
Véronique
A bientôt,
Véronique
oh oui (bordel) !
RépondreSupprimerOdile