Souvenez-vous : 5 jours après son accouchement, Rachida Dati est repartie au turbin - et a soulevé les commentaires (au choix : outrés / admiratifs / sidérés / inquiets) des féministes, des misogynes, des mères de familles, des femmes actives, de médecins éminents et d'anonymes français. De tout le monde, à peu près en fait.
J'avais trouvé ça un peu triste alors. Se couper de la douceur des tendres tête à têtes avec son nouveau né pour redescendre dans la fosse aux lions, si vite, si intensément... Elle allait louper un truc c'est sûr.
Hier, moi aussi j'étais à J+5.
Et je me demande si finalement gouverner la France c'est pas de la pure rigolade à côté du quotidien avec un bébé nouveau né.
Un nouveau né n'a pas d'horaire, pas de rythme, aucune éducation. Il fait du bruit en mangeant, rote et pète en société, pleure même quand il y a des invités, dédaigne le lit préparé avec amour, ne dit jamais merci et mange entre les repas. Et hurle à la mort si on ne répond pas à ses désirs.
Un bébé n'a aucun respect pour les activités de sa mère : essayer tous ses jeans d'avant et se persuader que Gisele aussi a sûrement échoué au début, appeler ses copines, tenir son blog, aider aux devoirs des enfants plus grands, dormir, se faire les ongles de pieds maintenant qu'elle peut les voir, et faire du shopping.
Finalement, et si Rachida avait tout compris : garder son job ET échapper au despote bébé ?
En vrai, elle fait comme elle veut.
Moi, je fonds devant ma tortionnaire et je ne l'échangerais pour rien au monde contre un maroquin.
Ki cé ka di :
