mardi 4 février 2014

Revisiter nos tics de langage

indulgy.com



Dans le magazine M, supplément de week end du magazine le Monde, Didier Pourquery écrit une chronique sur nos tics de langages.

Ceux qu'on utilise, reprend, et s'en rebat les oreilles sans même s'en rendre compte.

Cette semaine, il pointe du doigt le verbe "revisiter". Sa charge héroïque est aussi drôle que pertinente et nous rappelle au passage le premier sens de la "visitation"…


En voici un petit extrait, la suite sur le site du Monde :  "juste un mot revisiter"

"Pas la peine d'insister. On l'aura compris : tout, absolument tout, se revisite. Et d'abord l'essentiel - en France : le "manger". Sur les moteurs de recherche, l'expression "hamburger revisité" atteint plus de 70 000 occurrences ; le "cake revisité" dépasse les 200 000 ; quant aux "pâtes revisitées", elles atteignent 260 000, loin, très loin devant "le pain perdu revisité" avec à peine 30 000 entrées (bien que ce soit un dessert)"




lundi 3 février 2014

English vocabulary : the yellow alert

The wonders of Pinterest

yellow |ˈyelō|adjectiveof the color between green and orange in the spectrum, a primary subtractive color complementary to blue; colored like ripe lemons or egg yolks: curly yellow hair.• offensive having a naturally yellowish or olive skin (as used to describe Chinese or Japanese people).• denoting a warning of danger that is thought to be near but not actually imminent: he put Camp Visokoon yellow alert .informal cowardly: he'd better get back there quick and prove he's not yellow.• archaic showing jealousy or suspicion.(of a book or newspaper) unscrupulously sensational.nounyellow color or pigment: the craft detonated in a blaze of red and yellow | painted in vivid blues and yellows.• yellow clothes or material: everyone dresses in yellow.the yolk of an egg.(yellowsany of a number of plant diseases in which the leaves turn yellow, typically caused by viruses and transmitted by insects.verb [ no obj. ]become a yellow color, esp. with age: the cream paint was beginning to yellow | (as adj. yellowingyellowing lace curtains | (as adj. yelloweda yellowed newspaper cutting.PHRASESthe yellow peril offensive the political or military threat regarded as being posed by the Chinese or by the peoples of Southeast Asia.


Où on apprend qu'en anglais, le jaune est la couleur d'un danger "proche mais pas encore imminent", mais aussi la couleur de la couardise et aussi ce qui se dit d'un écrit d'un goût douteux à tendance caniveau.

Alors qu'en français, cette jolie teinte ensoleillée est à la fois synonyme de richesse (l'or monseignoooor), de gaieté et de bonne humeur (laissez entrer le soleil) et aussi le couleur des traitres, des faussaires et des femmes adultères. Entre autres. C'est pas moi qui le dit, c'est Wikipedia.


Ce qui fait toucher du doigt toute la délicate alchimie de la perception des couleurs et met une petite claque à tous les chantres du village mondial. Surtout le jaune.


En attendant, et dans le doute, Steve, tu files te changer.




jeudi 30 janvier 2014

Fais moi un dessin


Vincent Caut pour le Huffington Post

Aujourd'hui, le site du Huffington Post est entièrement illustré par de jeunes dessinateurs de BD. Cette opération a été réalisée à l'occasion des deux ans du site et du lancement du salon (incontournable) de la BD d'Angoulême.

L'illustration et la BD connaissent en ce moment un retour en grâce vraiment chouette.

Il y a la BD de Pénélope Bagieu, à l'origine d'un raz de marée (ha ha) de prise de conscience de l'appauvrissement des fonds marins,

et puis l'hilarant Martin Vidberg qui pointe toujours son crayon là où ça fait mal (son actu en casques est très drôle)

en passant par le travail beau beau beau de ce designer américain, Timothy Goodman, notamment pour le New York Times

et par cette vidéo de présentation d'un nouveau site internet d'information First Look Media.

L'expression "un dessin vaut mieux qu'on long discours" n'aura jamais été mieux indiquée. Et ça fait du bien aux yeux.

A côté des dessinateurs de presse, souvent satyriques et engagés, et des dessinateurs de BD, on trouve maintenant le dessin comme  un nouveau vecteur d'informations, au même titre que la vidéo, l'audio ou le texte.


De quoi rassurer tous les parents qui voient leurs enfants dessiner toute la journée (plutôt que faire des exercices de maths)


mercredi 29 janvier 2014

English vocabulary : oil pulling

Happier.com
Il y a des choses comme ça, ça m'embêterait que vous passiez à côté.


Le web bruisse et s'emballe pour cette nouvelle technique réputée miraculeuse pour… se laver les dents et se débarrasser des toxines et des bactéries qui colonisent notre bouche et causent mauvaise haleine, gencives bleurp, voire même des maladies pas belles.

