lundi 30 avril 2012

Meryl

sass and bone

Meryl and I, on vous souhaite une belle fête du 1er mai.

dimanche 29 avril 2012

En général



En général, une envie d'IKEA ça prend soudainement et sans aucune logique apparente.

En général, on croit être seul à avoir l'idée saugrenue d'aller faire un saut dans le grand cube bleu et jaune un samedi en fin d'après-midi

En général, on part avec une liste restreinte d'achats utiles, pratiques et avec un budget limité : par exemple un petit meuble au nom rigolo qui remplacera ce coin sombre de couloir en espace optimisé et design.

En général, on se retrouve sans y croire au milieu d'une marée de sacs jaunes, les bras chargés de serviettes en papier, bougies, de deux torchons, d'un épluche légumes et d'ampoules, emportés par un courant bonhomme et affairé, les yeux braqués sur les rayons  et l'estomac qui crie famine de hot dog à 1 euro à partir du rayon canapés.

En général, on se retrouve assis sur un lit à écouter la rumeur autour alors qu'on devrait plutôt se demander si le meuble on le veut en 80 x 70 x120 ou bien en 90 x 70 x 130. En blanc ou en gris. Et s'il faut demander un papier au vendeur ou bien relever la référence pour aller à l'espace libre service repérer le carton marron qui se transformera en monument de design nordique dans notre couloir sombre. En gardant à l'esprit que si le produit est en libre service on ira plus vite mais qu'alors on n'aura aucune bonne raison de se bâfrer de hot dog au poulet à 1 euros en attendant assis sur un banc en bois très dur que le numéro 4863 soit annoncé et qu'un gars en jaune et bleu pousse devant nous une palette de cartons que l'on aura toutes les peines à faire entrer dans son coffre.
Nous on voulait juste un meuble au nom rigolo.
(soupir)
Alors on se retrouve assis sur un lit à écouter la rumeur et s'ébahir du nombre de femmes très enceintes au mètre carré et de gens qui ont l'air de savoir très bien que leur armoire PAX ils la veulent en profondeur 80, avec deux paniers chaussure, un tiroir coulissant, une penderie et des boutons bleus, pas blancs.

Avant de repartir avec le papier du vendeur qui s'appelle Valérie et pas Knut, et de se dire que cette fois ci "on n'achète rien de rien de rien au libre service, dans 5 minutes on est dehors, t'as vu ce monde ?! en roulant des yeux.
Avant d'échouer parce que ce n'est pas humainement possible de faire autrement.
Et qu'on avait oublié qu'on avait justement hyper besoin de ce mini plateau à 4 euros pour la tisane du soir. Et de serviettes blanches. Et d'un torchon à fleurs pour égayer la cuisine à défaut de la refaire. Et d'une nouvelle lampe pour l'entrée. Et que tant qu'à être là, tu crois pas qu'on devrait changer les verres de tous les jours ?

En général, une ou deux heures plus tard on se retrouve très à l'étroit dans sa voiture, l'estomac plein de hot dogs et de gaufrettes, des mini crayons et un mètre en papier dans la poche et quatre heures de montage devant soi avec une petite clé tordue et un plan sans paroles.

Et en général, quelques mois plus tard, on recommence.







samedi 28 avril 2012

English vocabulary : hopscotch

mom filter

hopscotch |ˈhäpˌskäCH|nounchildren's game in which each child by turn hops into and over squares marked on the ground to retrieve a marker thrown into one of these squares.verb [ no obj. ]skip from place to place; move erratically: the blackouts hopscotched around eight Western states | he hopscotched from Indonesia to Hong Kong to Australia to Japan.ORIGIN early 19th cent.: from hop1 + scotch1.
La marelle est un jeu qui vient du moyen âge et que l'on retrouve à travers le monde sous des noms à chaque fois différents. En France, "marelle" vient du mot "merel" qui veut dire petit caillou ou palet.


jeudi 26 avril 2012

Sur la tête


En France, on essaie de nous apprendre à ne plus sortir sans notre cabas pliant pour ne plus jamais avoir à subir le regard réprobateur et désolé de l'hôtesse de caisse,  qui distribue ses pochons en plastique comme un boulangère ses chouquettes, une par une et à prix d'or.

