Steve |
Il y a toujours une heure dans le week-end où on se retrouve debout dans la cuisine, libre et sans projet immédiat. C'est incongru cette heure là, on ne s'y attendait pas, dans un emploi du temps qu'on dirait minuté comme un plan de vol d'Airbus, on ne l'avait pas anticipée, pas planifiée.
Et pam, elle arrive comme ça.
Que faire de cette plage de liberté qui s'offre à nous ?
Suffisamment longue pour ne pas se perdre sans y penser mais un peu trop courte pour initier de grands travaux. Disons, juste une petite heure de répit comme ça avant le départ pour les courses, un match de rugby ou un apéro chez des copains.
Miraculeusement, tout le monde est à peu près occupé dans son coin, et là, on est seul dans la cuisine, les bras ballants.
Alors on fait quoi ?
Un bon gros truc rien que pour soi, avancer la lecture de son roman, du Spécial Mode de Elle ou de Voiles et Voiliers, se laisser glisser dans une douce torpeur avec les pieds au soleil, sortir sur la terrasse et regarder les nuages, écrire, flâner sur Pinterest ou prendre un bain ?
Ou bien en profiter pour s'avancer sur les corvées qui vont surgir immanquablement dans les heures qui suivent, avancer le repassage (en regardant en replay un film bonbon), trier les chaussettes orphelines (toujours devant un film bonbon), préparer les menus des enfants pour la semaine, sortir un enfant de sa chambre pour lui faire réciter sa poésie, trier les papiers et écrire à la mutuelle pour réclamer un remboursement….
Vite, se décider avant que l'emploi du temps nous rattrape et que l'heure de tous les possibles fonde comme un mirage dans les sacs Carrefour.
Ce soir avec Marguerite, on n'a pas voulu choisir alors on a commencé par danser sur le nouveau titre de Brigitte :
Et après on s'est fait les ongles de pieds. Rouge pour moi, rouge à droite, corail à gauche et un top coat paillette pour Marguerite (oui, c'est d'un gout douteux, mais à 4 ans tout passe, c'est fou).