mercredi 29 février 2012

Ces moments


Où  dans le canapé elle se jette sur moi, se roule, me vole mes lunettes et me piétine sans pitié.

Où dans la rue, à 5 mètres de la boulangerie - graal de notre sortie matinale - elle décide de s'asseoir sur une marche à sa hauteur. Pour mieux voir le chien de l'autre côté de la rue. Ou juste parce que le soleil est chaud et doux, là.

Où elle oppose moue imperturbable et regard de 100 ans à la dame qui ose faire une remarque amusée sur sa démarche décidée.

Où elle renverse avec application son bol de soupe tout juste terminé pour attendre son dessert.

Où elle se plie en deux pour saisir avec mille précautions une petite pièce avec deux doigts

Où elle chaparde du pain dans le panier à la queue du Monop' et s'en va très digne avec son pantalon sur les genoux - faute de bretelles.

mardi 28 février 2012

Feel Good


Futiles, in-mettables, outrageusement féminines, scandaleusement hors de prix.

Et vous, quelles sont les photos qui vous mettent du baume au coeur quand vous sentez le sol se dérober sous vos pas ?

lundi 27 février 2012

Baraka



Pour les amateurs d'heroïc fantasy et de comics, le plus grand des super pouvoirs est parait-il... la chance. Ce petit coup de pouce du destin qui fera que votre chemin croise celui d'une super top modèle gentille intelligente, fidèle, marrante et super bonne cuisinière plutôt que celui de Micheline, mauvais paquet cadeau abonné aux jours sans soleil.

Mais d'où vient la chance ?
En l'absence de kryptonite, d'araignée tombée d'une soucoupe volante ou de bave d'alien dans notre éco système urbain, reste à savoir ce qui fait qu'un individu lambda A aura plus de de chance qu'un autre individu B d'avoir dans sa besace ce joker épatant qui fera baver d'envie tous ses copains.

Un article de Wired, trouvé par une somme d'éléments concordants et favorables hier soir, éclaire notre lanterne. Il paraitrait que tout ça, comme Doris et les tomates toujours rouges et rondes, pourrait devenir l'affaire d'apprentis sorciers qui joueraient à chercher le gêne de la chance.

C'est en tout cas la théorie d'un romancier de Science Fiction, Larry Niven, qui part de ce postulat pas si fou pour élaborer des scénarios impliquant aliens trouillards mais sans scrupules, humains cobayes et reproduction contrôlée. Tout ça vous vous en doutez se termine par des combats sans merci entre individus qui à la fin ont tous un coëfficient de chance égal, ce qui pose d'autres soucis, c'est sûr, sinon il n'y aurait pas d'histoires, pas de livres et Larry Niven devrait se trouver un autre métier, ce qui, par les temps qui courent n'est pas gagné.

dimanche 26 février 2012

Passer à la pompe



Cette semaine dans Elle, une jeune maman very branchée nous exhorte à aimer les dimanches comme on aime les samedis, à remplacer notre routine dominicale vaguement déprimante par des petites bulles joyeuses et pleines d'amour, autorisées aux enfants, aux potes et au shopping, pour ne plus jamais soupirer devant un (mauvais) film en ressassant le programme forcément hors de nos forces du lundi matin.

Programme plus excitant et réconfortant que celui tristement banal d'une journée tellement courte et en même temps sans fin où l'odeur de la cheminée se conjugue à celle du rôti, où le tas de linge à repasser crie à l'aide et où les devoirs attendent en rang d'oignon sur la table de la salle à manger pendant que leur maître d'oeuvre fait mine d'avoir mille fois mieux à faire.

Mais cette course à l'échalote de la semaine la plus bath de tous les temps, où on est 7 jours sur 7 tirée à 4 épingles me rappelle comme il est doux de temps en temps de ne rien faire du tout le dimanche.

De ne pas charger toute la famiglia dans le minibus, de ne pas penser aux couches, à la bouteille d'eau, au rechange et à la compote, de ne pas sauter de joie ni se lancer dans une entreprise intellectuelle compliquée.

De ne pas mettre une paire de baskets, ni d'escarpins, ni de maquillage d'ailleurs. Ni même de vêtements propres et nets. De ne pas manger à heure fixe, ni même manger du tout. Ou bien au contraire de terminer le paquet de Pepito ET la tarte aux pommes à 19 heures, ruinant tout horizon de soupe aux légumes pour bien commencer la semaine.

Rien faire qui ne se coche dans la case des utiles et constructifs si ce n'est de recharger ses batteries.

Parfois on fait le plein de super avec des potes, une expo et un thé matcha dans lequel on trempe ses galettes de sésame pendant que ses enfants (aux prénoms de) roi s'ébattent sur des sols garantis sans solvants.
Parfois c'est de s'entrainer à aller au dessus de ses forces physiques le long d'une ligne de bassin ou sur un sentier gris qui nettoie et détoxe.

Et parfois, on passe à la pompe en s'accordant une jachère de 24 heures ou un peu plus, loin de la centrifugeuse de la ville.

jeudi 23 février 2012

ça suffit maintenant


- Ah vous voilà. je vous cherchais partout. Non, mais regardez-vous. Vous jouez à quoi là ?
- Il m'a volé mon quatre heures.
- Mmm, c'est même pas vrai, je l'avais vu en premier
- Comment ça ? Attendez là, vous voulez pas vous arrêter pour que je comprenne ?
- J'arrête s'il arrête.
- Pareil
- Vous voyez, vous êtes d'accord sur un truc au moins. Allez, vite, la nuit va tomber et j'ai pas de lumière à mon vélo.

mercredi 22 février 2012

Silence



Mettre un casque. S'isoler du brouhaha. Se croire seul au milieu de la foule et du bruit.





mardi 21 février 2012

Battement de cils



 




 
Je vous épargne la deuxième année. Elle est passée encore plus vite, je crois.



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