de l'article de Buzz Feed "40 raisons pour lesquelles Phoenix est le groupe le plus adorable qu'on n'a jamais connu"
L'autre jour, je marchais dans la rue, chaussée de mes Repetto, avec dans la main droit un petit sac Bonton contenant une boite en fer remplie d'une salade quinoa - champignons - tomate - poulet - fonds d'artichauts et petits carrés de fenouil, et je me suis arrêtée comme un chien d'arrêt ayant flairé une proie. Là, devant moi, sur la porte du marchand de journaux, une photo de mon groupe préféré : Phoenix, en couverture des Inrocks pour la promo de leur album après avoir fait une apparition brève mais remarquée au festival de musique Coachella.
Je me suis alors mordue la lèvre - pas trop fort pour ne pas risquer d'abimer mon crayon à lèvre Nars rouge Luxembourg acheté au Bon Marché et j'ai secoué la tête en faisant voler une mèche brune légèrement veinée de blanc sur mon front nude.
Je suis entrée chez le marchand de journaux, j'ai acheté mon hebdo et mes suis dirigée d'un pas léger vers mon train.
Une fois assise, ma boite déjeuner sur les genoux, j'ai checké mes mails sur mon iPhone, fait un tour sur Instagram et vérifié mes statuts Facebook. Puis je me suis plongée dans la lecture des Inrocks.
Après avoir dégusté comme il se doit l'article dithyrambique consacré à mon groupe préféré, je me suis tout à coup fait cette réflexion que ce magazine n'aimait décidément jamais grand monde (sauf les groupes en couverture), à moins que ce soit seulement que je restais imperméable à leur manière d'écrire, ou aux sujets traités dont la moitié ne me semblaient ne serait-ce que familiers.
Aïe
Le grain de sable.
Alors que depuis le matin, je me conformais strictement aux codes de la tribu (je vous ai dit que je portais un tricot marin boutonné sur le côté ?) qui lit My Little Paris, Jwell et Ma récréation tous les jours et qui SAIT que les Abesses is THE place to be juste derrière les Batignolles, je m'en trouvais éjectée comme un pou de la tête d'un enfant qui fait son quatrième tour de Toupie au jardin du Luxembourg.
Finalement le clonage humain a des limites, me dis-je en branchant mes écouteurs pour écouter un truc pas du tout à la mode et en me félicitant pour ma rebelle attitude :
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