Au Japon, ils ont d'autres soucis.
Comme celui d'échapper à un projectile qui viendrait du ciel par exemple.

Yamori propose aux japonais un sac de course pliant (jusque là, pas de quoi avaler son sacosac) qui peut se transformer en casque anti-projectile en un clin d'oeil.

C'est dans Springwise cette semaine et ça bluffe, non ?

mercredi 25 avril 2012

Panne



Panne panne panne.
Avarie matériel coupe Internet et me laisse sans voix.
Vous laisse avec une photo de pommier en fleurs. C'est déjà ça.

mardi 24 avril 2012

Bien couverts



- des crêpes fraiches
- un pastéchou
- des pots de confiture
- des pots de compote
- des boutures de "géranium de canaries", de "longues tiges jaunes" et de "longues tiges roses" qui vont faire "des grosses touffes" (c'est écrit sur le post it)
- du pain
- 5 bananes
- 8 oranges bio
- 2 citrons
- 3 sachets de soupe maison surgelée au fond d'un sac congélation pour garder au frais un reste de saumon, du far noir aux pruneaux, des toré, et d'autres crêpes très fraiches.
- des pommes pour croquer en route
- une bouteille d'eau
- des crêpes fourrées au chocolat
- un cahier de mots fléchés

Et des bûches aussi. Des bonnes grosses bûches qui pèsent leur poids et qui vont aller rejoindre le demi ster qui dort le long de la maison.

Et tout le linge lavé la veille, sec et plié.

(On a oublié le jus de pommes. Les 6 bouteilles qu'on aurait dû prendre en attendant le cidre pas encore en bouteille. Et le dernier tableau à peine sec qu'on emballera la prochaine fois)


Toute une colonie de petits sacs en papiers dans des sacs en papier à côté d'un petit tas en vrac, qui apparaissent par magie au fur et à mesure que l'heure du départ arrive.


Comme des petits bouts d'eux que l'on va comme ça emporter avec nous, l'air de rien, sans effusion.
"Kenavo, soyez prudents, appelez-nous en arrivant, à bientôt"





PS : Photo de Doisneau en couverture du livre "Bretons de Paris" de Didier Violain aux éditions "les beaux jours".
PS2 : les toré ce sont des galettes de blé noir et purée de pommes de terre. Un genre de blinis breton. Le pastéchou est une brioche aux raisins, à mi chemin entre la gâche et la brioche. Les deux garantis au beurre. Moins flamboyants que le kouign amann - ce gâteau star du Sud -, mais plus authentique par chez nous, au Nord.

lundi 23 avril 2012

Brestagram








Soleil éclaboussant et pluie battante. 
Rafales qui plient les arbres et renversent les poubelles. 
Salles polyvalentes et salon douillet.
Decathlon et Ikea, ballades en voiture et bretonnismes à tous les coins de rue.


dimanche 22 avril 2012

Premier tour




C'est solennel de voter. 
Personne ne fait de bruit dans le bureau de vote, on chuchote et on lève les pieds pour ne pas que les talons claquent. 
La fierté d'entendre son nom, de glisser son enveloppe et de signer dans la case.
Après en sortant on a envie de rire pour casser la solennité du moment. Ouf, c'est fait. 
Bon, il ne reste plus qu'à attendre.
Ca a bien voté tu crois ? C'est important quand même. 70% à 17 heures c'est bien non ?

A 19 heures 30 on allume la télé et on commence à zapper entre les plateaux qui finissent de mettre le couvert et qui s'échauffent la voix en faisant le tour des QG de campagne.
A 19 heures 55, la pression monte. Tout le monde sourit, les animateurs font de l'animation sans perdre de vue leurs écrans de contrôle.
A 19 heures 59 et 55 secondes, on lance l'animatique un peu bidon qui dévoile les résultats tant attendus.
(c'est énervant, on sait qu'ils savent et qu'ils savent qu'on sait pas.ppf)
20 heures tapantes, toutes les chaines donnent les mêmes résultats.
Voilà.

