Allez, danse

Dettachée de presse

Pile au moment où on se dit que s'y mettre revient à enfiler une combinaison de scaphandrier et à plonger tout au fond tout en bas de tous ces trucs qu'on avait soigneusement enfouis sous le rosé, le monoï et la lecture intensive de la forme des nuages dans le ciel, voir cette vidéo qui n'est que passion sueur, contrôle et excellence remet bien les idées dans l'axe.

Yes, il faut oublier les 4 heures intensives de glande par jour où la seule pollution sonore est celle des jet skis au fond de la baie.

Yes, il faut bien l'ouvrir cette lettre des impôts

Ues, il va bien falloir le vider ce coffre de voiture, et ranger les pelles et les seaux dans la cabane.

Yes, ce client a vraiment besoin qu'on lui réponde

Yes, personne ne saura que vous êtes une perle si vous ne le dites pas en premier

Mais qu'est-ce qu'on sera contents quand on aura fait tout ça et qu'on se tankera, fourbus, les pieds nus dans l'herbe, le soir, pour la gouter cette première gorgée de bière.

Ahhh, la douce satisfaction du devoir accompli. On avait failli l'oublier celle là.

Trailer Dancing is Living from Paul Antoine Simonpoli on Vimeo.

Un mois plus tard

Quand j'étais petite il y avait dans ma maison, au fond du couloir de l'étage, un poster papier peint qui représentait une cascade. On trouverait ça super kitsch aujourd'hui, à l'époque c'était courant et même franchement bath et synonyme de déco à la page.

Les couleurs saturées, le vert très vert et la transparence de l'eau teintée par la chlorophylle des feuilles autour, tout cela sentait le filtre photo à plein nez.

Je passais devant tous les jours et cette grande cascade incarnait un genre de pays imaginaire dans lequel j'aimais bien projeter des histoires qui me trainaient dans la tête.

Cet été je l'ai vu en vrai ce paysage.
Mon pays de cocagne de petite fille existe en vrai.

(et si les vacances d'été doivent servir à quelque chose, alors cette photo prise par mon amie chère me suffit comme preuve)