dimanche 8 novembre 2009

Comme dans un film

Crédit Photo : ABC

Ayé, j'ai fini de regarder l'épisode 8 de la saison 6 de Grey's Anatomy. Je vous dis rien. J'ai encore pleuré ce week end alors que la pluie tombait dehors.
Il me prend des envies d'être scénariste quand je suis une série assidûment comme cela. Euh, pardon, d'être l'une des 25 scénaristes qui travaillent sur chaque série.

Comme Benacquista le raconte là :


Comme Martin Winkler qui décrit dans son dernier roman tous les plans, tous les décors avec une précision de scénographe


Comme Anna Gavalda et ses tableaux en aquarelles tellement dans l'air du temps (que parfois ça en est un tout petit peu agaçant - mais juste un tout petit peu - j'aimerais bien être agacée comme ça plus souvent)

Ou Katherine Pancol, que j'ai snobée longtemps, découvert très tardivement, avant de me dire que c'était dommage de passer à côté de ses histoires chorales attachantes comme les films de Danièle Thompson. Des histoires écrites dans un Français limpide, débarrassé de fioritures et de figures de style qui marquent un texte mieux encore que le Carbone 14. Si vous en voulez un aperçu, allez sur son blog


En attendant, j'écoute mes scénaristes et dialoguistes préférés. Les enfants, la boulangère et la caissière de Monoprix, la jeune mère et sa petite fille tellement en colère dans sa poussette qu'elles passent devant tout le monde alors que la file d'attente est sans fin. Sans oublier les présentateurs télé et ceux de la radio et les journalistesdelapresseécrite.

samedi 7 novembre 2009

Brrr

Ils s'amusent bien à Austin (la ville du Texas, pas le monsieur à la force surhumaine ou la petite voiture pétaradante aux suspensions acrobatiques).
C'est le magasin Toy Joy et je l'ai découvert via le site "plastic animal a day" où une dame respectable poste chaque jour ou presque les photos de sa collection d'animaux en plastique.
Si.
Drôle de collection, non ?
Allez hop il est temps de faire des crêpes et de voire du chocolat chaud. Que faire d'autre quand il pleut, qu'il fait gris et que le petit habitant flottant réclame du calme ?
Rien..

jeudi 5 novembre 2009

Fooding ça veut dire cuisine branchouille

J'ai grandi en mangeant du pâté Hénaff. Incontournable sommet de la gastronomie bretonne, appréciable particulièrement en mer, quand le port est loin, la mer calme, et l'estomac vide. Avec du pain frais, de l'eau itou et un carré de chocolat dans une crêpe en dessert.

Chacun sa madeleine. Moi c'est du pâté.

Je sais que je vais être déçue. Mais tant pis.

J'ai acheté aujourd'hui quatre des cinq recettes en boites créées par Frédérick e. Grasser Hermé à partir du pâté et de la saucisse Hénaff. "La rencontre de l'avant-garde culinaire et de la haute naturalité "Made in Pouldreuzic". "La tomate farcie de Marie-Corentine", "Hachement bon", le hachis parmentier au pâté Hénaff, "maman m'l'a dit", l'aubergine au même pâté, le "P'tit Kersalé aux lentilles", version originale du petit salé à la saucisse Hénaff.
En revanche, j'ai laissé tomber "la nouille molle surréaliste", recette de macaronis au pâté Hénaff (et pourtant le nom m'a fait sourire)

On est loin du pont du bateau et du casse croute sur le pouce en faisant bien attention à laisser le gras sur le bord de la boite.

Ca sent la récupération marketing de bas étage et/ou le coup de pub à 2 balles et le Directeur Marketing fraîchement débarqué là bas à côté de Douarnenez et qui veut quand même montrer au monde ( et donc aux parisiens) qu'il n'est pas largué de tendance ?

Bah. Tant pis. Si c'est bon.

Je ne sais pas encore. Je fais atelier dégustation ce week end et mes gouteurs sont pas tendres (pensez, ils préfèrent un plat de pâtes au chou farci de leur grand-mère)

Affaire à suivre.

mercredi 4 novembre 2009

Dans le Transilien


Je me suis glissée tout au fond du wagon sur une place de libre. En face de moi, un cadre en cravate qui fait des Sudoku niveau "excellence", c'est écrit dessus.
J'enlève mon écharpe.
Pardon, excusez-moi. Ah oui, excusez-moi, passez, je replie mes jambes sur le côté en prenant mon écharpe, mon sac et mon parapluie sur mes genoux.
Un couple se cale à côté de moi.
Mademoiselle face à moi et jeune homme à ma droite.
C'est parti pour 15 minutes d'yeux dans les yeux, serments éternels et petits noms d'amour.

Mais non.
Ca déraille sévère sur la trajectoire de Cupidon.
Là, dans la chaleur un peu endormie du Transilien, alors que le champion de Sudoku est remplacé par une dame qui lit un polar avec des lunettes retenues par une chaînette en argent.
Que je n'ai rien à lire et que je rêve en pensant à tout ce qui m'attend au bureau.
Alors que le train reste sans fin arrêté à une gare sans que personne ne bronche.