Et c'est parti.

C'est une immense victoire pour tout le monde. "Un véritable vote de confiance des Français". "Une revanche sur le destin". "Un camouflet au camps opposé"
Les lieutenants croisent le fer en attendant que leur Seigneur prenne la parole. 
(Il finit par apparaitre : sérieux et digne devant une assistance de militants surexcités et alors sur les plateaux télé tout le monde se tait pour guetter un signe, une parole qui sera reprise en bas d'écran).
Puis ils repartent à l'assaut en se coupant la parole avec de grands effets de manche et des exclamations outrées.
Avec les journalistes qui tentent de maintenir le flux, et essaient de garder leur brushing impec au milieu de ce brouhaha.
Et reprennent leur souffle en donnant la parole aux envoyés des QG, essouflés, concentrés.

Vers 22 heures commencent les analyses des journalistes et des leaders d'opinion, et là, on part se coucher en baillant, ou bien on zappe pour commencer un film et laisser les esprits se calmer avant d'attaquer l'entre deux tours.




jeudi 19 avril 2012

English vocabulary : poppy


poppy |ˈpäpē|nounherbaceous plant with showy flowers, milky sap, and rounded seed capsules. Many poppies contain alkaloids and are a source of drugs such as morphine and codeine.[PapaverEschscholzia, and other genera, family Papaveraceae (thepoppy family): many species, including the yellow-flowered arctic poppy (P. radicatum) of the Rocky Mountains. The poppy family also includes the corydalis, greater celandine, and bloodroot.]DERIVATIVESpoppied adjectiveORIGIN Old English popig, papæg, from a medieval Latin alteration of Latinpapaver .
(En Angleterre, on appelle Poppy Day le 11 novembre, jour de commémoration de la fin de la guerre 14-18. Il est de coutume de porter un coquelicot à la boutonnière pour marquer son souvenir des soldats morts dans les champs français et venir en aide aux mutilés de guerre)


Faces au collectif



Le  LOL project de David Ken (photographe) et William Lafarge (DC de l’agence Pueblo) a débuté en septembre 2009.

Des portraits de fous rires d’anonymes photographiés par David Ken avec pour ambition de réaliser la plus grande exposition participative urbaine du monde qui « saisisse l’éclat de rire, ce moment magique de « lâcher prise » et de perte de contrôle où notre image nous échappe » selon les termes des fondateurs.

Deux ans après son lancement, on peut retrouver le LOL project dans des opérations spéciales organisées par des marques (Kia, Auchan), une exposition itinérante parrainée par Pages Jaunes, des murs de visages hilares affichés à l'hôpital Robert Debré et dans une clinique luxembourgeoise, une page Facebook qui réunit près de 50 000 fans et un  livre auto-édité

Une opération à but non lucratif qui part d'un fou rire, c'est pas banal.

(On prend son élan et hop on lit la suite après le saut)


mardi 17 avril 2012

Sans queue ni tête

Daid Lynch sur Nerd Boyfriend


On n'en parle jamais. Ils sont le un pour cent que l'on imagine raser les murs de honte alors qu'en réalité la honte doit glisser sur eux comme une goutte de pluie sur un ciré Cotten.
Ils sont comme le vent qui file entre deux immeubles, une poussière d'or si fine qu'elle ne s'accroche à rien. Tellement riches que même leur couteau suisse coute 3 000 dollars, ils sont au-delà du riche et ont un soucis dans leur vie : que s'acheter qu'ils n'aient déjà ?
On les appelle les "un pour cent" au Etats-Unis.

La mode fluo envahit les stades de foot avec une préférence marquée pour le jaune et le orange. Pas en petite touche, non non, sur tout le peton, façon Casimir a shooté dans un bidon de stabilo. Ils joueraient dans le noir qu'on ne les perdrait pas dis donc.

