Etudiante, je n'avais qu'un très lointain rapport avec la mode.
(Adolescente, j'étais passée par une période dite-Lucie Aubrac, soit "coque sur la tête - longue jupe plissée marine - godillots portés avec des socquettes et grand pardessus volé à mon père, mais hormis cette fulgurante modesque je m'en tenais depuis toujours à un look transparent fort éloigné de celui des Parisiennes que je voyais tous les mois dans 20 ans, mon magazine)
Sans doute influencée par mon arrondissement d'adoption, le 16ème cossu et comme fossilisé dans un océan de chintz, je suis alors tombée en amour d'une panoplie qui m'a tôt value le surnom de "Soeur Blanche".
Sans doute aussi car ma première adresse était celle d'un foyer de religieuses dont une grand-tante m'avait ouvert les portes au grand soulagement de parents rassurés de ne pas me voir tomber ainsi dans les mille et une tentations d'une capitale omnivore,
Probablement aussi grâce à mon teint diaphane réfractaire à tout bronzage malgré mes incantations répétées au soleil
Mais d'abord parce que j'ai découvert avec ravissement le Liberty, les jeans blancs droits et les mocassins, les pulls Benetton à col rond, et best of the best de mon Panthéon personnel : le vichy bleu façon pensionnat de jeune fille.
So Punk.
Hilarité de ma bande de copines.
Incompréhension totale.
(Et pourtant je vous assure que ça faisait son petit effet sur le campus de Floride où nous avons terminé nos études)
Hier, Phoebe Philo m'a adressé un message personnel qui m'est allé droit au coeur.
"Oui, Véronique, en 1992, tu avais tout compris.
Le vichy bleu c'est sensass.
Tu as le droit de tirer la langue
à Sybille, Caroline et Sophie
qui n'ont rien compris"
Le vichy bleu c'est sensass.
Tu as le droit de tirer la langue
à Sybille, Caroline et Sophie
qui n'ont rien compris"
Et ce n'est pas le Daily Elle qui me donnera tort, lui qui adoube cette silhouette de robe vichy et grand pull marine, pas tombé au fond de la piscine.
Na.
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