Mes deux amoureux, à droite, vivent un drame en chuchotant. En se dévorant des yeux. Sans jamais élever la voix. C'est vrai, le wagon est hyper silencieux et leur voisine a le nez en l'air. Ils sont dans leur bulle mais il y a comme des interférences avec le monde réel.
Je n'écoute pas vraiment, je n'entends pas tout et puis c'est un peu triste, non ?
Des grands constats rationnels qui font mal, des comptabilisations et des plaintes sourdes. Mais toujours en se dévorant des yeux. C'est un amour qui agonise sans bruit, sans se faire remarquer, sans coup d'éclat. Une fin d'amour avec beaucoup d'amour en quelque sorte, quand on ne veut pas se faire de mal mais qu'on n'en peut plus, qu'on n'est pas bien et qu'on veut aller mieux et qu'on ne sait pas si ce sera à deux ou tout seul.
Je me plonge dans mon mobile pour occuper mes mains et ne pas donner l'impression que je me divertis avec leurs difficultés. Je branche mes écouteurs sans le son, juste pour continuer à rêver sans faire ma curieuse.
C'est triste de se déchirer à 8 heures 42, un mercredi matin de novembre.
Je voudrais bien être Cupidon, tiens, et leur redonner un peu d'espoir. Ou alors John Legend, il a une chanson juste pour eux. Pour les amours qui se déchirent et qui ont besoin de temps pour trouver le bon rythme.
Le train entre poussivement en gare.
Je ré-ajuste mon écharpe, je mets de la musique dans mes oreillettes et je quitte le wagon.

Les deux amoureux n'ont pas bougé d'un pouce.
C'est dur de se quitter.
Même là.
Sur le quai de la gare. Après s'être tout dit, comme ça. En chuchotant, les yeux dans les yeux.

PS : Allez écouter la chanson de John Legend. Les paroles sont juste en dessous de la vidéo. Et c'est beau.

Retour de vacances

Aujourd'hui, je me sens plutôt comme ça :


Alors que je me rends bien compte que c'est plutôt ça



qu'on attend de moi. Vive les retours de (même petites) vacances !

PS : aucun crédit pour ces photos stockées depuis des mois dans mon PC. C'est mal mais dès que je ressors de l'eau, je les cherche, promis !

lundi 2 novembre 2009

Esprit de Bruno Masure, es-tu là ?

Légende de cette photo dans le Ouest France du jour "sourire pétillant de Cécile Badoit, chef de cabine du premier vol de l'Airbus A380".

Non ? Si ! Je me sens tellement moins seule avec mes calembours à 2 Francs...

jeudi 29 octobre 2009

Vacances de la Toussaint

Les vacances de la Toussaint, ça ressemble à ça.

La lecture d'un gros pavé qu'on n'aurait jamais pu attaquer avant. Là, c'est "le choeur des femmes" de Martin Winkler. Parce qu'on se couche à 21 heures, qu'on lit 3 heures si on veut dans son lit et puis voilà.

Ne pas réfléchir aux repas. Ne pas réfléchir beaucoup d'ailleurs, c'est bon d'avoir une maman super nanny qui s'occupe de tout. On va dire qu'elle est ravie et que cela bouscule son quotidien plan plan de (toujours jeune) retraitée ? Allez, oui, on le dit. C'est bon de rejouer à la chouchoute pour une fois. Surtout quand on est enceinte de son 4ème.

Prendre ses repas à des heures normales. 12 heures 30, 19 heures 45. Avec une entrée, un plat, un bout de fromage et un dessert. Un petit thé avec un gâteau qui sort du four ? c'est possible aussi.

Aller se ballader sur une plage de rêve, enlever son pull et se croire début septembre avec Joe Dassin dans une aquarelle de Marie Laurencin. Les couleuuuuuuurs de l'été indien. (soupir)

Prendre un énorme goûter par terre sur la terrasse avec du Cacolac maison, des crêpes et du pastéchou et de la confiture de fraises de Plougastel.

Respirer à plein poumons.

Devoir persuader son père que oui, on peut conduire sa classe C Mercedes, oui, on va s'en sortir. Pourquoi a-t-on toujours 12 ans aux yeux de son père ?

Être appelée à tout bout de champ par le bureau et regarder ses mails qu'on a fait suivre en se maudissant, en maudissant les clients qui ne respectent rien, même pas les vacances de la Toussaint.
Et sentir le poids de la culpabilité, triomphante sur ses chevaux blancs au regard fourbe nous rappeler que "c'est pas étonnant, en même temps, plus personne ne prend des congés à la Toussaint, tout le mode bosse, c'est la crise, tu te souviens ?"
S'excuser platement à chaque fois qu'on dit qu'on ne peut rien faire à distance. Et y repenser pendant 1 heure en s'en voulant de ne pas être capable de couper le cordon avec le boulot. Et se dire qu'on va peut-être rater des contrats en or. Et ne plus savoir si c'est grave ou pas ?

Être bloquée 10 minutes à 30 kilomètres heure derrière une moissonneuse batteuse sur une route à deux voies, de nuit. Les phares des voitures en face dans les yeux. Et rester zen parce que c'est les vacances.

Dormir en chemise de nuit avec le poster de Charlot au dessus de la tête et celui du spectacle de danse de 1985 devant les yeux. Et le papier peint à fleurs qu'on se souvient très bien avoir choisi.

Devoir laisser le PC à sa fille aînée qui veut écouter Deezer, à son fils qui veut faire une recherche sur les amérindiens et à sa fille cadette qui veut faire quelque chose, elle sait pas quoi encore mais elle va trouver. Dis, tu me laisses ta place ?

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