Etre à la page est très subtil.
On a vite fait de basculer du côté #old de l'affaire. Ah ! la petite vexation de la réponse cinglante en 4 signes qui montre que la vidéo tellement poilante postée sur Facebook est connue de tous. Presque aussi agaçant que la réponse "super, ça fait des lustres que je l'avais pas vue cette vidéo. Trop marrant"
On a aussi vite fait de tomber dans le côté tellement en avance qu'on ne peut plus frimer : "j'adore mais je peux pas encore te faire écouter, c'est pas encore sorti". Loin de vous hisser au top de l'Everest de la coolitude décontractée, cela risque de vous classer dans la catégorie des "poseuses qui se la pètent"

Non, être à la page, comme être super riche, c'est pas facile. Quoique les joueurs du Bayern ce soir (riches + trendsetteurs avec leurs pompes luminescentes) ne semblent pas trop en souffrir.

lundi 16 avril 2012

Premier pas vers l'été


Chaque année on se toque d'un album doux et moëlleux qui nous portera vers l'été quand on a encore froid dans ses os le matin sur le quai de la gare sans collant alors que pourtant on le sait qu'en avril ne te découvre pas d'un fil.
Un disque dont on imagine déjà avec impatience qu'il sera le compagnon parfait des siestes paresseuses sous le pin parasol et des longues routes chauffées à blanc.

Après Diana Krall, Norah Jones, Cat Power, Agnès Obel, Jack Johnson, Adele et l'Oncle Ben, (roulement de tambour), je vous apporte sur un plateau l'artiste 2012 : Michael Kiwanuka.








Alors, vous la sentez la caresse du vent tiède sur votre peau salée ?

dimanche 15 avril 2012

Au poil




Un board Pinterest dont le thème est "torses poilus à tomber ?"
C'est possible. J'aime Pinterest.

La sélection de photos me fait penser que l'acteur poilu a eu son heure de gloire vers 1985.
Reste à savoir pourquoi cette particularité capillaire a disparu au profit d'éphèbes aussi glabres que sculptés au laser et dont les poils semblent avoir migré sur les joues.
On parle fort de la tectonique des plaques, faudrait peut-être se pencher sur la dynamique de la moumoute...







Merci Kate !

jeudi 12 avril 2012

Hongi oui


Michael Bradley de l'AFP pour Le Figaro en Images



"Salut, moi c'est David".
"Moi, c'est Pita"

Allez, on se fait la bise ?
Ah ben non tu sais mon David, chez nous on fait Powhiri
Ok, c'est chouette, mélangeons nos souffles pour marquer notre unité

"Quel que soit l’invité, les Maoris pratiquent le powhiri pour accueillir un étranger à leur communauté. Et Donald Tsang, cet homme politique hong-kongais en visite à Auckland n’a pas échappé à la tradition face à son hôte Pita Sharples, membre du parlement de Nouvelle-Zélande pour Tamaki Makaurau (Auckland City). Alors, ils ont effectué le rituel de bienvenue qui consiste en un hongi où l’on presse son nez contre celui d’une autre personne, les yeux fermés, front contre front et main dans la main en guise de salutations. Un signe qui correspond au mélange des souffles et représente l’unité. On le pratique souvent trois fois de suite: le premier contact permet de saluer la personne, le second est fait en reconnaissance des ancêtres et le troisième est une pression du nez et du front, dans le but d’honorer la vie."


PS : plus sur le Hongi, tradition néo-zélandaise ici


mercredi 11 avril 2012

On se fait une réu ?



Cette publicité de DDB illustre à merveille les travers de la vie en entreprise.
Vous le saviez sans doute mais il existe des corporations internationales à la pointe et par conséquent hyper équipées en ressources humaines qui décident de faire des journées sans e-mails et sans réunions pour encourager les salariés à se parler.
Well well well..

mardi 10 avril 2012

Chute chut





L'apesanteur du plongeon.
Cette seconde longue comme une minute où on n'est plus sur terre et pas encore dans l'eau.
Où on est seul au monde, maître de l'univers - au moins.
Où on peut encore imaginer ressembler à un oiseau
Où on espère fendre les flots comme un couteau en céramique coupe une tomate bien mûre : sans éclaboussure, sans bavure, sans dérapage.