Et vive l'huile

Yep, cet "oil pulling"(désolée, je n'ai pas trouvé la traduction française), est semble-t-il une pratique ayurvédique ancestrale, et ça consiste à prendre une cuillère d'huile neutre (coco, sésame, olive) et à la faire tourner dans sa bouche pendant 20 minutes avant de la recracher dans sa poubelle (pas dans le lavabo pour ne pas risquer de boucher ses canalisations). Ensuite on se rince la bouche à l'eau tiède. Et voilà

(certains sites disent qu'on peut ensuite se laver les dents, d'autres disent que ça ne sert plus à rien puisque tout le sale est parti dans l'huile)

Il parait que c'est fantastique

J'aurais crû à un gigantesque hoax si je ne l'avais lu sur le très respectable Design Mom, délicieuse blogueuse américaine à la probité indiscutable. A la lire, et malgré l'aspect peu ragoutant de cette nouvelle discipline, les résultats ne se font pas attendre (haleine plus saine, sensation de propreté dans la bouche) et il est difficile de revenir en arrière ensuite.

Une lecture plus approfondie des articles sur le web révèle des bénéfices bien plus étendus que l'haleine Ultra Brite, et des pratiques parfois plus rigoureuses (le faire à jeun, ajouter des huiles essentielles….)

Alors, une fois que vous aurez chassé cette impression désagréable d'héberger dans votre bouche une colonie de bactéries poilues et méchantes, vous êtes cap ou pas cap ?





PS : j'ai trouvé un article de blog qui nomme cette pratique "gandoush" ou "huile-bouche" et qui décrit la pratique originale et les bénéfices. C'est ici



mardi 28 janvier 2014

Sus aux kikis !

Le Pinterest de Fanny Grangier

On n'en parle jamais et pourtant, si l'on n'y prend garde, ils nous envahissent aussi vite que la menthe dans un carré des simples abandonné.
Ces petits papiers, prospectus, échantillons de parfums, facturettes de carte bleue, cartes de visites, tickets de métro (certains usagés et d'autres non), cartes postales et reçus de magasins.
Chaque jour, comme la marée, ils arrivent sournoisement et colonisent jusqu'au moindre recoin, jusqu'au moindre bout d'étagère oublié.
Ils sont l'algue verte des maisons, la chienlit des parterres, les pigeons des parcs. Détournez les yeux et vous vous vous retrouverez tout à coup face à un champ de désolation.

Loin, loin, la beauté irréelle, épurée, reposante des photos de magazines.

(la suite après le saut)

lundi 27 janvier 2014

2014 : faites sonner les cuivres



Bolig met en scène la suspension de Tom Dixon, star de Pinterest et des blogs de déco


Le gold c'est trop bling, l'argent trop ethnique.
Non, baby cette année tu vas adorer le cuivre, ouais le copper va devenir ton meilleur copain.

Ca a la chaleur bien cosy et l'éclat de l'or et la douceur du rose sans son côté gnangnan-pas-revenue-de-sa-periode-barbie-la-pauvre.
Ca donne bonne mine aux blondes et aux brunes, et son origine industrielle ravit les plus blasés des bobos.

La rencontre réussie entre l'entrepôt de Pantin et la place Vendôme.
La couleur des centimes d'euros, ces mal aimés des portes monnaie et des casseroles à confitures.

Ca marche en décor dans la maison, sur les bras, autour du cou et sur les doigts.
Dans sa version lustrée, le cuivre quitte son imagerie vieillotte et devient un champion pour structurer l'espace ou sa tenue et lui donner une touche de "oh mais c'est dingue, c'est hyper joli et original et lumineux, j'adôôôôre"


Ca va cartonner.





dimanche 26 janvier 2014

The happy show : par ici la sortie





Ce dimanche, on s'est levés tôt et on est partis frétiller devant le Happy Show, une expo lumineuse et joyeuse qui parle de la quête du bonheur d'un designer autrichien qui vit à New York, Stefan Sagmeister.

Il écrit sur les murs (jaunes, les murs), il se regarde le nombril et ausculte les étoiles et le regard de ses concitoyens. Et il et se demande (si et) comment on peut, aujourd'hui, être heureux.

C'est tout sauf intello-excluant et c'est kids friendly. Il y'a des vidéos, des dessins, des chiffres et un vélo. Et des grosses boules de chewing gum aussi.

Ca donne envie de prendre des vacances, de marcher pieds nus dans l'herbe et de reprendre l'écriture d'un journal de bord. Ah oui, et d'aller plus souvent s'enfermer dans des musées pour s'aérer la tête en famille.

(et accessoirement pouvoir se demander tous ensemble ce qu'est le bonheur à 3, 11, 14, 16 ans, et bien après avoir passé 40 ans)




The Happy Show. La Gaîté-Lyrique, 3 bis, rue Papin, Paris 3e. Du mardi au dimanche à partir de 14 heures (le mardi jusqu'à 22 heures, du mercredi au samedi jusqu'à 20 heures et le dimanche jusqu'à 18 heures). Jusqu'au 9 mars.Gaite-lyrique.net

Si vous voulez en savoir plus,  le dossier pédagogique de l'expo The Happy Show est très chouette et reprend en partie les textes écrits par l'artiste sur les murs.

J'avais déjà parlé de ce drôle de bonhomme  et de sa décision de prendre des acomptes de retraites dès maintenant ici.

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