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J'ai grandi en mangeant du pâté Hénaff. Incontournable sommet de la gastronomie bretonne, appréciable particulièrement en mer, quand le port est loin, la mer calme, et l'estomac vide. Avec du pain frais, de l'eau itou et un carré de chocolat dans une crêpe en dessert.
Chacun sa madeleine. Moi c'est du pâté.
Je sais que je vais être déçue. Mais tant pis.
J'ai acheté aujourd'hui quatre des cinq recettes en boites créées par Frédérick e. Grasser Hermé à partir du pâté et de la saucisse Hénaff. "La rencontre de l'avant-garde culinaire et de la haute naturalité "Made in Pouldreuzic". "La tomate farcie de Marie-Corentine", "Hachement bon", le hachis parmentier au pâté Hénaff, "maman m'l'a dit", l'aubergine au même pâté, le "P'tit Kersalé aux lentilles", version originale du petit salé à la saucisse Hénaff.
En revanche, j'ai laissé tomber "la nouille molle surréaliste", recette de macaronis au pâté Hénaff (et pourtant le nom m'a fait sourire)
On est loin du pont du bateau et du casse croute sur le pouce en faisant bien attention à laisser le gras sur le bord de la boite.
Ca sent la récupération marketing de bas étage et/ou le coup de pub à 2 balles et le Directeur Marketing fraîchement débarqué là bas à côté de Douarnenez et qui veut quand même montrer au monde ( et donc aux parisiens) qu'il n'est pas largué de tendance ?
Bah. Tant pis. Si c'est bon.
Je ne sais pas encore. Je fais atelier dégustation ce week end et mes gouteurs sont pas tendres (pensez, ils préfèrent un plat de pâtes au chou farci de leur grand-mère)
Affaire à suivre.
Légende de cette photo dans le Ouest France du jour "sourire pétillant de Cécile Badoit, chef de cabine du premier vol de l'Airbus A380".
Non ? Si ! Je me sens tellement moins seule avec mes calembours à 2 Francs...
Les vacances de la Toussaint, ça ressemble à ça.
La lecture d'un gros pavé qu'on n'aurait jamais pu attaquer avant. Là, c'est "le choeur des femmes" de Martin Winkler. Parce qu'on se couche à 21 heures, qu'on lit 3 heures si on veut dans son lit et puis voilà.
Ne pas réfléchir aux repas. Ne pas réfléchir beaucoup d'ailleurs, c'est bon d'avoir une maman super nanny qui s'occupe de tout. On va dire qu'elle est ravie et que cela bouscule son quotidien plan plan de (toujours jeune) retraitée ? Allez, oui, on le dit. C'est bon de rejouer à la chouchoute pour une fois. Surtout quand on est enceinte de son 4ème.
Prendre ses repas à des heures normales. 12 heures 30, 19 heures 45. Avec une entrée, un plat, un bout de fromage et un dessert. Un petit thé avec un gâteau qui sort du four ? c'est possible aussi.
Aller se ballader sur une plage de rêve, enlever son pull et se croire début septembre avec Joe Dassin dans une aquarelle de Marie Laurencin. Les couleuuuuuuurs de l'été indien. (soupir)
Prendre un énorme goûter par terre sur la terrasse avec du Cacolac maison, des crêpes et du pastéchou et de la confiture de fraises de Plougastel.
Respirer à plein poumons.
Devoir persuader son père que oui, on peut conduire sa classe C Mercedes, oui, on va s'en sortir. Pourquoi a-t-on toujours 12 ans aux yeux de son père ?
Être appelée à tout bout de champ par le bureau et regarder ses mails qu'on a fait suivre en se maudissant, en maudissant les clients qui ne respectent rien, même pas les vacances de la Toussaint.
Et sentir le poids de la culpabilité, triomphante sur ses chevaux blancs au regard fourbe nous rappeler que "c'est pas étonnant, en même temps, plus personne ne prend des congés à la Toussaint, tout le mode bosse, c'est la crise, tu te souviens ?"
S'excuser platement à chaque fois qu'on dit qu'on ne peut rien faire à distance. Et y repenser pendant 1 heure en s'en voulant de ne pas être capable de couper le cordon avec le boulot. Et se dire qu'on va peut-être rater des contrats en or. Et ne plus savoir si c'est grave ou pas ?
Être bloquée 10 minutes à 30 kilomètres heure derrière une moissonneuse batteuse sur une route à deux voies, de nuit. Les phares des voitures en face dans les yeux. Et rester zen parce que c'est les vacances.
Dormir en chemise de nuit avec le poster de Charlot au dessus de la tête et celui du spectacle de danse de 1985 devant les yeux. Et le papier peint à fleurs qu'on se souvient très bien avoir choisi.
Devoir laisser le PC à sa fille aînée qui veut écouter Deezer, à son fils qui veut faire une recherche sur les amérindiens et à sa fille cadette qui veut faire quelque chose, elle sait pas quoi encore mais elle va trouver. Dis, tu me laisses ta place ?