L'art de la chute : ici

lundi 9 avril 2012

Jean, roi du Jammbonn


Steve, il doit bien rigoler de là où il est quand il voit une série comme Mad Men vampiriser des milliers de spectateurs autour de la terre.
Non, parce que là mon petit John, je vois bien que tu fais des efforts pour être über cool comme Steve. La chemise près du corps, le poil au bras, le cheveu brillant, la table en formica et l'allure subtilement décontractée.
Mais en 2012, quand tu sors des plateaux, tu ressembles à quoi ? Est-ce que tu mets un t-shirt en gore tex et un shorty en lycra noir pour aller courir sur la plage ? Ou bien alors tu restes impeccablement sixties en toutes circonstances.
Je me demande.

Ca doit être pour ça que j'ai du mal avec Mad Men.



PS. Et puis, tu t'appelles Hamm. Et pour moi, Hamm c'est du jambon mal orthographié : du jammbonn.

dimanche 8 avril 2012

Nantinstagram












Mélange de Tim Burton mystérieux et d'Amélie Poulain malicieuse, Nantes peut fastoche devenir décor de cinéma very French, loin de son image compassée de belle bourgeoise.

vendredi 6 avril 2012

Ouvrez grand les oreilles mes petits lapins



Alors là on dit stop, pause, on arrête tout et on respire un grand coup.
Et on en profite pour nettoyer ses oreilles en y déversant du frais, du neuf, du trendy.
(un peu de ringard aussi - on ne se refait pas)
C'est parti !

La nouvelle fixette de Marguerite (merci Café Mode)


Un peu de diiiiisco !


Un vrai bonbon : Blondie qui chante en Français



Lescop. C'est tout frais. on dirait du Daho



Et Hawai.  Ahhhh Hawai.

jeudi 5 avril 2012

Avoir un coeur seul





Il est des plaisirs que ne connaissent pas les jeunes coeurs nés après la vague électro-symphonique rock. Quand le comble du trendy était de mixer guitares + synthé + voix haut perchée.
Et que se balader dans la rue avec un walk man gros comme Guerre et Paix en livre de Poche était le summum de la liberté.

mercredi 4 avril 2012

Pumpa upp, baby



Hey, les gars, ça vous dit de sortir voir la lumière du jour pour une fois ?
Bon l'idée c'est d'aller faire un tour en Suède pour tester la nouvelle folie du déjeuner, le Lunch Beat.

Oh, ça va, me regardez pas avec cet air de lotte (poilue) prêt à passer au four dans sa robe Albal.
Je parle business là, les gars. Nouveau marché, nouvelle cible, nouvelle expérience consommateur.
Vous tenez peut-être là votre 92ème comme back triomphant.

Le Lunch Beat c'est une boite de nuit ouverte exclusivement une heure pendant le déjeuner.
Boite de jour donc où l'unique occupation est la danse.
On y va vite fait entre deux réunions, deux dossiers, deux coups de fil. En costard ou en jupette. 10 euros, un sandwich et un verre d'eau - sans alcool la fête est plus folle.

En gros, on cherche à se remplir la tête de BPM avant de retourner faire ses calculs de CPM. A trouver Ibiza à deux pas d'Ikea.


Vous trouvez ça triste ?
Oui, moi aussi un peu. On est loin du Club 54, des freaks en loque et des starlettes en strass. Risquez pas de croiser Basquiat ni Madonna. Ni des filles trop maquillées qui tirent sur leur jupe trop courte en attendant qu'un serial lover les repère assises perdues sur leur pouf en velours.

Un peu comme un éclair au chocolat sans sucre ou un Bee Gees sans moumoute.
Ah bon, c'est pas une moumoute ?






PS : Pumpa Upp est la traduction Google - et par conséquent sans garantie idiomatique - de "monte le son"

mardi 3 avril 2012

Cintré



Pendu au milieu d'une penderie échappée d'un film des années 60.

