Aujourd'hui au Royaume Uni et en Irlande c'est la fête des mères et en France c'est la fête des grands mères avec son lot de café du même nom, les jonquilles qui vont avec et le p'tit coup de fil qui fait plaisir.
C'est peut-être pour ça - parce que je n'ai pas de coup de fil à passer, ou peut-être juste parce que le pull de Marguerite était décousu et que je ne pouvais décemment pas la laisser partir avec une trace aussi évidente du manque de rigueur de sa mère, que je me suis décidée à descendre du haut du placard ma boite à ouvrage.
Une boite à ouvrage qui parle très fort pourtant, raison pour laquelle je n'étais pas pressée de la faire sortir de sa retraite derrière les écharpes et les bonnets de l'étagère.
Vous m'opposerez qu'une boite à ouvrage ne parle pas et c'est vrai que, rationnellement vous n'aurez pas tort. Et pourtant quand je soulève le couvercle et que je mets au jour son contenu très foutraque, ce tout emmêlé me parle.
La paire de ciseaux et son étiquette "couture", le morceau de feutrine verte et ses aiguilles rangées dessus avec ses chas du microscopique au balaize, les pelotes de fil et le coton à reprises, la ribambelle de boutons et les deux dés tout bosselés, le bazar des épingles échappées de leur boite et les étiquettes à broder, les bouts de velcro et de tissu thermocollant.
(la suite après le saut)