Penderie plaquée bois clair, design épuré que l'on aimerait danois mais plus vraisemblablement sorti des mains d'un menuisier de quartier - quand il y avait des menuisiers de quartier et que le plaqué bois clair représentait le summum du chic.

Pendu au milieu de cette penderie, donc, un cintre classique en bois et métal attend un hypothétique courant d'air pour se dégourdir le crochet.

Un jour, ce cintre a quitté les rayons d'un tailleur pour homme de la Riviéra. C'est écrit dessus " Rafal.Luxe, Nice".
Solide soutien d'un costume de demi mesure lourd et minutieusement fini.
Emballé d'un papier de soi géant puis d'une housse en feutre.


De Nice à la penderie d'un monastère de la région parisienne il y a toute une vie.
Des mains et des habits.
Des hommes et des femmes pressés de se débarrasser de leurs vêtements de ville, soucieux de ne pas faire de plis ou de gagner de la place.
Des valises et des malles.
Des penderies et des perroquets.

Aujourd'hui il étend son luxe tout nu en attendant son prochain pull, sa prochaine veste, sa prochaine chemise de passage.
Indifférent au temps, la tête dans ses souvenirs.
Les éclats de soleil du mimosa, le roulement des galets sur la plage, et l'odeur d'étoffe et de cuir de la boutique Rafal.Luxe de l'avenue Jacques Médecin.



PS : aujourd'hui la boutique Rafal existe toujours à la même adresse. Elle a perdu le suffixe "luxe" et s'est spécialisé dans les "vêtements pour hommes et dames (gros)" (ici)

dimanche 1 avril 2012

Cure de jouvence



Hier matin j'ai enfilé un jean, un t-shirt, un gros pull et mes converse.
J'ai attrapé une brosse à dent, un pyjama et un sac de couchage. Préparé un pique nique avec un sandwich au jambon, un paquet de chips et une bouteille de coca.
Répondu à toutes les questions de Adèle qui voulait savoir si j'avais de quoi m'occuper pendant le week end et puis je l'ai suivi en râlant un peu de l'heure matinale du rendez-vous.

Arrivée devant le car, tout le monde se connait mais moi j'ai qu'une copine que je retrouve avec soulagement.

Deux heures après, je regarde les carreaux des vitraux en rêvant.
On m'a demandé de me mettre au fond de la salle et de laisser le groupe travailler.
De temps en temps, ma copine me chuchote une blague à deux balles et je pouffe.
Alors on sort en rasant les murs et on va compter les brins d'herbe dans le Parc.

Le soir, après avoir joué sur ordinateur, fait un tour dans le village à pieds, mangé mon dîner soupe - cordon bleu- gnocchis au fromage - yaourt au sucre, assisté à une nouvelle séance de répétition, je rejoins ma chambre.

Je me lave les dents, fais un saut aux toilettes au bout du couloir et me glisse dans mon sac de couchage en pyjama. A moi Hunger Games.
Adèle passe me prêter son réveil et me fais un bisous avant d'aller retrouver sa bande.
A 23 heures 30, après avoir versé des larmes de crocodiles sur les 30 premières pages, je m'endors sur mon livre.

Le lendemain, c'est premier avril.
Avec ma copine, on réfléchit à des blagues.
Adèle lève les sourcils et soupire mi amusée - mi consternée.

A 14 heures, avec ma cops, on sèche la répétition et on part faire un tour de lac. On s'épate de la patience du groupe qui enchaîne les ateliers par pupitre sans se lasser. Nous on en aurait un peu marre d'être si sages à leur place. Alors on s'enfuit comme des souris se perdre dans les couloirs sans fin baignés de lumière. On fait les lézards au soleil en écoutant les oiseaux et les chants.

Bientôt c'est l'heure de partir et le chauffeur s'impatiente.
On reste en arrière et on monte les dernières dans le car.

Arrivées devant l'école, on se dit au-revoir façon fin de colo : avec effusions.


A 18 heures, on inverse les rôles. j'envoie Adèle faire ses devoirs et je file plier le linge.
Fin de la récré. C'était bien d'avoir 12 ans pour deux jours.

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